HOLLANDE AUX ABOIS, LES FRANÇAIS AUX ABRIS !
12 février 2016
Le monde s’effondre, « il » fait mumuse !
Le krach boursier qui balaie la planète est en train de s’étendre en crise financière et déjà les pays fragiles voient leur dette attaquée par une remontée des taux d’intérêt. Pour l’instant, la France est épargnée, mais pour combien de temps. On est dans un processus qui pourrait conduire à une catastrophe aussi dramatique que celle de 2008 si les banques centrales n’arrivent pas à enrayer le mouvement. Tout cela mériterait une analyse en détail. Dans cette affaire, les politiques ont un rôle déterminant à jouer, en réunissant les organismes financiers mondiaux pour tenter de coordonner ce qui peut l’être… Mais où est la France ? En 2008, avec Nicolas Sarkozy, elle était aux avant-postes des initiatives. Mais non, pépère fait joujou : il remanie son équipe de bras cassés en vue de 2017, sa seule obsession. L’opération montre qu’il est aux abois, le dos au mur et prêt à tout.
Rabibochage, racolage et bricolage.
Voilà un bien triste spectacle. La France vient de se doter d’un « gouvernement » de combat ! C’est à pleurer de rire, si la situation n’était pas aussi grave ! Jamais remaniement n’a prêté à une telle pantalonnade. D’abord les rebuffades : Hulot qui décline est l’arbre qui cache la forêt des refus ; puis les prétentions : le départ de Fabius a suscité bien des convoitises à commencer par celle de la « toquée du Poitou » mais la levée de boucliers et de protestations dans les « milieux autorisés » ont réduit « l’ex » à continuer d’exercer ses foucades (contraction de folles tocades) au même endroit ; la défense aurait intéressé « la butée » de la Santé, Marisol Touraine, mais qui peut faire mieux que Le Drian, malgré son cumul ?
Suivent les ajustements, les vidages et les entrées. Macron est déclassé mais reste, La vipérine Najat continuera de sévir à l’Education, Fleur Pellerin, qui déplaisait dit-on à la Julie, est débarquée sans ménagement et Marilyse Le Branchu, proche de "l’amère de Lille", paie peut-être pour un refus de son mentor. Du côté des recrues il y a de quoi rester pantois : il faut que le chef de l’Etat soit bien démuni pour faire à ce point les fonds de tiroir ou se laisser aller au marchandage ignoble, indigne de la fonction. En matière de recyclage, c’est le retour du sombre Ayrault qui avait si bien échoué comme premier ministre : aux Affaires étrangères, avec lui, on est sûr qu’elles vont le rester. Passons sur le cas Baylet puisqu’ayant épuisé le stock des radicaux de gauche, il ne restait plus que le « vieux » pour les représenter. Enfin le coup de maître c’est l’entrée de trois écolos incarnant toutes les nuances de vert. Avec Pompili et Placé, il n’y a pas eu de difficulté, ils trépignaient depuis si longtemps à la porte, c’est pour eux le gouvernement de la dernière chance… d’être ministre avant longtemps. Placé est casé à la réforme de l’Etat, on ne rit pas et Pompili écope (21) « des relations internationales sur le climat » : celle-là on ne nous l’avait encore jamais faite. Par contre l’arrivée de la patronne d’« EELV », Emmanuelle Cosse, est doublement dramatique et emblématique du jeu hollandais. Son débauchage en échange d’un referendum local pour NDDL est une première. Qu’un Président de la République s’abaisse à un tel niveau de donnant-donnant est pitoyable, mais surtout, la caser au logement où Duflot a commis les ravages que l’on sait, est un curieux signal envoyé aux investisseurs. Pas certain que le « logement », qui commençait à se relever mollement, s’en remette ! C’est « costernant ».
On cherche toujours un cap
Au troisième temps de la Valls, on cherche toujours un axe politique, un cap, une volonté incarnée pour lutter contre le premier fléau, le chômage, et le terrorisme. Au lieu de cela, c’est la confusion, l’ambiguïté, le flou. On voit bien les dosages pour tenter de donner une assise plus large au gouvernement. La réaction de l’état-major des Verts (de rage pour le coup) en dit long sur le peu d’effet de la manœuvre. Quant à l’entrée d’une réfractaire qui a voté « non » à la réforme constitutionnelle, elle est plus le symbole d’une faiblesse que l’image d’une magnanimité de l’exécutif. Moi président, … c’est le retour de la pléthore. 38 ministres et secrétaires d’état : on hésite entre « sauve-qui-peut » et « bande à Basile ». Jamais la gauche n’a été si divisée, et le Président a beau parader, le vote au Congrès reste hypothétique. Avec ses trucages, le remaniement-rabibochage veut faire croire à l’action, mais le ravalement cache mal l’usure. Il peut toujours affirmer « je dirige », mais personne n’y croit. Il remanie pour « tenir sa ligne », mais on ne sait laquelle, il n’est plus lisible. Il explique vouloir « aller vite », mais plus personne n’écoute. Qui peut croire encore à l’impact de ce barnum ridicule si près de la présidentielle ? En tout cas, pas Mélenchon qui a pris les devants en annonçant sa candidature !
En conclusion, l’élargissement apparaît limité. Aucune personnalité de la gauche du PS ne rejoint l’exécutif. L’entrée des écologistes relève du débauchage, pas d’un accord avec EELV. D'ailleurs que pèsent-ils ? Quant au retour de Jean-Marc Ayrault, c’est peu dire qu’il donne une impression de retour en arrière. Au sein même de la majorité, beaucoup avouaient leur scepticisme : « Ni harmonie ni élan ». La messe est dite, la campagne peut conitnuer.
Français, courez aux abris !
Commentaires