BALLE DE SET
18 janvier 2007
Je veux être le Président d’une France qui dira aux Européens : nous voulons l’Europe, nous la voulons parce que sans elle nos vieilles nations ne pèseront rien dans la mondialisation, sans elle nos valeurs ne pourront pas être défendues, sans elle le choc des civilisations deviendra plus probable et le péril pour l’humanité sera terrible.
Je veux être le Président d’une France qui dira aux Européens : « nous ne ressusciterons pas la Constitution européenne. Le Président Giscard d’Estaing a fait un travail remarquable, mais le peuple a tranché. L’urgence c’est de faire en sorte que l’Europe puisse fonctionner de nouveau en adoptant par la voie parlementaire un traité simplifié. L’urgence est celle d’une Europe qui joue le jeu de la subsidiarité, qui se dote d’un gouvernement économique. C’est celle d’une Europe dans laquelle personne ne peut obliger un Etat à s’engager dans une politique à laquelle il est opposé, mais dans laquelle aussi personne ne peut empêcher les autres d’agir.
L’Europe, je l'imagine comme un multiplicateur de puissance non comme un facteur d’impuissance, comme une protection non comme le cheval de Troie de tous les dumpings, pour agir et non pour subir. Je crois en l’Europe comme la voulaient ses pères fondateurs, comme une volonté commune, non comme un renoncement collectif. Je demeurerai toute ma vie un Européen convaincu. Mais je veux avoir la liberté de dire que l'Europe doit se doter de frontières, que tous les pays du monde n'ont pas vocation à intégrer l'Europe à commencer par la Turquie.
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