HISTOIRE

L’EUROPE SELON SARKO


 Sarko Nimes                                                      Badge-bechu-120

 

A cinq semaines du scrutin, Nicolas Sarkozy a fait son entrée mardi à Nîmes dans la campagne électorale européenne en plaidant, en tant que chef de l'Etat, pour « une autre Europe avec de grandes ambitions », et en justifiant sa politique contre la crise.

 

Comme il l'avait fait pour défendre ses choix économiques fin mars à Saint-Quentin dans le fief électoral du patron de l'UMP, Xavier Bertrand, le Président de la République a choisi une autre ville tenue par son parti, Nîmes, pour y défendre sa vision de l'Europe.

 

Devant une salle de 4.000 personnes, la « réunion républicaine » voulue comme non partisane, il a alternativement coiffé ses casquettes de chef de l'Etat et de la majorité pour appeler à « changer l'Europe », à préférer une Europe « qui décide et protège » à la place d'une Europe « de l'impuissance qui subit », e, écho du thème de campagne de l’UMP : « 

Quand l'Europe veut, l’Europe peu ». Devant cet auditoire acquis à sa cause, le président a réaffirmé sa conviction qu’ « une autre Europe est possible, une autre Europe est nécessaire ». « Et cette Europe-là peut peser dans les destinées du monde », a-t-il lancé. reprenant à son compte le célèbre slogan altermondialiste.

 

A l'appui de son propos, Nicolas SARKOZY a longuement énuméré les succès de « sa » présidence européenne : « Si la Géorgie n'a pas été rayée de la carte, si un cessez-le-feu a pu intervenir à Gaza, si l'Europe n'a pas cédé au sauve qui peut et au chacun pour soi quand le système bancaire a menacé de s'effondrer, c'est parce que la France, alors qu'elle exerçait la présidence de l'Union européenne, a pris ses responsabilités pour mettre l'Europe en situation d'agir ». Il a également exalté « l'Europe des pères fondateurs », une Europe « qui unit les Français au lieu de les diviser », allusion au "non" français au traité constitutionnel en 2005. Sous un tonnerre d'applaudissements, il a rappelé son hostilité à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, estimant qu'elle ne devait pas « se diluer dans un élargissement sans fin ».

 

Parmi les grandes ambitions pour réconcilier les Français avec l'Europe, il a redit sa conviction de la nécessité d’une « gouvernance économique de l'Europe », et sa volonté de garder une politique agricole commune. Il s'est également prononcé pour « une vraie politique de l'énergie », proposant une « centrale européenne d'achat de gaz » afin de renforcer sa position vis-à-vis de son fournisseur russe, pour l'instauration par Bruxelles d'une « taxe carbone » et d'un « comité des régulateurs bancaires avec de vrais pouvoirs de sanction ».

 

Alors que la campagne commence à prendre son rythme, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué l'occasion de donner un petit coup de main à l’UMP en défendant son action face à la crise.

Devant le coordinateur national de l'UMP pour le scrutin du 7 juin, Michel BARNIER, le Président a défendu une nouvelle fois son plan de relance, critiqué par la gauche et les syndicats : « Augmenter les impôts aurait été une folie… Quand on fait le choix de la relance par l'investissement, on creuse le déficit mais on prépare l'avenir ».

 

Après Nîmes, Nicolas Sarkozy poursuivra sa campagne européenne dimanche à Berlin, au côté de la chancelière Angela MERKEL.



                                                            


Meeting de Rueil-Malmaison :

  Europe Rueil                                                                               


                                                                                 

La majorité présidentielle pour une Europe politique.

 

L’essentiel du discours de François FILLON.

 

Mardi soir, le Mouvement Populaire était à Rueil-Malmaison accueilli par Patrick Ollier. C’est dans le stadium que 2000 personnes se sont réunies pour soutenir le projet européen de la majorité présidentielle.

