DELINQUANCE
23 novembre 2006
J'ai suivi sur la chaîne parlementaire le débat sur la loi de prévention de la délinquance. Les mesures proposées par Nicolas SARKOZY ne m'ont pas paru excessives et ne transforment en rien les maires en "shérifs". Contrairement à ce qui est affirmé par la gauche, on est loin du tout sécuritaire. Il s'agit de tirer les leçons des épisodes violents des banlieues de l'automne 2005. Ces événements ont montré le rôle clé et incontournable des maires, qui rappelons-le, sont aussi des magistrats et qu'à ce titre ils doivent prendre les moyens d'assurer la paix civile sur le territoire de leur commune. La loi propose de faire du maire le "pivot" de la politique de prévention en l'intégrant dans le circuit du travail social, ce qui est bien la moindre des choses. Mais comme d'habitude, les détenteurs de "petits territoires" voient d'un mauvais oeil toute intrusion qui viendrait les empêcher de tourner en rond entre soi. Le secret professionnel a le dos large et ne pas vouloir partager des informations avec le maire de la commune, c'est oublier qu'il est un magistrat avec tous les devoirs inhérents à cette charge. Les travailleurs sociaux auraient-ils peur d'être évalués ?
Quant à vouloir considérer les mineurs multirécidivistes comme des majeurs pour l'application des peines, c'est du simple bon sens ! Demandez donc à ma belle-soeur, qui s'est fait voler son sac sur le siège avant de sa voiture en traversant Aulnay-sous- Bois, il y a quinze jours, ce qu'elle en pense !
Je comprends la réticence des maires, notamment ceux des petites villes, qui croulent déjà sous les paperasses et l'accumulation des responsabilités. Mais la croissance de la violence des mineurs, visible dès la maternelle, eh oui, ne doit pas être prise à la légère. Le bon sentimentalisme et l'angélisme conduisent comme toujours la gauche à prendre des postures "anti sécuritaires" autant par idéologie que par calcul électoral : c'est méconnaître l'exaspération des gens. C'est oublier que la "naiveté" de Jospin lui a coûté sa place au 2ème tour un certain 21 avril 2002. Au profit de qui ?
Quant aux réponses sur le sujet de Mme Royal devant les maires PS, elles se caractérisent comme d'habitude par leur vacuité. Il faudrait peut-être lui faire tester le "car jacking".
Le débat sur la "police de proximité" commence à sérieusement m'énerver. Cette politique a consisté à ouvrir des postes de police dans des quartiers et donc de retirer des policiers qui étaient dans les rues pour les planquer derrière des bureaux. pour tenir un poste de police 24/sur 24, il faut 12 ETP !
ne nous laissons pas intoxiquer...
Roselyne
Rédigé par : Roselyne BACHELOT | 23 novembre 2006 à 14:16