FEUILLE DE ROUTE
30 mars 2007
François FILLON est venu à Angers pour une réunion publique de la campagne présidentielle. Le principal inspirateur du programme de Nicolas SARKOZY a bousculé quelque peu la "douceur angevine" avec un langage viril, aux accents gaullistes incontestables.
"La France peut supporter la vérité", c'est le titre du livre qu'il a fait paraître l'automne dernier. Dans cette expression, tout est dit. Devant un parterre de 600 personnes réunies dans la salle Novaxia du Parc Expo d’Angers, il a décliné les impératifs qui, selon lui, conditionnent la victoire. Après avoir dépeint, chiffres à l’appui, tous les reculs de la France depuis 25 ans, et partagé les responsabilités entre la gauche, prisonnière de son archaïsme et la droite, trop préoccupée du consensus mou, il a expliqué pourquoi il préconise aujourd'hui la "rupture" et a exprimé sa certitude que le "langage de vérité" est le seul possible et qu’il sera finalement payant.
Soulignant au passage les incohérences de Mme ROYAL et le "vertige" des consultations successives (élections et referendums) de Mr BAYROU, il énonce toutes les réformes qui seront engagées dès juillet, si Nicolas SARKOZY est élu : service minimum, régimes spéciaux de retraites, toutes les mesures visant à "libérer" le travail. Il reçoit le soutien de la salle par des applaudissements nourris. Sa conclusion : "il faut changer la politique", "il faut dire la vérité sur la mondialisation, l'endettement, dire pourquoi on ne retrouvera pas le plein emploi sans réformer la fiscalité, le droit du travail, l'éducation" ... Changer la politique, c'est renoncer à la monarchie républicaine en ayant un président qui s'engage, et rompre avec l'instabilité gouvernementale pour agir dans la durée : "la France a connu 28 gouvernements depuis 1978, l'Angleterre 8 et l'Allemagne 9 ; même l'Italie a fait mieux que nous avec 24 !" . Une dernière exhortation : allez et enseignez tous vos compatriotes ! C'est sur chacun de nous que repose la victoire !
La réunion se termine sur une vibrante Marseillaise… mais chez nous elle est de tradition ! Au passage, cette jolie phrase sur les drapeaux français : "plutôt que de les mettre au balcon, je préfèrerais qu'on les porte dans le coeur !".
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