LOGEMENT : DOUBLE RETOURNEMENT DE SITUATION !
21 septembre 2009
Le logement locatif
privé devrait connaître une baisse des loyers en raison d’une offre
excédentaire dans de nombreuses régions et diminution des besoins en logement
jusqu’en 2015 en raison d’une moindre augmentation du nombre des ménages qui
concernera toutes les régions.
Alors que les listes d'attente du
logement social ne cessent de s'allonger, le marché du logement locatif privé,
devenu trop cher pour une majorité de candidats à la location pourrait,
connaître un retournement aussi spectaculaire que celui de la vente : baisse
des loyers et offre excédentaire dans de nombreuses régions semblent être en
effet les deux tendances qui apparaissent sur un arrière-plan de crise
économique qui n'a probablement pas encore produit tous ses effets...
En raison d’une offre de logements dépassant largement la
demande, alimentée notamment par l'arrivée massive sur le marché des logements
achetés de 2003 à 2007 sur plans, grâce au régime de défiscalisation
"Robien", le niveau moyen des loyers sur la France entière a baissé
de 4,65% pour les appartements et de 2,31% pour les maisons, selon un réseau de
900 agences immobilières. Les loyers des grands appartements chutent lourdement,
ainsi que globalement ceux de nombreuses villes de province. La situation
pourrait s’aggraver encore : tous les "Robien" achetés au plus
fort du "boom" de l'immobilier n'ont pas encore été livrés, et les
mêmes errements risquent de se reproduire avec le nouveau régime
"Scellier" !
Une étude
du Crédit Foncier publiée le 7 juillet dernier met en évidence une centaine de
communes, dont une soixantaine de plus de 50.000 habitants, situées dans les
zones d'éligibilité aux régimes "Robien", "Borloo" et
"Scellier", et où l'offre de logements locatifs est déjà ou est
susceptible de devenir rapidement excédentaire. Les investisseurs qui y
achètent des logements attirés par l'avantage fiscal auquel ils ouvrent droit
risquent de rencontrer des difficultés pour y trouver des locataires au prix
prévu par le budget prévisionnel établi par les vendeurs, et donc de devoir
louer moins cher, mettant en cause l'économie de leur investissement, voire de
ne pouvoir louer dans le délai d'un an maximum pour bénéficier de la déduction
fiscale ou de la réduction d'impôt !
Selon le Crédit Foncier, le nombre de logements achetés pour bénéficier de ces régimes et restés vides faute de locataires, estimé entre 5 et 10.000 dans un rapport risque de doubler, d'autant que la morosité économique s'ajoutant à une offre déjà excédentaire entraîne une forte baisse des loyers dans certaines régions ! Parmi les villes citées comme dangereuses pour les investisseurs en « Scellier » : Angers !
A ces excédents d'offre par la construction risque
de s'ajouter une contraction de la demande.
Une étude prospective des besoins en logements du BIPE
estime qu'il faut revoir en baisse les prévisions pour les années qui viennent
: elle fait état de besoins prévisionnels de "seulement" 370.000
logements par an, y compris de résidences secondaires, soit plus que le niveau
de production actuel compte tenu de la crise (300.000), mais moins que la
production de 2008 (428.000) ! Ceci résulterait du ralentissement dans la
création de ménages ; du coup, dans les années qui viennent, la demande de
logements liée à l'évolution du nombre de ménages sera en baisse dans toutes
les régions. Cette prévision bat en brèche les analyses répétées depuis
plusieurs années expliquant que les prix de l'immobilier ne peuvent baisser
durablement en raison de l'existence d'une demande structurellement non
satisfaite, liée justement en grande partie à l'augmentation du nombre de
ménages. Selon le BIPE, les besoins en logements pourrait reprendre leur
croissance et remonter à 400.000 à partir de 2015...
"une construction dopée à la défiscalisation".
Vous parlez d'or, Daniel.
Toute aide fiscale dans le cadre du logement est de l'argent jeté par la fenêtre qui ne sert qu'à maintenir artificiellement les prix élevés.
Personnellement, je suis à la recherche d'une maison dans l'agglo et mon constat est le suivant : le neuf est moins cher que l'ancien car ce dernier est encore loin d'être revenu à des niveaux acceptables, plus dure sera la chute !
Rédigé par : lucien martin | 22 septembre 2009 à 06:59
Cher Lucien,
- Vous n'allez tout de même pas vous délocaliser ? Rassurez moi ! En tous cas restez fidèle au blogue de DH et son calepin...
- Vous dites rechercher dans l'aglo... mais savez vous combien il en coûte en taxe foncière et d'habitation avec des augmentations en pourcentage servies par des taux de progression à deux chiffres.
- un conseil, ne bougez pas une oreille et tout ira bien. Surtout si l'affaire Clearstreem respire bien le scandale et les rancoeurs
Rédigé par : jibe124 | 22 septembre 2009 à 16:22