QUAND LES « ASSIMILES » SE REBIFFENT !
16 avril 2021
Rachel Kkan avec « Racée », Claire Koç avec « Claire, le prénom de la honte », Lydia Guirous avec « assimilation, en finir avec ce tabou français », Sonia Mabrouk avec « Insoumission française », quatre exemples de parcours d’assimilation qui montrent qu’un chemin différent du communautarisme est possible. La publication de ces livres, de leur témoignage intervient au moment où la loi contre le « séparatisme » qui ne dit plus son nom termine son parcours législatif à l’Assemblée nationale.
Françaises à part entière.
Contre l’idéologie ambiante véhiculée par les réseaux sociaux et nombre de médias complaisants qui voudrait légitimer le discours victimaire, décolonial, genré et racisé, elles ont choisi de devenir françaises à part entière et de le crier haut et fort. Elles ont en commun l’amour de notre pays et fait le choix de l’universalisme. Elles démontrent après d’autres comme Jeannette Bougrab, que la France n’est pas un pays raciste et que chacun ou chacune peut s’y épanouir pour peu qu’il ou elle se saisisse des chances offertes par la possibilité de s’instruire quel que soit son statut social, par l’application du principe d’égalité si important pour les femmes issues de familles musulmanes, par l’appropriation d’une histoire qui peut être aussi la leur.
L’amour de la France.
L’amour de la France peut avoir été transmis par les parents, et évidemment, ça compte, mais Claire Koç nous montre qu’il peut en être autrement, elle qui a choisi l’assimilation contre sa famille. L’amour de la France comme chemin d’assimilation c’est peut-être Manuel Valls qui le définit le mieux dans son livre « pas une goutte de sang français » qui sort chez Grasset. Pour « son retour d’exil » comme il dit, il complète la formule par ces mots empruntés à Romain Gary « Je n’ai pas une goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines ! ». Parfait exemple d’assimilation réussie il explique avec humilité qu’en deux ans et demi passés à Barcelone, il a acquis la certitude qu’il était français, que tout le ramène à la France et qu’il a fallu qu’il la quitte pour le comprendre. Son éloignement lui a permis de comprendre ce que ses amis, son épouse lui répètent : « Tu penses fraçais, universel, comme un républicain, jacobin et laïque ». Comment en arrive-t-on là ? L’histoire joue un rôle bien sûr et de Napoléon à Clémenceau, elle lui a apporté des références. Mais aussi les lectures à une époque où la télévision n’était pas omniprésente : Hugo, Dumas, Péguy, Camus, Zweig, Kafka… ont nourri son esprit d’adolescent. Tout est dit.
Chacun délivrera un parcours différent selon le contexte et l’époque. Mais tous ces auteurs ont un point de convergence : c’est parce qu’ils ont appris d’une manière ou d’une autre à aimer notre pays. Pour Claire Koç , le déclic a été les voisins français qui ont servi de modèle. Ils apportaient des plats qu’ils avaient préparés pour les faire goûter à sa famille, comme par exemple le pot-au-feu. Mais elle explique aussi comment peu à peu, dans son quartier, la France est devenue inexistante.
Les discours de haine.
On ne peut pas s’assimiler si on n’aime pas le pays dans lequel on vit. Voilà le constat. Et d’autant moins si on vit dans un milieu qui ne manifeste qu’un sentiment : la haine de la France. Quand j’entends Amel Bent proclamer qu’elle préfère brandir un drapeau algérien, pays où elle n’est jamais allée, plutôt qu’un drapeau français, je pense d’abord à de l’ingratitude, puis je me dis qu’on l’a probablement élevée dans la haine de notre pays. La haine de la France, ou la coupure, ou le refus de s’assimiler à défaut de s’intégrer, est venu avec l’antenne parabolique, qui s’est généralisée dans les années 90. Elle a été le principal frein à l’assimilation qui fonctionnait auparavant. Des familles entières se sont mises à vivre à l’heure de leur pays d’origine. Les Turcs se sont mis à penser Turc, les Algériens à croire Télé Alger. A cela s’est ajoutée la concentration conduisant dans les quartiers à des populations endogames d’où les nationaux de souche se sont petit à petit retirés. Quand les individus sont tous les mêmes, il n’y a même plus besoin de parler français. Et quand tous les commerces, les cafés, les vêtements, les aliments sont à l’unisson, on sombre dans le communautarisme. Il n’y a plus aucun espace pour la France dans ces quartiers. Et quand en plus la religion vient imposer une chape de plomb, le piège communautaire se referme complètement. Le séparatisme s'impose.
Autant de cris d’alarme.
Mais si ces ouvrages sortent aujourd’hui, ça n’est pas le fait du hasard. Ils sont autant de cris salutaires pour dénoncer les méfaits de cette vague portée par le néogauchisme, avec les idées venues des Etats-Unis, qui prônent le racialisme, l’identité, le décolonial qui fait de la race blanche la porteuse du malheur du monde, idéologie obscurantiste qui nous vient d’un pays où l’on refuse d’enseigner la théorie de l’évolution et où les écoles sont obligées de suivre les préceptes du « créationnisme ». Ces auteurs veulent nous alerter, nous ouvrir les yeux sur le grave péril qu’elles font courir à notre pays, en voulant anéantir notre conception de l’Universel qui a fait rayonner la France à travers le monde entier.
La méritocratie.
Voilà pourquoi il est urgent de rétablir le prestige de l’école, et particulièrement dans les quartiers concernés. C’est par le savoir et le mérite qu’on redonnera le goût de l’assimilation. Une lourde tâche qui attend les prochains gouvernements. Comme le disait Atatürk : « Ce n’est pas grave de ne pas savoir. Ce qui est honteux, c’est de ne pas vouloir apprendre ! ». Il va donc falloir prendre tous les problèmes à bras-le-corps. Il faudra lutter contre l’oppression d’une minorité qui veut imposer la loi communautaire par la terreur intellectuelle ; il n’est pas normale qu’une Claire Koç reçoivent des tombereaux de menaces plus sinistres les unes que les autres et doivent faire l’objet d’une protection policière. Il faudra mettre fin au lobbying des puissances étrangères pour exercer leur influence sur les populations issues de leur pays, et qui infiltrent les associations, les partis politiques en imposant des concepts incompatibles avec les lois républicaines. Il faudra être vigilant sur le rôle de l’école et lui donner les moyens de s’imposer dans les quartiers, afin qu’elle soit en mesure d’inculquer la culture française, qui ne veut pas dire rejeter la culture d’origine, et surtout apprendre à être fier d’être un citoyen français. Le principal moyen d’entrer dans la nation c’est d’apprendre le français, sans quoi il ne peut se développer un sentiment d’appartenance.
L’élection du prochain président de la République sera donc déterminante. Ce serait mieux qu’il soit de droite, pour une raison simple : aujourd’hui, c’est elle qui porte l’idéal d’universalisme et qui veut rétablir la méritocratie. La gauche est aux abonnés absents. Macron est nulle part.
Des livres à lire absolument !
Rachel Khan, « Racée », chez l’Observatoire
Claire Koç, « Claire, le prénom de la honte », chez Albin Michel
Lydia Guirous, « assimilation, en finir avec ce tabou français », chez l’Observatoire
Sonia Mabrouk, « Insoumission française », chez l’Observatoire
Manuel Valls, « Pas une goutte de sang français », chez Grasset.
J’ai beaucoup de plaisir à te lire mon cher Daniel
Rédigé par : Mcpelletier | 16 avril 2021 à 21:12
Merci de ta fidélité
Daniel
Rédigé par : Daniel | 16 avril 2021 à 23:50