NEW DEAL : LE TRAVAIL
28 janvier 2007
La priorité des priorités pour Nicolas SARKOZY est de revaloriser le travail. C’est lui qui est créateur d’emplois, et pas le partage du travail. Il faut donc récompenser le travail, créer de l’activité, favoriser la croissance. En France, les salaires sont trop bas, les charges trop lourdes, la pression fiscale trop élevée. Les 35 heures ont servi de prétexte à la rigueur salariale et creusé le déficit de l’Etat : 17 des 22 milliards d’allègements de charges servent à les payer.
Retrouver le chemin du travail, c'est l'enjeu fondamental de notre génération. Et l'enjeu est clair : après avoir longtemps dominé le monde et ses richesses, la France, comme d'autres états occidentaux, est bousculée par des continents entiers, qui, pendant des siècles, ont été privés de tout. Leurs peuples ont soif de progrès. De façon légitime, ils se battent et nous concurrencent avec l'énergie de ceux qui ont tout à construire. Nous vivons sur notre héritage tandis qu'ils sont en train de bâtir le leur ! Voilà le défi qui est lancé à notre modèle économique et social. L'autre révolution à mener est intellectuelle : il faut réhabiliter le travail dans les têtes. L'allongement de la durée des vacances et la multiplication des jours de repos avec les "rtt" ont créé l'illusion que le temps de loisir était plus important que le temps travaillé. Or c'est le travail qui reste le seul support de création des richesses qui financent le repos. Et le constat est accablant : les Français, comparés à toutes les autres économies, ne travaillent plus assez, en durée hebdomadaire mais aussi en vie de travail. La conséquence directe en est une stagnation du pouvoir d'achat. Il faut donc pouvoir travailler plus pour gagner plus. Croire que faire des heures supplémentaires empêche de créer des emplois, c'est méconnaître le fonctionnement des entreprises. Et du travail il y en a : entre 300 000 et 400 000 emplois ne sont pas pourvus, répartis dans presque toutes les branches de l'économie ; beaucoup de PME dont le "métier" n'est pas délocalisable sont débordées de commandes et n'embauchent pas à cause des contraintes qui pèsent sur l'emploi en .charges et en paperasses, et ne parlons pas des métiers de l'artisanat. Si on réduit de 4 points nos prélèvements obligatoires, on rend 68 milliards d’euros aux Français : 2 000 euros rendus aux Français par foyer et par an, y compris les retraités, et 4 900 euros par foyer si on s’en tient à la France qui travaille. Un salarié rémunéré au SMIC qui fera 4 heures supplémentaires par semaine augmentera son revenu de près de 2000 euros par an. C’est un double bonus. Et l’Etat y trouvera son compte car lorsque les salariés ont plus de pouvoir d’achat, ils consomment davantage et les recettes de TVA augmentent.
Mais il ne s'agit pas d'imposer : la durée hebdomadaire du travail restera à 35 heures et la retraite fixée à 60 ans. Simplement, il faut établir la liberté pour celui qui a la volonté d'améliorer son salaire et sa retraite en mettant en place les rouages nécessaires à l'intérieur des entreprises. On ne pourra pas indéfiniment allonger la durée de la vie et le temps non travaillé en raccourcissant la période d'activité qui les finance.
Enfin, l'évolution démographique va favoriser les salaires par la diminution du nombre d'accédants au marché du travail. Ce qui devient rare, devient cher.
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