COLERE CHEMINOTE : IL Y A DE QUOI !
17 avril 2023
La CGT des cheminots nous promet un jeudi noir à la SNCF pour exprimer la colère de ses employés face à la réforme du financement des retraites. Il y a en effet de quoi être en colère, mais ce sont des usagers dont je parle.
Quel enfer !
En 2019, les grèves à la SNCF ont coûté 850 millions ce qui représente une perte pour l’économie du pays de 300 millions. Les agents de la SNCF sont, en moyenne, plus augmentés que l’inflation. En 2022, ils ont bénéficié d’une hausse de 5,8% contre une inflation de 5,2%. Il bénéficie d’un régime spécial de retraite. Ces agents qui manifestent ne partiront jamais à la retraite à 64 ans, mais bien entre 54 et 59 ans, puisque dans leur entreprise, seuls les nouveaux recrutés seront concernés par le recul de l’âge légal de départ. C’est ce qu’on appelle « la clause du grand-père ». Les régimes spéciaux ne disparaîtront qu’à partir de 2066.
Et c’est qui qui paie ?
Le contribuable français a donc encore de longues années devant lui à compenser le déficit de ce régime très avantageux : tous les ans, la subvention d’équilibre du régime de la SNCF et de 3,3 milliards d’euros, soit 13 675 € par retraité. Autrement dit, c’est nous qui payons. Et les pensions sont loin d’être minables. En 2021, le montant mensuel moyen d’une pension était de 2 442 €, avec un taux de remplacement de 73%.
On espère tout de même que leur jour de grève sera décompté de leur salaire…
En résumé, moi j’appelle ça du « foutage de gueule » !
(Merci à Agnès Verdier-Molinié pour les données chiffrées.)
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