HISTOIRE
« Passage en force … »
EUROPE

« Je ne mangerai plus de cerises en hiver… »



   Juppé001                             

 

Alain JUPPE nous propose, derrière ce titre évoquant sa fibre écologique, un récit au ton juste où la sincérité transpire derrière chaque mot. Ceux qui le trouvent distant découvriront la réalité de l’homme dans toute son épaisseur humaine ; ceux qui le connaissent déjà apprécieront de partager d’un peu plus près une dizaine d’années de son parcours.

 

Ce qui frappe dans son récit, c’est la lucidité teintée parfois d’autodérision et d’humour d’un homme qui pouvait prétendre (et peut-être encore) à de hautes responsabilités. C’est en même temps un récit aux accents poignants quand il évoque la mauvaise farce qui lui est tombée dessus avec le procès qu’il a dû subir et le châtiment disproportionné de la première instance.

 

Mais son ouvrage, et ce n’est pas le moindre de son intérêt, en même temps qu’il nous ouvre la porte de sa vie personnelle, toujours avec retenue et pudeur, nous livre la tempête sous un crâne d’un responsable politique passionné par la chose publique, en prise avec les évolutions du monde, les transformations nées des progrès technologiques et la nécessaire modification de nos comportements face au réchauffement climatique.

 

Certes, il faut éviter de « manger des cerises en hiver ». Mais à travers ce livre, on sent que c’est son attachement à sa ville de Bordeaux dont il est au moins aussi amoureux que de sa femme qui reste le centre de gravité. Lien exacerbé par l’exil canadien, lien renoué avec impatience et la complicité des Bordelais. Lien existentiel finalement. En lisant je me surprenais à entendre la voix chaude au léger accent gascon prononcer ces formules qui n’appartiennent qu’à lui, pour les avoir entendues tant de fois dans ses discours.

 

Reste une énigme. Parmi toutes les personnalités qui jalonnent ce parcours, il y en a une qui n’est jamais citée, alors qu’elle a occupé un poste éminent : Hervé de CHARETTE, Ministre des Affaires Etrangères de 1995 à 1997, quand l’auteur était Premier Ministre. Cela n’a qu’un intérêt anecdotique, mais c’est étonnant.

 

La parole libère. L’écriture aussi. Il fallait, en effet, oser refaire ce parcours comme Alain JUPPE nous en prévient en introduction. Et je n’ai pas fait le chemin pour rien.

 

Merci Alain !

 

 

Alain Juppé, « Je ne mangerai plus de cerises en hiver », chez Plon.



                                                                                                                


 

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