3 RAISONS DE COMBATTRE MLP
18 mars 2011
Puisqu’on est presque à la veille d’un jour d’élection et que les sondages nous abreuvent de la percée de la Madone de Lampéduse, grande séductrice des électeurs UMP, voilà trois raisons pour laquelle je ne voterais pas pour son parti, ni pour l’un de ses candidats si j’étais dans un canton renouvelable.
La première raison c’est que je suis convaincu qu’en matière de sécurité et d’immigration, elle ne fera rien de plus que ce qui est fait par l’actuel gouvernement. Parce qu’il fait le maximum de ce qui peut être fait ! Parce qu’il est impossible de faire plus ! La lutte contre la délinquance est toujours à recommencer comme une course sans fin. Les prisons sont pleines, comme dirait Eric Zemmour. Des réseaux de drogue sont démantelés tous les jours et quand le gouvernement veut adapter la législation à la réalité, c’est le Conseil Constitutionnel qui censure. Je ne parle pas des juges qui sont pleins d’indulgence pour ces gentils sauvages pervertis par la société… La mise à jour de l’habitat des banlieues est bien entamée, mais il faudra plus d’un mandat pour en voir le résultat bénéfique, s’il y en a un. L’immigration est contrôlée, mais les lois françaises comme européennes, les accords de Schengen, les accords bi-nationaux avec tel ou tel pays dans le passé font que nous accueillons bon an mal an 200 000 immigrés légaux. Sauf à détricoter ce que l’Histoire nous a légué, je ne vois pas comment on peut y échapper. Et les illégaux, les sans-papiers aussitôt pris en charge par les comités Théodule, on sait quelles difficultés le gouvernement rencontre pour les « reconduites » à la frontière ou dans le pays d’origine. Le positionnement de Marine Le Pen est habile mais c'est une supercherie.
La deuxième raison tient dans son programme économique. Il est frappé d’obsolescence dès qu’on en prend connaissance. C’est l’économie sous-marine, le plongeon assuré. En fait de vague bleu marine, ce sera un tsunami pour notre économie. Marine veut mettre la France au Régime Vichy : amaigrissement assuré ! le volet économique et financier commence par un allégement général de la pression fiscale, la prise en charge par l’Etat jusqu’à 200 € par mois de la part salariale des cotisations sociales en deça de 1,4 SMIC, une augmentation du SMIC accompagnée d’une hausse générale des salaires. Il prévoit un grand ménage dans les allocations et dans les dépenses liées à l’immigration… En face de cet alourdissement des charges, on cherche la contrepartie financière : une lutte sans merci contre la fraude fiscale, et comme les dépenses publiques donneront la priorité à l’investissement, toute la réponse tient dans le « choc fiscal qui créera les conditions d’une croissance retrouvée ». Une manière de présenter une relance par la consommation dont on connaît les effets ravageurs sur notre balance commerciale. Et évidemment le tout est agrémenté de droits de douane protecteurs et de contingents, et s’il le faut la « francisation » des entreprises menacées (on peut dire aussi nationalisation). La sortie de l’Euro complète la tragédie. Et la dette ? Quelle dette ? … Ce mélange sent étrangement le national-socialisme des années 30. Là, on connaît la suite !
La troisième et dernière raison est plus prosaïque : elle n’a aucune chance d’être élue. Elle peut arriver en 2nde position. Rien n’est impossible, encore que Nicolas Sarkozy n’ait pas dit son dernier mot. Mais si c’était le cas, elle serait battue au 2ème tour à plate couture par le candidat qui lui serait opposé. Elle n’obtiendra jamais le vote des voix de la droite modérée et du centre. C’est au moins 70% de voix assurée pour son adversaire. Autrement dit, voter Marine Le Pen, c’est voter socialiste. Je vois bien qu’il y a des électeurs de droite, embrigadés dans des combats pour le compte de ceux qui veulent entretenir des luttes intestines et qui veulent « punir » le Président. La belle affaire : ils se feront peut-être plaisir, mais c’est se tirer une balle dans le pied. En récompense, ils auront la gauche qui défera tout, qui régularisera les sans-papiers, qui sortira le chéquier des dépenses sociales, et continuera de ruiner un peu plus le pays. Sans avoir comme le gouvernement actuel, l’excuse de la crise.
Autrement dit, le vote Front National, c'est pratiquer la politique du pire.
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