RSA, CEKOA ?
03 juin 2009
Depuis le 1er
juin, Rémi a été remplacé par Ressa. Autrement dit, le « Revenu de Solidarité active » a
remplacé le « Revenu Minimum d’Insertion »,
dont on sait que le point faible était justement qu’il assistait plus qu’il n’insérait.
Qu’est-ce que ça change ? En principe, le verrou de l’assistanat
permanent, qui s’appuyait sur le fait qu’une reprise de quelques heures de
travail faisait perdre le peu de revenu à celui qui en faisait l’effort,
devrait être gommé. De là à r
Il n’empêche,
les expérimentations qui ont été menées dans 33 départements pendant 15 mois,
et sérieusement évaluées, ont permis de démontrer l’utilité du dispositif. En
effet, elles ont permis de constater qu’en complétant mieux les revenus des
bénéficiaires de minima sociaux qui travaillent, on arrive à améliorer le
retour à l’emploi. Et la crise rend cette réforme plus indispensable que jamais
.
« J’ai beaucoup entendu, dans le débat politique,
que le RSA ne bénéficierait pas aux personnes vivant avec le RMI depuis
longtemps. Les faits sont là, explique Martin HIRSCH. Le rapport d’évaluation montre aussi que dans les zones d’expérimentation,
les dépenses évoluent moins vite. Cela prouve que quand on investit sur l’accompagnement
et le retour à l’emploi au départ, on a moins à payer ensuite ! »
L’ancien
président d’Emmaüs a gagné son pari, celui de créer une prestation sociale qui
remette les exclus et les travailleurs pauvres sur le chemin de l’emploi. Le
RSA sera versé dès le 6 juillet prochain. Il remplace le RMI et l’API
(allocation de parent isolé). Il s’adresse à plus de 3 millions de ménages :
1,4 million de foyers bénéficiaires de minima sociaux et 1,6 million de
travailleurs pauvres. 700 000 personnes devraient passer au-dessus du
seuil de pauvreté. Avec la crise, c’est près de 7 millions de personnes qui
seraient concernés.
La gauche n’avait
pas permis à Martin HIRSCH de mettre en place un dispositif imaginé en 2005 ; grâce
à la droite, il est aujourd’hui une réalité. On comprend qu’au PS, on fasse la fine
bouche, à défaut de pouvoir faire autre chose. Qui plus est, le Haut Commissaire
est à l’aise à son poste et n’a cure des nécessités politiciennes qui
aigrissent les discours. Ce qui l’intéresse, c’est la réalité du terrain, et
elle est très différente…
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