Entourés de Xavier Bertrand, Michel Barnier, Rachida Dati, Bruno Lemaire, Patrick Devedjian, Nathalie Koscisko-Morizet, Christine Boutin et Patrick Ollier, les présidents des jeunes de l’UMP et du Nouveau Centre animent, en préambule, un jeu de questions réponses en interaction avec le public.

Puis François Fillon arrive et rejoint les leaders de la majorité : la majorité présidentielle est en route pour les européennes.

François Fillon nous rappelle qu’après avoir vécu un demi-siècle de guerre civile et militaire, « l’âme européenne » a réussi le mariage entre le modèle libéral et le modèle social, et c’est pour approfondir l’Europe politique que la majorité présidentielle doit se battre à Bruxelles et Strasbourg :

« …Jacques faisait partie de ces gaullistes historiques qui avaient combattu pour la France. Il croyait à l'Europe qui rassemble les peuples. Imaginons que nous fassions revivre ceux qui furent victime des idéologies les plus barbares, et que nous leur annoncions que l'Europe est en paix, a une monnaie commune, des institutions et une démocratie commune, je crois qu'ils ne pourraient pas croire à un tel miracle politique.
N'oublions pas d'où nous venons. Nous nous sommes massacrés pendant des décennies : 6 nations, puis 12, puis 27, se sont rassemblées sans tirer un seul coup de feu. Les jeunes ont le privilège aujourd'hui de pouvoir traverser les frontières au lieu d'aller les défendre.
L'Europe, avec ses 500 millions d'habitants, avec un PIB bien supérieur à celui des Etats-Unis, à la Chine !
Je vous demande de porter l'idéal européen.
Pourquoi vous plus que d'autres? Rares sont ceux qui nourrissent de véritables ambitions pour l'Europe. A l'extrême gauche, de vieilles théories marxistes. A l'extrême droite, l'Europe ne sera respectable que lorsque seront r
edressées partout les frontières, autant dire lorsqu'elle n'existera plus.

Il ne faut pas se tromper de combat. L'Europe mérite un débat de fond. Il ne s'agit plus de se prononcer pour une Europe fédérale ou une Europe des Etats. Le débat institutionnel est derrière nous!
Pour nous, le seul sujet qui vaille, c'est l'Europe politique. Une Europe capable d'équilibrer la mondialisation et de la repenser.
Sous la direction de Nicolas Sarkozy, j'ai vu l'Europe se dresser et prendre ses responsabilités.
J'ai vu l'Europe peser de tout son poids sur la réorganisation et la moralisation du système financier international.
J'aimerais que l'Europe consacre plus d'energie à développer la voiture du futur que de nous réprimander lorsque nous cherchons à soutenir notre secteur automobile.
Construire de grands champions industriels européens. Défendons avec netteté nos intérêts stratégiques en affirmant clairement le principe de réciprocité. L'Europe doit être ouverte mais pas naïve!
Nous voulons une Europe qui incarne le modèle où l'économie, le social, le développement durable s'enrichissent mutuellement. Nous n'accepterons pas une Europe construite sur le moins-disant social.

Je crois en une Europe qui déjoue le funeste scénario du choc des civilisations, qui impose sa médiation entre l'occident et l'orient.

L'Europe ce n'est pas qu'un marché économique, qu'une monnaie unique. L'Europe c'est une âme partagée, ce ne peut pas être une ambition désincarnée. L'Europe c'est Madrid, c'est Prague, c'est Rome, c'est Berlin, c'est Athènes. Je vois l'Europe comme une rencontre charnelle entre des nations millénaires, brillantes. Notre capacité à promouvoir une identité commune: on peut l'appeler culture, héritage, civilisation. L'humanisme, la tolérance, la liberté de conscience. L'individu pris comme référence; l'Etat de droit seul fondement du pouvoir.
L'élargissement sans fin ne peut pas être un objectif en soi. Il faut des frontières à l'Europe. Notre refus d'accepter l'adhésion de la Turquie n'est pas une hostilité vis à vis de cette prestigieuse nation, qui doit être associée à l'Europe.

