ON ATTEND DES REPONSES
09 février 2007
De la campagne qui est lancée partout, les médias laissent filtrer des petites phrases, s'intéressent aux accusations des uns, au lapsus d'un autre, autrement dit les "babioles". Nicolas SARKOZY fait une campagne sérieuse, égrène beaucoup de propositions, peut-être beaucoup trop. Ségolène ROYAL meuble l'attente avec quelques mesurettes en faveur des étudiants ou des contre-mesures à celles annoncées "en face", mais s'efforce de durcir le ton pour ramener les brebis les plus "dures" au bercail. François BAYROU peaufine sa posture de ni-ni, sans qu'on sache exactement ce qu'il ferait....
Mais tout cela doit s'inscrire dans des programmes cohérents, des ensembles qui ont un coût et dont il faudra montrer la logique de financement. Et surtout, les Français attendent des réponses en priorité aux difficultés auxquelles ils sont confrontés : un pouvoir d'achat en baisse qu'il faut absolument redresser, un endettement excessif qu'il faut immanquablement réduire, des déficits publics (état, vieillesse, santé) impossibles à résorber sans réformer, un commerce extérieur déficitaire qui coûte un point de croissance. Car s'il y a un mensonge que plus personne ne peut avaler c'est celui qui consiste à faire croire qu'on va améliorer le niveau de vie avec des financements supérieurs aux ressources produites par la fiscalité.
A côté de ces enjeux, la "démocratie participative" et autres effets d'annonce ou gadget de la campagne paraissent bien superficiels et c'est ce qui explique que pour l'instant la campagne déçoit. Moins de détails, plus d'accent sur le global (la logique et la cohérence) des projets permettraient d'y voir plus clair : espérons que les prochaines semaines apportent, par un vrai débat, les réponses.
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