HISTOIRE
VAINES POLEMIQUES
LES TROUVAILLES DE TRYPHON

L’ARGENT DES FRANÇAIS


                                                                    

 

 

Voilà un livre qui sort des sentiers battus. A son habitude, Jacques MARSEILLE fait œuvre à la fois d’historien et d’économiste avec une rigueur et une clarté absolues. La rigueur des chiffres éclaire d’un jour étonnant la réalité et le « perçu » des Français dans leurs rapports complexes avec l’argent, la richesse et la notion de pauvreté. Au fil de ma lecture, je vous livre quelques passages « croustillants »….

 

« En 1870,les 10% des Français les plus riches disposaient d’un revenu 19 fois plus élevé que les 10% des Français les plus pauvres. Aujourd’hui, c’est seulement un peu plus de trois fois plus. En 1970, à la veille du premier choc pétrolier, les taux de pauvreté monétaire –c’est-à-dire le nombre de ménages vivant avec moins de 60% du niveau de vie médian – était de 18%. Il est aujourd’hui de 13% ! … en 1919, les deux cents familles les plus riches de France encaissaient près de 4% du revenu total distribué en France. Aujourd’hui, c’est un peu plus de 0,5%. Pourtant le simple énoncé de ces faits va à l’encontre du « lamento » dominant sur l’état des inégalités en France. Un lamento qui n’est pas seulement scandé par les militants de la Ligue communiste révolutionnaire mais qui est aussi diffusé par nos élites. Ainsi, l’économiste Thibault Gadjos écrit (dans Le Monde) : « les inégalités n’ont pas augmenté en France, les travaux de plusieurs chercheurs montrent qu’elles ont explosé, mais cela ne se reflète pas dans les indicateurs officiels »… En 2001, saisi par le Premier Ministre Lionel Jospin, le Conseil d’analyse économique publiait deux rapports sur les « inégalités économiques »… Or, l’un comme l’autre dépeignait une France nettement moins inégalitaire que ne le suggéraient les discours et les perceptions. Pour faire court, ils ne relevaient aucun signe de décrochement ni en bas, ni en haut de l’échelle des revenus disponibles. La France de 2001 était sensiblement moins inégalitaire que celle des années 1960 et beaucoup moins que celle des années 30.

Tel est bien le mystère de l’exception française. Pourquoi perdure depuis une aussi longue période le sentiment d’un approfondissement des inégalités ? Et surtout, comment réconcilier les statistiques et les perceptions ? »

 

Là-dessus, j’ai ma petite idée : le discours misérabiliste est le fond de commerce de toute la gauche. C’est son intérêt de saisir toutes les occasions de faire croire à l’approfondissement des inégalités. Et au quotidien, c’est tellement facile de « surfer » sur l’actualité, en exploitant un fait en dehors de tout contexte et de toute mise en perspective.

 

 

A suivre….

                       


                                                                 


 

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