Ces élections européennes ce n'est pas seulement l'occasion de parler de la France que nous aimons et de l'Europe que nous voulons. C'est aussi l'occasion d'offrir à l'Europe une part de notre coeur.
 »

 

Enfin, pour reprendre les mots de Michel Barnier, il conclut : « soyez volontaires, sans complexe et surtout ne vous excusez pas » de soutenir Nicolas Sarkozy.



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LA NOUVELLE EUROPE QUI NAIT


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Une nouvelle ère commence pour l’Europe. Pas seulement en conséquence de la crise. Aussi grâce à la nouvelle diplomatie américaine impulsée par l’administration démocrate de Barak Obama. La conférence de Munich sur la sécurité qui a préparé le sommet de l’OTAN en a montré les principaux axes : une Amérique qui écoute et consulte, une Russie moins tendue, un renforcement stratégique franco-allemand dont l’implantation d’un bataillon allemand à Illkirch, près de Strasbourg est le symbole.

Dans ce contexte, on comprend mieux le dessein stratégique du Président de la République. Le retour de la France dans le commandement intégré n’est pas un pari sur une européanisation de l’OTAN, comme certains l’ont dit, mais le souci d’accompagner une réalité. Il s’agit de renforcer l’Europe de la défense en consolidant le pilier européen de l’Alliance atlantique. 

N’en déplaise aux vieux gaullistes, au PS et au Modem, mais le « symbole fort » de la diplomatie française ressemblait plus à un mythe qu’à une réalité et l’exception française de « l’indépendance stratégique » un anachronisme depuis que les missiles du plateau d’Albion ont été neutralisés. Le « cul entre deux chaises » de la France au sein du « bras armé de l’Alliance » faisait au mieux « sourire » nos amis et présentait plus d‘inconvénients que d’avantages.

La France est l’alliée des Etats-Unis, cela personne ne le remet en question. Elle l’est encore davantage avec l’arrivée d’OBAMA aux affaires, qui partage notre vieille revendication de multilatéralisme sur les questions de sécurité. Et, on ne le répétera jamais assez, la France n’a jamais quitté l’OTAN, elle participe avec plus de 4 000 hommes à toutes ses opérations. Puisque Washington est favorable à une place plus grande pour le vieux continent, il est donc logique que notre pays reprenne tout son poids dans les décisions que l’OTAN va  devoir prendre en matière d’objectifs stratégiques, sur l’élargissement de l’Alliance, dans ses relations avec la Russie et en matière de lutte contre le terrorisme. Dans son sillage, c’est tous les autres pays européens de l’Union qui en profiteront. « L’européanisation » de l’OTAN n’est pas un mirage.

La grandeur de la France n’est pas bradée. C’est l’intérêt de notre pays de contribuer à l’émergence d’une politique européenne de défense suffisamment crédible et apte à instaurer une nouvelle ère de coopération de l’Atlantique à l’Oural. La force de l’Europe passe aujourd’hui par l’OTAN… en attendant qu’elle soit pleinement maîtresse de sa défense.

C’est donc la bonne décision au bon moment !


                                                                              


LA FIN D’UNE HEGEMONIE

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La réunion à Strasbourg du sommet de l’OTAN a attiré les projecteurs plus sur les manifestants dont la violence choquante nous a médusés que sur l’essentiel, c’est-à-dire la réunion des nations de l’Alliance et les décisions qui ont été prises. La présence de Barak OBAMA et le show auquel il s’est livré aura peut-être aussi contribué à escamoter ce qui, à mes yeux, est l’événement principal de ce début de printemps : la fin de l’hégémonie américaine sur le monde occidental.

C’est en substance, ce que le Président américain est venu dire à l’Europe, en reconnaissant les bienfaits de sa construction économique et politique, et surtout en lui annonçant que désormais, il faudra qu’elle assume pleinement son rôle, notamment en matière de défense et aussi de lutte contre le terrorisme. Traduisons : en clair, l’Amérique n’a plus les moyens d’assumer seule toute le charge, ni même le plus gros.

