LE PS MALADE DE LA "PESTE"...
03 juin 2007
Mais qu'est-ce qui arrive au Parti Socialiste ? Depuis le 6 mai, il n'a pas encore réussi à entrer dans la campagne des législatives, dans le sens où aucun message digne de ce nom n'est perceptible. Du dénigrement, encore du dénigrement , toujours du dénigrement : ce dénigrement répétitif et incessant qui porte sur la personne de Nicolas SARKOZY, ça commence à faire un peu court pour mener campagne.
Une polémique passionnée parce que le Président de la République tient un meeting "républicain" pour demander aux Français de lui donner la majorité à l'Assemblée Nationale. Quels arguments valables ? aucuns ; on ne voit pas ce qu'il y a d'incongru pour le Président de participer à la campagne électorale pour dire aux Français ce qu'il attend d'eux. Après tout, ils sont souverains, ils feront bien ce qu'ils veulent dans le secret de l'isoloir.
Est-ce que les goûts personnels de Nicolas SARKOZY en matière de vacances est plus important que le problème du chômage ? Est-ce que le débat c'est : "il faut à tout prix empêcher qu'il ait la majorité" en guise de proposition politique ? Une proposition ou une action est-elle engagée qu'aussitôt elle fait l'objet de querelle, d'accusations, de discussions interminables comme s'il n'était pas plus important d'apporter les réponses concrètes pour lesquelles la majorité des Français s'est prononcée.
Eriger au niveau d'objectif final une stratégie qui consiste à transformer le débat politique en bataille de chiffonniers est le signe le plus évident du malaise qui a gagné une gauche soudain muette sur ses contre propositions. Les socialistes étaient tellement sûrs de gagner la présidentielle qu'ils en ont négligé de présenter un projet innovant et crédible. Ils connaissaient la règle du jeu. Au moins auraient-ils dû prévoir un repli stratégique sur des positions préparées à l'avance pour les législatives.
En fait, l'avance, c'est l'UMP qui l'avait. Un travail en profondeur tout au long des deux années qui ont précédé, qui a permis de gagner la bataille des idées ; une stratégie définie dès le départ et qui n'a jamais varié d'un poil avec l'objectif clair de faire le hold-up sur les voix du FN ; les investitures et un projet législatif établis dès la fin 2006 ; enfin un candidat fort de sa famille rassemblée, qui a toujours porté le débat avec une longeur d'avance, obligeant ses concurrents à toujours se positionner sur ses idées et non l'inverse...
Les socialistes n'avaient rien préparé et n'avaient prévu ni l'effondrement de la gauche communiste et anarchiste, ni celui des verts, si bien qu'en terme d'alliance, la gauche plurielle a vécu et ils ne savent plus quoi faire à la place. Le drame pour eux, c'est qu'il n'y a plus à gauche de possible majorité de gouvernement. Alors l'un dit : "il faudrait une cohabitation" pendant que l'autre proclame :"il faut que les socialistes se rendent aux urnes", voeux pieux tant qu'ils ne disent pas ce qu'ils veulent faire du PS. Il y a gros à parier que ces électeurs là boudent les urnes dimanche prochain, faute d'y voir clair : ils sont déboussolés. Ils attendront de savoir à quelle rénovation le PS va se livrer.
Les Français viennent de découvrir qu'avec Nicolas SARKOZY la France vient enfin d'épouser complètement le nouveau siècle. Cette prise de conscience émerge déjà. Elle va se manifester dimanche prochain dans les urnes.
Et le PS, qui en est encore à ses vieilles recettes n'y pourra rien.
L'effondrement annoncé était prévisible depuis l'après 81.
Du PS, il m'est de plus en plus donné l'image d'un parti moribond à l'image du PCF qui ne parviendra jamais à se stabiliser et à se reconstruire après Marchais ...
La guéguerre entretenue par la gauche PS parmi ses seuls poids-lourds nous laisse imaginer la situation aux législatives et en projection à 2012 ...
J'ai personnellement reçu ces deux dernières années des centaines de mails, d'enseignants notamment, de power-points, diaporamas, etc, tous discriminatoires ou très orientés contre Nicolas Sarkozy.
Les militants du PS ont joué à contrario, comme le font aujourd'hui leurs têtes pas très bien pensantes ...
Oui, vous l'écrivez bien : ils sont déboussolés !
Je disais à " Magic Bernard " il y a deux ans que François Fillon sera le premier ministre de Nicolas Sarkozy : j'aime à m'en souvenir et je n'ai pas de boule de cristal.
Rédigé par : Lionel Ch. | 04 juin 2007 à 16:05