L'INTERET DU PAYS
19 mars 2008
Le Président SARKOZY a dit à TOULON qu'il tiendrait compte du message des électeurs. Et c'est bien ce qu'il a fait en réaffirmant ce matin devant un gouvernement à peine remanié qu'il poursuivrait les réformes et que le cap serait maintenu. La gauche qui prétend avoir gagné les élections va hurler à l'imposture, et pas plus tard que ce soir Mme ROYAL était sur la "3" pour commenter à sa manière en faisant des propositions démagogiques à souhait : baisser la TIPP, alors qu'elle a signé le pacte écologique, baisser la TVA sur les produits de première nécessité.... Diminuer les recettes, augmenter les dépenses. Pas d'erreur elle est bien de gauche, parce qu'il faudra augmenter les impôts ensuite.
Mais en fait, c'est bien la droite qui a perdu parce qu'elle a été victime de la démobilisation de son électorat. On excusera la Président de privilégier le message envoyé par ses propres électeurs. Et comme il est impossible d'attribuer à des élections municipales une vocation qu'elle n'ont pas, Le gouvernement continue de disposer d'un mandat et d'un majorité, et de quatre ans encore, pour s'attaquer en profondeur à des réformes dont les effets ne seront palpables que dans plusieurs mois, voire quelques années. C'est un travail difficile dans un pays où les conservatismes sont légions et dont les scléroses rigidifient tous les étages. C'est un travail d'autant plus difficile que le climat mondial s'est terriblement dégradé. Il faudra au gouvernement pragmatisme et réalisme pour s'adapter en permanence.
Le zèle critique du PS qui rêverait presque d'élections anticipées, cache, derrière sa hargne, l'absence d'un programme crédible et l'on ne voit pas bien quel comportement, par exemple, ce parti va avoir au moment de la renégociation des retraites, tiré à hue et à dia entre ses "réalistes" et ses "doctrinaires". La gauche n'est donc pas en mesure de contester le programme de réformes du gouvernement. La France ne va tout de même pas attendre que les socialistes se mettent d'accord entre eux -si cela est possible-, qu'ils fédèrent les forces de gauche pour qu'ils nous disent enfin comme ils s'y prendraient.... Une expérience a été décidée en 2007. Elle est engagée et elle doit aller jusqu'au bout. Maintenir les Ministres dans la durée est un atout pour la conduire avec plus de sérénité. Le Président a pris la mesure de ses erreurs de la fin de l'année. Donc il change. En politique, la nécessité fait loi. Depuis toujours.
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