LETTRE AU PERE NOEL
21 décembre 2007
Qu'est-ce qu'on pourrait bien demander au Père Noël comme cadeau politique pour l'année 2008, après 6 mois et quelques de Présidence SARKOZY ?
Le dynamisme n'étant pas en cause, nous voudrions bien quelques aménagements de détail dans la conduite des affaires. D'abord la vie privée du Président. Certes, elle ne regarde que lui tant que les affaires de l'Etat n'en souffrent pas et que l'image de la France n'est pas affectée. Sa liaison avec Carla BRUNI, réputée pour être de gauche, ne serait donc qu'un prolongement de l'ouverture. Ce qui peut gêner c'est la rapidité avec laquelle les choses se font et se défont. De là à en tirer la conclusion qu'en amour il traite les choses avec la même méthode qu'en politique, il n'y a qu'un pas. Car Nicolas SARKOZY poursuit sa course d'obstacles sans ralentir, une crise débouchant sur la suivante. Tellement que l'on finit parfois par douter de la cohérence.
Dans le domaine cris et chuchotements, on aimerait aussi y voir plus clair. On peut aimer la liberté de ton et de parole des uns et des autres, mais les écarts de langage et la véhémence finissent par donner l'image d'un gouvernement "auberge espagnol" où chacun peut dire et faire ce qu'il veut. Alors que ce n'est sûrement pas le cas. Le Président gagnerait à border un peu les choses. Le bon moyen d'éviter le "c'est dégueulasse !" de Fadela AMARA était de renvoyer l'amendement sur les tests ADN dans les tiroirs d'où il n'aurait jamais dû sortir. Et organiser la visite de M. KADHAFI de façon qu'elle ne commence pas un jour qui puisse faire hurler Rama YADE : "la France n'est pas un paillasson". Car au-delà de l'impertinence du propos, c'est le problème de la marge de manoeuvre des ministres d'ouverture qui est posée. On peut penser que si le Président les a nommés, c'est qu'il n'est pas hostile à leurs idées. Il faut donc en assumer les conséquences de manière plus organisée. Cela mettrait moins notre Ministre des Affaires Etrangères en porte-à-faux... par exemple.
Peut-être que les Français attendent un peu plus de modération dans les choix de villégiature de leur Président. Ils espèrent surtout que les réformes ne seront pas superficielles et que l'on ne donnera pas plus de la main gauche que ce que la main droite aura voulu corriger.
Notre vieux pays avait besoin d'être bousculé. Mais il aspire aussi à l'apaisement. Je ne sais pas si le Père Noël a tout cela dans sa hotte.
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