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LE CARBURANT DU FUTUR

C’est un carburant qui pourrait bien apporter un véritable bouleversement dans les plans de développement de tous ceux qui planchent sur les énergies du futur. Le carburant du futur va venir des micro-algues. On connaissait déjà cette possibilité mais on en était resté au stade expérimental, notamment en Espagne, dans la région d’Alicante.

Un laboratoire nazairien vient de breveter un procédé qui permet de les multiplier à moindre coût. Le Gepea (Génie des procédés environnement agroalimentaire énergie et mer) produit des algues pour en extraire le carburant de demain. Il s’agit pour l’instant d’un grand bac transparent muni d’une roue à aube brassant en permanence. L’installation est reliée par des tuyaux à des bouteilles de gaz carbonique car pour fabriquer des algues, il faut du CO2, entre 1,4 et 1,6 kg pour obtenir 1 kg de biomasse.

On croit rêver : voilà une utilisation toute trouvée du gaz carbonique que nous rejetons en excès dans notre atmosphère pour obtenir des algues qui feront rouler des voitures ou voler des avions. Et le rêve est déjà à notre porte. Aidé par l’Ifremer et le CEA, le Gepea a réussi à franchir les étapes qui permettent la multiplication des cellules pour en extraire le précieux carburant.

Le procédé breveté nécessite 100 fois moins d’eau que l’expérience de laboratoire, ce qui constitue une importante économie d’énergie pour une production intensive. L’objectif est de produire des algues dans des conditions naturelles avec le seul concours du soleil. Le laboratoire s’est donc inscrit sur la liste des investissements d’avenir du grand emprunt pour passer du laboratoire à la préindustrialisation : 8 millions sont nécessaires mais le projet n’a pas été retenu. Un nouveau dossier va être redéposé.

Au moment où la concurrence s’accélère, alors que les Français étaient relativement seul, on ne comprendrait pas que ce laboratoire ne reçoive pas les moyens pour rester dans la course. Car, Américains, Australiens, Canadiens, Chinois (inévitable), et Coréens se sont mis sur les rangs avec de gros moyens. Mais les chercheurs français estiment avoir encore des atouts : ils vont pouvoir faire tourner un moteur diesel avec un ou deux litres d’huile. C’est évidemment une démonstration à moindre coût. Des avions ont déjà volé avec des carburants issus de micro-algues, mais à un coût de production « supersonique ».

Voilà un créneau créateur d’emplois pour l’avenir, et pour une fois qu’on a de l’avance, ce serait dommage de ne pas concrétiser. Alors, un geste, Mr Baroin, ou plutôt, faites le bon choix. Car on ne peut pas imaginer scénario plus génial que d’utiliser la mer et le soleil tout en captant notre excédent de gaz carbonique pour assurer la relève du pétrole, via des micro-algues.

 Le Gepea fait partie du réseau "Atlanpôle Blue Cluster" qui regroupe 33 labos, 1500 chercheurs, une cinquantaine de PME et des organismes de formation, et qui travaillent sur toutes les utilisations possibles des micro-algues.

 

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