HISTOIRE
UN PARCOURS SEME D’EMBUCHES
SI TOI TU RAMES, PAS LUI !

QUELLES PERSPECTIVES ?

                                                                       

                

 

L'emploi salarié a reculé de 1,2% en France métropolitaine sur les trois premiers mois de l'année par rapport au quatrième trimestre 2008, avec plus de 190 000 emplois détruits dans les secteurs principalement marchands, selon les données publiées jeudi par l'Insee. Il s'agit du plus mauvais chiffre sur un trimestre depuis la récession du début des années 1990. Sur un an, l'emploi salarié dans le secteur privé recule de 2,3% avec 15.696.900 personnes occupées. C‘est 375.000 emplois de moins depuis la fin du premier trimestre 2008.

"Jusqu'à présent, l'économie française a tenté de braver la tempête grâce à la résistance de la consommation des ménages. Mais on ne pourra espérer que de telles performances soient réitérées au cours des trimestres à venir si une telle hémorragie se poursuit sur le front de l'emploi", prévient Alexander Law, économiste à l'institut Xerfi. Ce dernier anticipe une poursuite des destructions de postes au moins jusqu'à la fin de l'année et "Dans ces conditions, les dépenses des ménages pourraient bien finir par céder, limitant d'autant la capacité de reprise de l'économie française".

 

Le Gouvernement prévoit une contraction du produit intérieur brut cette année et une poursuite de la montée du chômage mais espère une croissance de 0,5% en 2010 à la faveur notamment de la résistance de la consommation. Aussi, la poursuite de la dégradation du marché du travail accentuera-t-elle la pression sur l'exécutif pour de nouvelles mesures de soutien à l'emploi. La présidente du Medef, Laurence PARISOT, a ainsi plaidé pour une extension des mesures de revalorisation du chômage partiel. Interrogée sur France Info, elle a réaffirmé :"Dès décembre 2008 j'avais demandé une négociation sur le chômage partiel pour ouvrir les critères d'accès à l'assurance chômage, pour faire en sorte que ceux qui n'arrivent plus à accéder au marché du travail ou qui perdent leur emploi puissent supporter cette situation de la manière la moins dramatique possible… Cela ne suffit pas et c'est pourquoi aussi dès février 2009 j'ai proposé aux organisations syndicales d'ouvrir un nouveau cycle de délibérations sociales ou même directement de négociations pour imaginer ensemble des solutions pour faire face à cette situation sociale difficile". Les partenaires sociaux ont entamé hier leurs négociations sur l'emploi et le travail partiel dans le cadre de l'"agenda social" 2009. Après l'enveloppe de 2,6 milliards d'euros de mesures sociales mise en place lors du sommet social du 18 février, Nicolas Sarkozy avait présenté fin avril un plan d'urgence de 1,3 milliard d'euros ciblé sur les jeunes.

 

Par rapport au quatrième trimestre 2008, l 'emploi salarié a baissé de 1,5% dans l'industrie soit 53.100 suppressions de postes (-3,1% sur un an). Il a reculé de 0,7% dans la construction (-10.400 postes) et affiche une baisse équivalente sur un an. La crise de 1993 avait fait disparaître une grande partie de notre industrie dans les secteurs de l’équipement du foyer ou le textile. Cette fois-ci ce sont nos vieux fleurons comme l’automobile qui sont mis à mal. Tout le problème tient dans notre capacité à faire face à ce déclin industriel annoncé, si c’est encore possible, et surtout comment en gérer économiquement et socialement les conséquences.

 

Nous arrivons dans le « dur » de la crise. Et si l’on en croit Jacques ATTALI (dans le rôle de Cassandre ou de l’extra lucide ?) elle continue de s’approfondir. Heureusement, dans ce monde fou, fou, fou, où les footballeurs déménagent à prix d’or, si le pire n’est pas toujours prévisible, il arrive aussi qu’il ne soit pas au rendez-vous…

 

                                                                       

Commentaires

Lucien Martin

la nuit dernière, j'ai fait un cauchemar : Ségolène Royal avait été élue Présidente de la République en 2007. Deux ans après son élection, l'état des lieux était effrayant : la France était entrée en récession, le chômage était endémique, les déficits publics abyssaux, la déflation nous guettait et une hausse des impôts était inéluctable.
Heureusement, ma femme m'a réveillé et m' a rassuré : ce n'était qu'un cauchemar, Nicolas Sarkozy a été élu, rien de tout cela ne peut arriver.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)