HISTOIRE
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?
INTOLERABLE !!!

AU DELA DES MOTS… DES REALITES


                                                                   

 

 

Les « collectifs de parents et enseignants en lutte » ont lancé, hier, un appel pour le 10 mars. Il s’agit de « refuser la suppression de 13 500 postes en 2009, la suppression des Rased, les évaluations nationales destinées à mettre en concurrence les écoles, la mise en place de structures privées et payantes pour les enfants de 2 ans, les nouveaux programmes du primaire ». Ouf ! Quelle liste !

 

Le décor est planté. Il en cache un autre : celui de réalités bien difficiles à contourner.  Ce système éducatif que ces parents et enseignants défendent bec et ongles est quand même celui qui évacue 15 à 20% des élèves de l’école primaire avec de graves lacunes dans les domaines de la lecture, de l’écriture et des mathématiques. Je confirme pour y avoir été confronté. Il est celui qui échoue dans sa mission d’égalisation des chances et de correction des inégalités sociales : jamais la probabilité qu’un enfant d’ouvrier ne sache pas lire à l’entrée en sixième n’a été aussi forte, huit fois plus forte que celle d’un enfant de cadre.

 

Et pourtant, le budget de l’Education nationale a été multiplié par deux en 20 ans. Il est de près de 60 milliards d’Euros en 2009, c’est-à-dire l’équivalent de la totalité de l’impôt sur le revenu des Français. Ce qui fait que la dépense moyenne par lycéen est supérieure de 22% à celle de tous les pays développés : un mois de lycée coûte 1 milliard d’euros et en même temps 1 bachelier sur 2 échoue au moins une fois au cours du premier cycle universitaire… La France est devancée par tous les états européens de taille comparable dans les enquêtes internationales. On peut comprendre qu’un gouvernement répugne à ajouter encore des moyens alors qu’une telle politique n’a pas permis d’amélioration sensible depuis 20 ans. Ce serait même plutôt une dégradation.

 

La réforme que tente Xavier DARCOS mérite peut-être qu’on s’y intéresse un peu, en dépassant le sempiternel refrain de la logique comptable qui passerait avant la volonté d’éduquer. L’éducation n’a peut-être pas de prix, mais elle a un coût, comme dirait l’autre, et en ces temps de disette budgétaire, si on dépensait mieux, ça ne serait pas du luxe.

 

D’abord, faisons la part de la propagande et de la réalité. Il se dit que le Ministre veut supprimer la maternelle. Celui-ci a pourtant réaffirmé à plusieurs reprises « la place essentielle de l’école maternelle au sein du système éducatif ». Celle-ci joue un rôle primordial pour permettre aux élèves d’acquérir les règles, les notions et le vocabulaire qui leur seront indispensables pour réussir à l’école élémentaire. D’ailleurs, elle a été dotée pour la première fois à la rentrée 2008, de véritables programmes qui remplacent les simples « instructions » qui étaient en vigueur jusqu’alors. Plusieurs mesures vont contribuer  à mieux reconnaître la spécificité de l’école maternelle : un plan national de formation  est lancé pour les enseignants de maternelle, un pôle pédagogique spécifique sera créé dans chaque département…La loi prévoit que l’école maternelle accueille aussi des enfants de 2 à 3 ans, en fonction des places disponibles. Sur cet aspect : pas de changement. Les enseignants pourront donc continuer de comptabiliser des enfants de 2 ans dans leurs effectifs en baisse… pour retarder les fermetures de classe.

 

Il convient d’examiner aussi ce que la réforme prévoit pour l’école primaire : les élèves en difficulté, les Rased, etc … Ce sera pour demain.

 

                                                                              

 

Commentaires

J.J. Davoine

Le budget de l'Education nationale n'est pas de 60 millions mais de 60 milliards d'euros.

Daniel HOULLE

exact !
C'est corrigé. Merci.
DH

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)