HISTOIRE
LA SEMAINE D’ARCHIBALD
SANTE DURABLE

AJUSTEMENTS LABORIEUX

 

                                                      

Le retour aux réalités s’avère douloureux. Malgré les potions (malheureusement pas magiques) que les pouvoirs publics ont administrées à la crise financière pour faire tomber la fièvre, la contagion à l’économie réelle était inévitable. Personne ne pouvait penser qu’elle s’en tirerait sans dommage.

                                                                  

C’est que, si le soutien aux banques a suffisamment rassuré les opinions publiques pour qu’il n’y ait pas de « bank –run », c’est-à-dire de retraits massifs par les particuliers, ce qui aurait été mortel, par contre, la bourse découvre les difficultés de l’économie et la récession qui pointe son nez. L’abstinence forcée de manque de liquidités et de crédit a provoqué le ralentissement de toutes les économies, à commencer par celle des Etats-Unis, pilote en la matière. En fait le ralentissement était engagé depuis des mois. La crise financière a amplifié seulement l’ampleur du coup de frein. Et il faut du temps pour remettre en route la circulation des crédits interbancaires et pour que les banques reprennent des risques quand elles doivent financer des projets d’entreprises. Les variations erratiques des marchés sont aggravées par le comportement des fonds spéculatifs qui, faute d’être alimentés en raison de la défiance qu’ils inspirent désormais, sont obligés de vendre à tout prix pour réunir les liquidités dont ils ont besoin… La différence d’attitude entre l’administration américaine qui consiste à faire sortir les crédits à risque des bilans et celle plus réaliste des européens qui vise à faciliter, milliards à l’appui, la circulation des crédits, continue d’alimenter l’anxiété des boursiers.

                                                     

Tout cela n’empêche ni la crise de l’économie réelle, ni ses conséquences en terme d’emploi et de chômage.  S’il faut continuer de mettre la pression pour obtenir une réforme du système financier mondial, l’urgence est maintenant de procéder à une relance économique à l’échelle de l’Union. Les mesures déjà prises en France pour financer les PME doivent être complétées par une réponse rapide et coordonnée, qui seule pourrait enrayer la récession ou en limiter l’ampleur. On ne comprendrait pas que l’économie ne fasse pas l’objet des mêmes soins que la finance, et que le social, le capital humain soient oubliés. Après tout, le Président nous l’a suffisamment seriné : les revenus du travail valent mieux que ceux du capital. Nous attendons avec impatience les mesures pour l’emploi qu’il doit annoncer. C’est là que l’Europe pourrait se réconcilier avec les citoyens : par une grande politique capable de réamorcer la pompe de la croissance !

                                        

Entre soutien à la consommation et soutien à l’investissement, visiblement le gouvernement a choisi le second. S’il est vrai que la consommation est importante pour assurer les rentrées financières de l’Etat avec la TVA, ce type de relance à l’inconvénient de creuser le déficit du commerce extérieur à cause du « made in China » ; on l’a constaté avec la loi TEPA qui a injecté près de 8 milliards dans les rouages. Alors que le soutien aux entreprises et une  politique industrielle active ont le mérite de maintenir les emplois et de limiter le chômage. C’est donc par le rétablissement de la circulation des fonds et le retour du crédit, la baisse des taux d’intérêt et le soutien aux entreprises, surtout les PME pour qu’elles tiennent le coup et puissent continuer leur développement, que le gouvernement compte contourner la récession.

                                           

D’ailleurs il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. La baisse de l’Euro par rapport au Dollar à 1,20 va faciliter nos exportations, la chute du prix du pétrole en-dessous de 60$ le baril et celle des matières premières font disparaître les tensions inflationnistes et font s’éloigner le spectre de la hausse des prix qui rogne le pouvoir d’achat, enfin la stabilité de l’Euro a permis de maintenir intacte la valeur du pactole que représente l’épargne des Français et fournit (accessoirement) des surplus de thésaurisation que le gouvernement peut insuffler dans l’économie réelle. Voilà des bonnes nouvelles ! Toutes choses qui pourraient faciliter une reprise de la consommation plus rapide que prévue… mais ne rêvons pas trop. L’année 2009 sera difficile.  Elle ne devrait pas pour autant être tragique.

 

 

                                                                                                                            

Commentaires

JPP

Il y a un gros effort de communication à faire car si le fameux "paquet fiscal" a été exploité de façon éhontée par une gauche vide d'idée en le dénaturant,il en est de même avec les "milliards"évoqués pour soutenir le secteur bancaire dont les gens pensent qu'ils étaient cachés alors que le gouvernement clamait à juste titre depuis plusieurs mois qu'il n'y avait plus d'argent pour le social!!

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