Je
comprends que l’administration fasse son travail et veille avec rigueur à
l’obtention des cartes d’identité françaises. Qu’elle soit paranoïaque est
carrément insupportable ! Et c’est trop souvent le cas depuis quelques
temps : dès que l’on est né de parents étrangers ou tout simplement né à
l’étranger, il devient franchement compliqué de renouveler ce titre, même quand
on en est porteur depuis sa naissance !!!!
Et nous
sommes au royaume d’Ubu. Il y a deux ans, ma femme, dont les parents décédés
étaient espagnols, née en France, naturalisée à la naissance, mariée avec moi
–un Français donc, il me semble-, de plus adjointe au maire de Saint-Barthélemy
(dites-moi si on peut se faire élire si on n’est pas citoyen) s’est vue exiger
« faire la preuve de sa nationalité autrement que par la carte dont elle
demandait le renouvellement » !!!! Heureusement, nous avions récupéré
dans les papiers de mes beaux-parents son acte de « naturalisation »,
plus pour le souvenir que par utilité juridique. Bien nous en a pris, je me
demande comment nous aurions fait sinon. Proprement stupide ! La
nationalité devant l’électeur n’est pas la même que devant le guichet.
Pire. Mon
fils est né au Maroc, quand j’y séjournais au titre de la coopération. De
parents français dois-je préciser ! Déclaré au Consulat de France, qui
plus est. Sans parler du service militaire, cela va de soi. Peut-on faire plus
« Français » ? La
guichetière lui a fait des complications parce qu’il était « né à
l’étranger » et il a fallu qu’il fournisse un extrait d’acte de naissance
avec filiation… Il a été très tenté de demander à la dame tatillonne, de
couleur précisons-le, si elle pouvait faire aussi la preuve de sa nationalité.
Mais il n’a pas voulu être désobligeant…. Il renouvelait lui aussi une carte
« plastique » dont on nous a expliqué à l’époque qu’elle était
« sécurisée ».
Je me mets
à la place de tous ces Français qu’on tracasse aujourd’hui inutilement, par
excès de zèle nous dit-on, dont beaucoup ne sont pas de la première jeunesse, et
certains mêmes dans l’incapacité de produire les preuves aujourd’hui exigées et
qui ne l’étaient pas hier quand ils pouvaient les produire parce que leurs
parents étaient vivants. Il y a de quoi avoir la « rogne ». Le
Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur s’en sont paraît-il ému et une
circulaire devait aplanir ces difficultés. Il est en effet grand temps, car le
rôle de l’état n’est pas de décourager les citoyens ni de transformer ce qui
est pour beaucoup d’entre eux une « fierté » -celle d’être français-
en souffrance !
N’est-ce pas un comble, au moment où l’on
débat de « l’identité nationale » de discriminer ceux qui la
détiennent et qui y tiennent ?
La guichetière fait son travail, rien ne peut lui être reproché. L’allusion à sa couleur de peau est vraiment de trop.
Si quelqu’un est a blâmer, c’est le haut fonctionnaire qui est incapable de pondre une circulaire.
Les employés des administrations doivent respecter les textes. Que dirait-on si cette personne traitait différemment M. HOULLE Junior, Madame HOULLE et les autres citoyens qu’ils soient blancs, jaunes, noirs ou multicolores, présumés selon ton fils moins français que les autres ?
Rédigé par : ARSOUILLE | 27 février 2010 à 10:16
Quand on a l'esprit tordu on peut toujours comprendre de travers.
Ce qui n'est pas acceptable c'est que pour certains "Français" le renouvellement de la carte soi-disant infalsifiable soit à chaque fois un retour à la case départ, ce qui n'est sûrement pas précisé dans les textes. Le Ministère a bien parlé d'excès de zèle. Mais comme cela se passe partout, quelle que soit la guichetière, il doit bien y avoir une clarification des procédures à faire.
Daniel
Rédigé par : DH | 27 février 2010 à 10:40
J'ai très bien compris, le problème est connu depuis un bon moment et, sauf preuve du contraire, le ministère n'a pas donné les instructions nécessaires pour le régler.
La guichetière applique les textes en sa possession comme nombre de ses collègues. Si ce n'est pas le cas, il faut la former et si c'est volontaire, la sanctionner.
De plus, je crois que la couleur de peau ou le fasciès ne doivent plus être associés à l'origine. Je me souviens d'un copain, fils de Harki, qui n'a jamais mis les pieds en Algérie,intérrogé par sur son origine qui répondit "je suis de Caen". Visiblement, l'interlocuteur ne comprenait pas la réponse et insistait lourdement.
Notre Guichetière noire est aussi Française que le président de la république et peut-être depuis plus de générations.
Ne faut-il pas s'en prendre au responsable du trouble plutôt qu'à la lampiste ?
Merci de faire suivre au ministère concerné.
Sans rancune.
Rédigé par : ARSOUILLE | 27 février 2010 à 14:54