HISTOIRE
Nouvelle politique de la BCE : un pragmatisme salvateur... et méconnu
LE « MENTOR » DE L’ULTRA-GAUCHE

LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

Carnet présidentielle

Brève parenthèse

Les tombes à peine refermées sur le drame que la France vient de vivre, que la campagne est repartie… à tombeau ouvert. On aurait aimé un peu de dentelles. Il n’en sera rien. La politique a ses droits que la raison ne connait pas. Notre classe politique est trop hétérogène pour que les comportements soient homogènes. Entre ceux qui ne croient à rien et ceux qui sont enfermés dans leurs certitudes ou dans leurs haines, entre ceux qui se prennent pour des prophètes et ceux qui veulent donner des leçons en permanence, il n’y a guère de place pour la retenue, la dignité et la convenance. Faire l’union sacrée dans un tel pays relève de la gageure.

Force est de constater dans ce tourbillon que les médias tentent à chaque instant d’alimenter par quelque petite phrase extorquée, le Président de la République a magnifiquement tenu sa place en accomplissant les gestes d’apaisement et de réconfort, les paroles de solidarité, nécessaires à l’égard de toutes les composantes de la communauté nationale, civiles, militaires et religieuses. Le gouvernement a réagi avec la célérité indispensable et la rapidité de l’enquête en est une démonstration, qui prouve que la police et le renseignement font leur travail sérieusement pour assurer notre sécurité. 

Revenons à la campagne.

A gauche, on rivalise.

A gauche, on observe la montée régulière de Jean-Luc Mélenchon. L’ultra gauche a trouvé son « mentor ». Avec 13% dans les sondages, il devient gênant pour François Hollande qui va être obligé de se « gauchiser », repoussant d’autant l’électorat centriste vers le centre droit que … personne n’occupe tant que Bayrou ne choisira pas son camp. J’aurais l’occasion de revenir plus en profondeur sur la montée en puissance inattendue mais pas inexplicable de cette « deuxième » gauche qui rend obsolète l’extême-gauche.

La campagne du candidat du PS patine, c’est le moins qu’on puisse dire. On a l’impression qu’ayant déjà tout dit, il ne peut que se répéter, et de ce fait, son second passage à « des paroles et des actes » ne lui a pas permis de retrouver un second souffle, c’est même le contraire avec une prestation qualifiée de « moyenne » par les médias : l’émission de trop. Son entourage ne l’aide pas non plus. Les dernières sorties de la « vipère » Royal contre Nicolas Sarkozy, pleines de sous-entendus sur une malhonnêteté supposée, pataugent dans le bas caniveau et Moscovici nous aura valu un quart d’heure de fou-rire avec son lapsus « toutsaufhollande ». Pour le contenu, en refaisant le tour de tous les sujets, il est difficile de cerner ce que le Flanby veut exactement : le flou persiste comme une marque de fabrique. Il alourdit son programme de promesses non financées à chaque sortie. Résultat : 53% des français doutent de la crédibilité de son programme économique, d’autant plus qu’il table sur des recettes « surestimées ». Or le pays a besoin de certitudes. Et il n’en a aucunes. Personne n’est dupe qu’on ne peut être d’accord avec Eva Joly et Chevènement à la fois.

Eva Joly s’entête. Elle ira jusqu’au bout. Au bout de quoi ? 4, 3, 2, 1% … dans les sondages. A zéro, on continue dans le négatif ? Dommage que les Verts n’aient pas choisi Hulot.  L’erreur de casting est flagrante et la « caste » des apparatchiks du parti de Duflot, certains d’avoir leur circonscription, ne fait pas une campagne d’enfer pour la soutenir. Leur réveil pourrait bien être amer. Les candidats PS dépossédés ne sont pas en esprit de laisser la place aussi facilement.

Le centre et la droite : l’amorce des vases communicants.

Le centre de Bayrou plafonne autour de 12%. Le changement de slogan n’annonce rien de bon. Quand on est obligé de changer de stratégie au milieu du gué, c’est que la noyade n’est pas loin. « Un pays uni, rien ne lui  résiste » était un peu compliqué ; la « France solidaire », c’est galvaudé. Il a beau vouloir incarner le « vote utile » et avoir une bonne cote de popularité, rien n’y fait, il n’ébrèche pas la bipolarisation. Son projet ne convainc pas au-delà de son périmètre politique immédiat. Il ne se remet pas de l’éparpillement de la famille qu’il a contribué à désorienter. Il n’est toujours pas reconnu comme le recours de ceux qui veulent empêcher une victoire de la gauche et hésitent à voter pour le président sortant. Sauf à entrer dans le jeu bipolaire, ce qu’il sera bien obligé de faire un jour. Son manque de prudence dans ses commentaires des événements de Toulouse et Montauban n’a pas été très heureux et peut lui avoir fait perdre des points.

Jeanmarine est retournée à ses amours « sécurité » et « immigration » et retrouve progressivement des niveaux conformes à ce qu’elle représente dans ses excès de langage comme dans son manque de crédibilité programmatique. La contestation et l’apostrophe appartiennent à la posture, mais au-delà, on a bien conscience que c’est le vide des solutions ou des remèdes pires que le mal.

Le fait marquant de la semaine, c’est la montée régulière et continue de Nicolas Sarkozy qui aborde la dernière ligne droite en pôle position, et même, semble-t-il en creusant l’écart. Il le doit à un parcours médiatique très bien géré et à des prestations où il a excellé, en distillant des propositions ciblées qui font mouche et… financées. La confiance est revenue à droite, d’autant plus que côté concurrence, le terrain est plutôt dégagé. Il est bien secondé par un François Fillon qui fait lui aussi une campagne efficace en portant le fer là où ça peut faire mal : la rigueur et la dette. Il défend le bilan pendant que le candidat Sarkozy est dans le projet, en une répartition judicieuse et crédible des rôles. A tel point qu’en dehors du « boboland » parisien, le filon de l’antisarkozysme s’épuise.

 

Avec la campagne officielle on entre dans le « temps médiatique égalitaire », règle obsolète qui ne concerne que le petit écran, heureusement. La presse et internet y échappent. On nous impose le même temps pour chacun, mais au final, comme nous conservons le droit de zapper, l’égalité n’aura rien résolu. On ne fait pas braire un électeur qui ne veut pas.

 

Commentaires

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)