LA TROUSSEPINETTE
17 août 2012
Si vous séjournez en Vendée, vous n’y échapperez pas, c’est impossible. Derrière ce vocable polisson se cache la boisson emblématique locale. La Bretagne a l’hydromel, Nantes son « Nantillais » et la Vendée sa « Troussepinette » !
L’été est la période la plus favorable à la promotion de ce breuvage et les vacanciers des proies faciles : la bouteille de troussepinette agrémentera les apéros du camping, ou viendra compléter la panoplie des souvenirs de vacances. Ah ! bienheureux en seront les destinataires.
C’est quoi, au fait, la troussepinette ? Un vermouth de fabrication locale, parfois même « très » locale, fabriqué par macération de bourgeons d’épines noires (le prunelier) dans un « bon » vin rouge, et à cette occasion surtout n’ironisez pas sur les crus du coin. Evidemment, il faut rajouter de l’alcool, du sucre, de la vanille et des oranges. On obtient au mieux une composition dont le goût s’approche du Byrrh ou du Cinzano. Mais n’exagérons rien. Cependant quand on boit un coup de troussepinette, en général, on s’en souvient longtemps.
Aujourdhui, devant la cave de la rue de l’Océan, c’est dégustation gratuite. On profite du jour de marché et de la foule des chalands pour promouvoir ce divin breuvage. De toutes façons vous ne pourrez pas l’éviter. Ses bouteilles sont en vente partout, y compris dans les supermarchés où elles remplissent un rayon complet avec de nombreuses variantes aux fruits les plus variés, à la pêche, aux fruits rouges…
Et si vous avez des amis vendéens qui vous invitent à prendre l’apéro, vous aurez droit à la troussepinette « maison ». Alors là ! Attention les yeux. Car tout bon Vendéen qui se respecte se doit de fabriquer « sa » troussepinette. Et comme il faut de l’alcool à 90° dans la préparation, il est souvent remplacé par des gnoles improbables qui donnent au liquide ainsi conçu, souvent un goût très particulier, pour ne pas dire bizarre. « Elle est bonne, hein, ma troussepinette ? » quémandera l’hôte en attente d’une approbation qui le confortera dans son opiniâtre industrie. On n’a pas le choix : la politesse recommande de répondre favorablement. Voilà pourquoi elle vous laissera un souvenir inoubliable.
Troussepinette : Tout un programme. Mon expérience ne me permet pas de conclure aux effets aphrodisiaques que son nom laisse entrevoir. Quant au nom, on ne sait pas très bien si on le doit un curé ou à un charpentier, mais peu importe. Ah, oui, encore ! il y a deux « trousse-pinette » qui rivalisent : la « troussepinète » et la « troussepinette ». Deux fabricants, deux orthographes. Mais un même produit…
Et les mojettes au jambon ou au rôtis! hein!!avec un coup de noah ce cépage interdit mais que tout vigneron vendéen cultive au cul d'une vigne!
quel régal!
bisous à tous
remember
Rédigé par : remember | 17 août 2012 à 23:00