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PAS D’EMPLOIS, PAS DE CROISSANCE !

Chômeur pro

 

L’emploi crée la croissance.

C’est le b-a ba de l’économie. L’opinion  publique mal informée par des médias incultes en économie croit évidemment l’inverse, à savoir que c’est la croissance qui crée l’emploi. Et nombre de politiques, surtout à gauche mais pas que, font la même erreur. Ne me faites pas dire pour autant que la croissance nuit à l’emploi. L’un entraine l’autre et réciproquement. Mais c’est bien l’artisan qui, refusant une embauche alors qu’il a du travail, bloque son chiffre d’affaires et une hausse du PIB pour le pays. Curieusement la France s’est blindée, armée, cuirassée contre l’emploi. Embaucher c’est trop cher, trop compliqué, trop aventureux. Dans notre pays, c’est devenu un réflexe : il est préférable de refuser un marché ou un client. Mieux vaut ne pas croître plutôt que de prendre un salarié de plus. Ce qu’on constate souvent dans la vie courante, lorsqu’il s’agit de trouver un plombier, de faire réparer sa voiture ou rénover une façade, s’est généralisé à l’ensemble de l’économie. Le résultat, nous le connaissons : notre faible croissance vient de la non-création d’emplois. Pourtant avec l’alignement historique des planètes – les taux d’intérêt nuls voire négatifs, le pétrole à 30 dollars ou moins, le dollar en baisse de 30 % depuis deux ans, la reprise chez nos clients importants, américains, britanniques, espagnols – la croissance française devrait être bien supérieure à celle que nous connaissons. Si elle est si atone, la cause est en nous-mêmes : un mélange de découragement, d’attentisme, aggravé par les départs à l’étranger des talents et des capitaux. A la préférence pour le chômage, s’est ajoutée une préférence pour le non-emploi et la non-croissance. Les Verts peuvent applaudir !

L’échec véritable de François Hollande.

Il est là : non seulement il n’a pas pu inverser la courbe du chômage (mais reconnaissons que d’autres ont échoué avant lui), mais il a ajouté avec ses décisions inappropriées du début de son quinquennat, le blocage de la création d’emplois privés, les vrais emplois. La France avait depuis vingt ans un taux de chômage élevé, mais elle réussissait quand même à créer des emplois : environ un million par décennie. Ce qui est nouveau, c’est l’arrêt brutal ces deux dernières années de ce mouvement. Le gouvernement tente de l’expliquer par la faible croissance : 0,3 % en 2013, 0,4 % en 2014, 1,1 % l’an dernier. Ce sont en effet des chiffres trop faibles pour faire baisser le chômage, mais pas pour créer des emplois ! Selon les statistiques tirées  des chiffres d’Eurostat, de juillet 2013 à septembre 2015, la France n’aurait créé que 57.000 emplois privés alors que dans le même temps, l’Allemagne en a créé 482.000, soit près de dix fois plus, l’Espagne 651.000 et même l’Italie, pourtant en récession, 288.000, six fois plus que la France. L’erreur de François Hollande a été à son arrivée en 2012 de n’avoir pas senti que l’économie qui sortait à peine d’une série de crises dévastatrices, n’était pas en mesure de supporter des taxes et des contraintes réglementaires, juridiques, sociales, supplémentaires. Le choc fiscal infligé par le gouvernement Ayrault, comme je l’avais prédit alors, a été mortel.

La conversion à « la politique de l’offre »

Le chef de l’Etat a bien vu cette paralysie et  il s’est donc converti à « la politique de l’offre », tout en tentant de mener parallèlement une relance de la consommation par la fiscalité allégée des bas revenus. Il a engagé son gouvernement  à réaliser  une baisse du coût du travail (de 6 % pour le Cice). Mais, d’une part les mesures arrivent tard dans un climat dégradé par les premiers mois du quinquennat, et, d’autre part, il commet l’erreur de laisser continuer des politiques contraires comme « la pénibilité », et laisse ses « camarades » tenir des propos qui font penser qu’un retour sur la vieille ligne est toujours possible sinon attendu, en tout cas prévisible parce qu’électoralement nécessaire à l’union de la gauche. Comme la suspicion demeure, la moindre petite mesure anti-business ruine tous les coûteux efforts pour la compétitivité. Toutes les semaines nous apportent leur lot de telles mesures qui décrédibilisent la politique favorable à l’emploi. Au budget 2016, deux taxes seront supprimées mais cinq nouvelles apparaîtront. On voit bien que les syndicats bloquent les ouvertures des magasins le dimanche. Le gouvernement semble désemparé, irrésolu entre les deux politiques contradictoires : entre la volonté de moderniser et celle de préserver le dialogue social. Il ne suffit pas qu’un ministre constate qu’il y a « trop de syndicats » et qu’ils se radicalisent par concurrence, personne ne fait rien pour poursuivre ce qu’avait utilement fait le précédent président en la matière afin de simplifier la représentation syndicale.

Le Président a réussi à inverser la courbe ... de l'emploi !

Bref, un mauvais départ, l’incohérence ensuite et, sur le fond, l’irrésolution : le chef de l’Etat ne peut pas raisonnablement espérer parvenir à ses fins sur le chômage, malgré les grands moyens utilisés pour en améliorer les statistiques. Le plus grave, c’est que le corps économique est prêt pour l’embauche. Il est vrai que la politique de l’offre a rétabli en partie la compétitivité. Mais trop de décisions sottes et trop de discours anti-business bloquent les projets. L’économie française reste donc congelée. 

 

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