HISTOIRE
LA SEMAINE D’ARCHIBALD
« Passage en force … »

LE PLU A DEPLU !


  Logement                                                              

 

Décidément, pour Angers, c’est une habitude ! Après le Plan de Déplacement Urbain, le projet d’usine des eaux, les trous dans le dossier du tramway, voici que c’est le « Plan Local d’Urbanisme »  qui subit les foudres du Tribunal administratif de Nantes. Ainsi le document d’urbanisme le plus important dans la gestion d’une ville est purement et simplement annulé dans sa totalité.

C’était prévisible.

C’était pourtant prévisible, en effet, et l’action de l’association « la Sauvegarde de l’Anjou », dont on connaît le sérieux et l’implication dans de nombreux dossiers du département, aura été salutaire. Lors d’une conférence de Presse du Comité d’Angers de l’UMP, nous avions souligné les énormités de ce PLU, et affirmé : « c’est le document d’un maire qui n’aime pas sa ville ! ». En effet, peaufiné par un cabinet parisien, le PLU soumis à enquête publique présentait une grave méconnaissance de l’identité angevine et un zonage à l’emporte pièce. La procédure avait escamoté la concertation et privilégié l’opacité des décisions. La densification « à tout va » en rendant « tout constructible dans l’hyper centre » en était la préoccupation principale, avec des aberrations comme la mise en zone constructible de la place La Rochefoucault ou le jardin du Mail… Même l’ancien Maire, Jean Monnier s’en était ému.

« Antonini, démission ! »

Devant un tel camouflet, s’il avait un peu d’honneur, le maire démissionnerait. On atteint avec le rejet du PLU le summum de l’incompétence. Il ne sert de rien d’abreuver la presse de tous les noms d’oiseaux pour stigmatiser une association respectable qui ne demande pas autant de qualificatifs, et qui ne les mérite pas. Elle n’est que le miroir qui renvoie le maire à sa responsabilité. Par ses déclarations, il se déshonore en manquant du plus élémentaire respect autant à l’égard de la vie associative qu’à celui du Tribunal administratif. La catastrophe, ce n’est pas l’annulation du PLU. La catastrophe c’est lui, et elle est énorme pour notre agglomération ! (Il ne manque plus que les excuses de Ségolène…)

Refaire un vrai PLU.

L’intention manifestée par quelques responsables de l’agglo, alimentée par un maire atteint d’hystérie bétonneuse comme celui de Trélazé, ne me paraît pas aller dans le bon sens. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. En annonçant une procédure simplifiée pour essayer de rattraper le temps perdu et tenter de rétablir ce document de référence avant la fin de l’année, les élus vont au-devant de nouvelles difficultés et prennent les Angevins pour des veaux. Il serait plus utile de reprendre l’ensemble du document, d’en réexaminer les fondements au crible du développement durable, de l’évolution de la démographie et des modes de vie, d’un inventaire exhaustif du nombre de logements vacants, du patrimoine vernaculaire existant, et permettre à certaines communes comme Saint-Barthélemy d’y apporter des modifications essentielles… toutes choses qui prennent du temps. « Angers-centre » mérite mieux qu’un PLU rafistolé.

La crise a le dos large.

La crise est en train de servir de prétexte pour justifier l’injustifiable. Puissent nos élus, et en particulier les nôtres, en prendre conscience. De toute façon le mal est fait et les projets de construction seront retardés. L’avenir de l’agglomération mérite mieux que la précipitation dans le n’importe quoi au prétexte de la crise : c’est le long terme qui se joue. Ils feraient bien aussi de contrôler davantage le travail des services dont la technicité ne s’est pas vraiment affirmée, c’est le moins qu’on puisse dire, à cette occasion. Enfin, ils feraient bien encore de s’inspirer de l’interview de Jean-Marc JANCOVICI parue dans Ouest-France, dans laquelle le conseiller de Nicolas Hulot explique que « l’avenir c’est le repeuplement des campagnes »… A Marc GOUA d’en faire son miel !


                                                                       

Commentaires

Lucien Martin

Ah,les villes à la campagne, quel bonheur !
Pendant ce temps, certaines communes de l'Agglomération meurent à petit feu, perdant leur population ,fermant leurs classes et voyant disparaître leurs commerces. Aucune grandeentreprise ne vient s'implanter si elle ne peut loger ses salariés.

Combien de boucheries à Saint-Barthélémy, combien de boulangeries ? L'immobilisme se paie cash !

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