LA PRIMAIRE : « FAIRE », UN LONG CHEMIN POUR FILLON !
26 janvier 2016
« Road-movie » en continu.
Les mois se suivent et se ressemblent pour François Fillon. Il est sur la route, à la rencontre des Français et des militants, il travaille, il voyage. Ne rien négliger pour être « au niveau » du combat, qu’il mène comme un sacerdoce. L’été dernier, il a sillonné les Etats-Unis avant de rencontrer Christine Lagarde et de faire une brève étape à New York, histoire de peaufiner une stature internationale. De retour dans l’hexagone, il a suivi de près l’évolution de la crise agricole. Et pour finir, il s’est imposé une séquence studieuse pour mettre la dernière main à son livre « FAIRE » paru à la rentrée.
Le programme le plus abouti ne suffit pas.
Ce livre-programme est un succès d’édition : plus de 80 000 exemplaires. Je l’ai lu (voir mon article à ce sujet) et affirmer qu’il contient le programme le plus abouti pour redresser la France n’est pas un slogan en l’air, c’est la vérité reconnue par nombre d’observateurs crédibles. La campagne des régionales lui aura permis ensuite d’aller aux quatre coins de la France pour le décliner devant des assemblées souvent nombreuses et enthousiastes. Les sujets collaient parfaitement avec l’actualité : éducation, Europe, sécurité, immigration, économie et finances… Une conception exigeante du redressement national. Et pourtant le sentiment que le candidat piétine persiste. L’adhésion qui devrait être massive ne vient pas. La concurrence est rude.
Un léger décollage dans les sondages.
Depuis le mois de septembre dernier, les efforts de François Fillon lui ont permis de grappiller quelques points dans les études d’opinion. Mais la percée n’est pas vraiment là malgré tous les efforts consentis pour exister. Cela ne semble pas le décourager. L’arrivée est encore loin, et il sait par expérience qu’il suffit de peu de choses pour que ça bascule. Il sait aussi que la ténacité en politique est toujours récompensée. Alors il continue de creuser son sillon, tout en essayant de faire entendre sa différence. Inlassablement, il reprend son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des Français, à raison d’une réunion au moins par semaine.
Une capacité opérationnelle certaine.
De tous les candidats à la primaire actuellement connus, il est de loin celui qui a le plus de parlementaires et d’anciens parlementaires pour le soutenir. Ce sont autant de relais dans toute la France. Il retrouve de ses proches à la tête de régions : Bruno Retailleau, Valérie Pécresse. Il a inauguré un siège de campagne dès le début du mois de janvier et son nouveau site internet est un modèle du genre pour son interactivité. Voilà un candidat qui a un programme, des troupes, un siège avec une équipe opérationnelle composée de gens aguerris… Il a de l’avance dans sa préparation. Alors, pourquoi la mayonnaise tarde-t-elle à prendre ?
Qu’est-ce qui empêche la percée ?
De nombreuses causes peuvent expliquer ce relatif marasme que suscite sa candidature. Il est possible que les électeurs de la droite et du centre attendent de connaître toutes les candidatures avant de se prononcer. Relativisons en effet les sondages qui prennent en compte des aspirations très larges et peuvent contribuer à gonfler des baudruches. Mais surtout, François FILLON doit se faire une image d’homme qui a la carrure. Il l’a certainement, mais on retient de lui le Premier Ministre du quinquennat précédent : une solide expérience… de second. Et la sotte question revient en boucle : « Ce que vous préconisez aujourd’hui, pourquoi ne l’avez-vous pas fait alors ? ». Son image reste celle d’un « notable de province », de premier de la classe discret et pudique. Et pourtant, il suffit de l’écouter pour s’apercevoir que derrière ce portrait d’homme réservé se cache une détermination, une autorité, un tempérament de décideur. Cela transparait dans son livre. Mais voilà, le grand public ne vient pas aux meetings et les plateaux de télé sont réducteurs. Enfin, dans ce qui nuit encore à son image, il reste le souvenir persistant de son duel avec Copé. Un désastre à la fois médiatique et militant. Combien ont quitté le parti à ce moment-là et j’en rencontre encore qui n’ont pardonné ni à l’un, ni à l’autre. Le retour de son ancien rival sur la scène politique, de ce point de vue, n’est pas une bonne nouvelle.
La ligne d’arrivée est encore lointaine.
Le chemin est long et la pente est rude, aurait dit Raffarin. Mais le Sarthois aime l’escalade. François Fillon n’a rien à perdre. Il a dit qu’il irait jusqu’au bout. Il va donc continuer à battre la campagne. Il est passé de 6% à 12% dans les sondages. Il a encore une bonne marge de progression. La surprise peut sortir des isoloirs. Il va tout faire pour la créer.
A Mon avis François FILLON est à ce jour l'homme possédant toutes les qualités nécessaires pour redonner confiance aux Français. Il a été mal traité et abusé. Il n'y a pas de jours ou je ne prends pas la température de me mes concitoyens à son sujet et je vous assure que c'est très encourageant ! Alors courage on les aura. yves comte
Rédigé par : yves comte 11 rue du docteur schweitzer 49124 saint Barthélemy d'aunjou | 30 janvier 2016 à 19:18