DEFINITIONS
28 avril 2007
"Son projet c'est lui ! Mon projet c'est vous !" dit meeting après meeting Mme ROYAL. Traduisons.
"Mon projet c'est lui", cela veut dire que Nicolas SARKOZY a un projet qu'il soumet au peuple : il se met au service du peuple, si celui-ci lui accorde sa confiance. En plus, c'est évidemment une caricature parce que son projet a été élaboré à partir de 18 conventions thématiques largement ouvertes à tous les courants de pensée. Je préfère quelqu'un qui met sa compétence au service du peuple : c'est la pure démarche républicaine ! On est libre de ne pas apprécier, on reste libre de ne pas approuver.
"Mon projet c'est vous", cela veut dire que je n'ai pas de projet et que je vous mets à mon service. Mme ROYAL veut mettre le peuple à son service ! On sait qu'elle a jeté le projet du PS aux orties et que son "pacte présidentiel" est un fourre-tout qui s'enrichit au gré des inspirations (des voix qu'elle entend -Mitterrand de là-haut ?-) qui lui viennent comme envie de pipi. Ne pas oublier, dans cette démarche, le culte d'adoration que le peuple doit à "l'iconne républicaine", il suffit de voir les images de ses réunions publiques. On est dans l'affectif, dans l'entreprise de séduction avec tous les risques que cela comporte. "Mon projet, c'est vous", et en retour "aimez-moi !". Elle n'est ni le Christ, ni la Sainte-Vierge, et le pacte présidentiel n'est pas une religion, même pas une secte, .... encore que !
Eh bien, ce n'est pas ma conception de la démocratie, parce que l'on est là dans la définition la plus caricaturale du populisme qui peut mener aux pires dérives anarchiques ou autoritaires, c'est selon. Avec Mme ROYAL, le pire est toujours à craindre. Et c'est bien plus grave que le procès permanent qu'on intente à Nicolas SARKOZY tendant à faire croire qu'il ne serait pas démocrate, ou qu'il serait sous la coupe des puissances d'argent, ce qui est risible dans les deux cas.
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