ROYAL A COTE DE LA PLAQUE
03 avril 2009
Il ne s'agit pas des platitudes énoncées sur une grande chaine pour commenter le G20. Non !
Il s'agit de la tribune qu'elle a commise dans la presse sur l'enseignement supérieur.
Une tribune pour rien !
Tout ce dont rêve Mme ROYAL, Valérie PECRESSE l'a fait !
La Chèvre du Poitou propose pour sauver l’Université française des réformes déjà mises en œuvre. Quel hommage au Gouvernement ! Elle ne fait que paraphraser ce que Nicolas SARKOZY a défendu tout au long de sa campagne et que Valérie PECRESSE met en œuvre depuis deux ans.
Elle propose le rattachement progressif des classes préparatoires et des Ecoles à l’Université. Cela existe déjà sur le terrain sous forme d’expérimentation, en Bretagne, à Mulhouse, et même à Poitiers ! Elle semble l’ignorer, tout comme le fait qu’un groupe de travail existe au sein même de la Conférence des Présidents d’Université pour le généraliser.
Elle propose d’assurer une pluridisciplinarité notamment dans le premier cycle, et de ne pas contraindre les étudiants à choisir une fois pour toutes. L'ancienne candidate d'il y a deux ans ne sait visiblement pas que le plan “Réussir en Licence” vise précisément cet objectif et que les universités le mettent en œuvre depuis la rentrée 2008, ou encore que le dispositif d’orientation active permet d’accompagner les étudiants dans leur choix de formation.
Elle nous propose de créer un système d’évaluation collective des performances universitaires mais ignore visiblement que l’Agence d’Evaluation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche existe, et que c’est précisément son rôle. Elle ne connaît pas davantage le contenu du nouveau décret sur le statut des enseignants-chercheurs, qui, contrairement à ce qu'elle avance, instaure une modulation de service avec l’accord de l’intéressé, et permettra, là aussi, une prise en compte et une évaluation nationale très complète de l’ensemble des activités des enseignants-chercheurs.
De même, Mme ROYAL nous parle d’augmentation des moyens. Sait-elle seulement que le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui avait progressé de 6,5% cette année, soit de 1,8 milliards d’euros avant le plan de relance – déjà du jamais vu ! - atteint désormais une progression, avec l’ensemble des moyens nouveaux, de 26% ? Sait-elle que le budget de l’Université de Poitiers connaît cette année une augmentation de 10% par rapport à 2008 ? Sait-elle que le Président de la République a mis sur la table 5 milliards d’euros, pour construire 15 pôles universitaires à visibilité mondiale ?
Quand on se prête au petit jeu de l'instrumentalisation des peurs comme le fait Ségolène ROYAL, on fait attention à ce que l'on dit. Elle a perdu une occasion de retenir sa plume trempée dans le vitriol.
Une occasion de se taire, oui !
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