LES CHOIX JUDICIEUX DU TANDEM JUPPE-ROCARD
23 novembre 2009
La France peut se targuer d’avoir
redressé sa situation plus vite que
d’autres états membres de l’Europe. Ce n’est pas un mince succès, même s’il est
prématuré de faire cocorico. Si l’opposition n’était pas empêtrée dans ses
problèmes de postures politiciennes à répétition, elle pourrait sinon reconnaître
(n’en demandons pas trop), au moins s’apercevoir que le gouvernement sous la
houlette de Nicolas Sarkozy, a conduit son action avec intelligence, en faisant
du keynésianisme élémentaire juste ce qu’il faut pour contenir les conséquences
sociales et permettre une convalescence rapide de notre économie. Il est vrai
aussi qu’en choisissant Christine Lagarde, le Président a fait la « bonne
pioche ». La France est sur la bonne voie et sa politique économique et
financière est efficace. Il n’y a que Mme Royal pour dire le contraire, mais sa
motivation la rend sourde et aveugle. Il ne lui reste que la parole et c’est
pour affirmer des contre-vérités et des inepties économiques.
Le plan de relance était la
pompe à incendie. Le maintien de la cure d’amaigrissement de l’état et du frein
sur les dépenses courantes, la réforme de la fiscalité et particulièrement
celle de la taxe professionnelle sont autant de vitamines dont l’économie de la
France ne peut que profiter en 2010. L’emprunt national c’est l’investissement
à long terme qui nous permettra de renouer avec la prospérité.
Le « Grand emprunt »
tel qu’il est conçu est une rupture. Emprunter pour financer ce que l’état n’a
plus les moyens de se payer à cause de la dette et du déficit, voilà qui pourrait
paraître paradoxal. A l’évidence, les priorités définies par le tandem
Juppé-Rocard sont les bonnes. La priorité donnée à la recherche et à l’université,
est non seulement souhaitable et utile, mais déterminante pour l’avenir de
notre économie. On peut aussi se réjouir du choix de placer quelques milliards
d’euros dans la société numérique et l’émergence des villes du futur. D’autres
secteurs comme la santé ou le vieillissement auraient pu aussi faire partie des
secteurs porteurs, mais il fallait être raisonnable. L’enveloppe de 35
milliards est calculée pour s’autofinancer à partir d’un surplus de croissance
de 0,5%.
Le plus important, n’est pas la somme, mais la méthode : engagement d’une évaluation préalable des projets, l’assurance de préserver la solidité des finances publiques, et surtout la volonté de coordonner les priorités de l’emprunt avec les réformes déjà engagées. On évite le saupoudrage d’avance inefficace, et on s’apprête à donner de l’argent aux universités au moment où leur changement de gouvernance en garantit une bonne utilisation. Si le gouvernement tient ce cap, les effets bénéfiques ne tarderont pas à poindre.
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