AU DELA DES MOTS …. DES REALITES (2)
13 février 2009
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Dans les
années 80, avec les
Zones d’Education Prioritaire (ZEP), des politiques territoriales collectives
on été mises en place pour aider les élèves en difficulté. Mais en les
concentrant, on a rajouté à la difficulté. Sans parler de la lourdeur du
dispositif en réseau nécessitant concertation et coordination (en principe). C’est pour contourner cette complication que l’aide
personnalisée a été mise en place : une réponse adaptée à chaque situation
comme peut en juger l’enseignant lui-même et les deux heures libérées du samed
De plus,
des stages gratuits,
donc accessibles à tous, de remise à niveau en français et en mathématiques
sont organisés pendant les vacances scolaires pour les élèves de CM1 et CM2. Ils
sont assurés par des enseignants volontaires, rémunérés en heures supplémentaires.
Comme on
le voit, dans le nouveau
dispositif, les élèves en difficulté
sont mieux pris en compte que par le passé. On peut convenir au moins qu’on
à rien à perdre à essayer de le faire fonctionner. Et peut-être tout à y gagner
pour les élèves concernés.
Le système
d’évaluation mis en
place pour les élèves de CE1 et de CM2, pour le français et les mathématiques,
dans le cadre de la réforme, est un outil visant à faire progresser les élèves
et aider à la communication avec les parents. Ce type d’évaluation a déjà cours
au collège depuis longtemps. Il n’a jamais servi à classer les établissements,
ça se saurait. La campagne menée par certaines organisations visant à faire
croire qu’il s’agit d’organiser la concurrence entre les écoles relève du
fantasme et est un pur mensonge.
Rappelons que l’on peut mettre à l’actif de la
réforme « l’accompagnement éducatif
dans tous les collèges » qui permet aux collégiens de bénéficier d’un
soutien scolaire, d’activités culturelles et sportives 4 soirs par semaine.
De même un dispositif de « réussite
scolaire » dans 200 lycées donne la possibilité aux lycéens qui le
souhaitent de participer à des stages de remise à niveau et à des cours d’anglais
pendant les vacances.
« Parler
de casse du service public » dans ces conditions est pour le moins un abus de langage, me
semble-t-il.
Pour
compléter le tableau des réalités, il est peut-être utile de rappeler que 500 classes
supplémentaires seront créées dans le premier degré pour accompagner les
besoins liés à la démographie. Les lycées réputés « difficiles »
bénéficieront de la création de 600 postes dans le cadre du plan « espoir
banlieue ».Ils serviront à enrichir l’offre éducative « sur projet »
de ces établissements qui bénéficient déjà d’un taux d’encadrement de 20%
supérieur à la moyenne. Enfin, 5000 postes de médiateurs de la réussite
scolaire seront recrutés dans le cadre de la création de 100 000 emplois
aidés dans le cadre du plan de relance ; ils auront pour mission d’être en
relation constante avec les familles afin de remédier à l’absentéisme ou au « décrochage »…
Aussi, l’opposition de plus en plus stérile sur laquelle campe une partie des personnels, avec des attitudes comme le refus d’appliquer, qui choquent ma conception du service public, me paraît motivée par autre chose que le souci pédagogique. Sur tous ces sujets, il peut y avoir débat. On en débat depuis 1968. Mais l’intérêt des élèves mérite mieux que ces positions jusqu’au boutistes à fort relent politique.
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