Ce n’est pas pour déplaire à notre Président qui souhaite que le retour de la France au sein de l’OTAN, soit l’occasion de renforcer la politique européenne de la défense. On aura pu mesurer, une fois de plus, la solidité de l’accord franco-allemand, la chancelière, co-invitante du sommet, ayant manifesté son adhésion à cette démarche. Et Barak OBAM ne s’y est pas trompé en saluant la volonté de leadership français au sein de l’organisation.

C’est un moment important de notre histoire commune qui se joue. De cette nouvelle distribution des rôles, va émerger une politique avec une dimension réelle pour l’Europe qu’il s’agisse des relations avec le nouveau continent, de celles avec la Russie ou l’Asie. Et l’OTAN étant faite pour agir au bénéfice de notre sécurité commune, il a bien fallu aborder les sujets concrets : l’Afghanistan et la lutte contre le terrorisme constituant la principale préoccupation du moment. Il fallait aussi désigner un nouveau Secrétaire Général, occasion d’un bras de fer avec la Turquie, qui a permis de vérifier que le tandem MERKEL-SARKO n’avait pas l’intention de se plier à des exigences inacceptables : M. RASMUSSEN a donc été désigné à l’unanimité… On aura découvert aussi que le Président américain souhaitait à tout prix une pacification des relations de son pays avec le monde musulman. C’est ainsi que l’on peut comprendre son souhait de voir entrer la Turquie dans l’Union. Il propose, mais l’Europe dispose. Car ni la France, ni l’Allemagne n’ont changé d’avis sur ce sujet.

Un espace sur la scène planétaire se dessine pour l’Europe. Il est grand temps qu’elle  l’occupe. Voilà un thème de campagne tout trouvé pour l’élection au Parlement européen du 7 juin prochain.

 

                                                                                   




CHAUD SHOW POUR L’EUROPE

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 P1030907          C’est devant une salle Lino Ventura comble que Christophe BECHU a lancé sa campagne pour l’élection européenne du 7 juin. Encadré par Elisabeth MORIN et Michel BARNIER, il a été accueilli par Marc LAFFINEUR, après que celui-ci ait rappelé l’importance du rendez-vous du mois de juin prochain.

Selon la formule, maintenant habituelle à l’UMP, pas de discours, sinon à l’occasion des questions posées par un panel de militants, assis sagement sur la scène, en face des personnalités.

 P1030913           C’est Christophe qui est interpelé le premier. Il profite de cette première question pour planter le décor : une élection sur fond crise financière devenue économique avec son onde de choc sociale. Il fait l’éloge de l’action du Président de la République qui a agi pour coordonner les réponses. Et les réponses à cette crise c’est le G20 avec une Europe qui parle d’une seule voix. Il n’a pas tort de placer le débat sur la politique nationale (pour ne pas répéter l’erreur de 2004).  C’est pourquoi il rappelle que les choix du gouvernement sont les bons choix : RSA, relance par les investissements qui sont des choix responsables à l’opposé du discours de l’opposition qui cède à la démagogie, et à la facilité pour flatter les électeurs. En la matière, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent.

 P1030917         Elisabeth MORIN est saisie d’une question en forme de provocation : « Dans la crise, où était le Parlement européen ? ». Réponse toute simple : « aux côtés de la présidence française ! » Et de rappeler que Nicolas SARKOZY est venu en octobre et en décembre devant l’assemblée européenne et qu’il y a été applaudi par tous les partis confondus, sauf les députés français du PS….Ce n’est un secret pour personne que l’Europe déchire le PS. Quant à la crise, l’assemblée vient de voter un plan de relance axé sur l’emploi et la protection sociale et appuyé sur le fonds d’ajustement à la mondialisation (cher à Roselyne BACHELOT) : 500 millions d’euros y seront consacrés. Et ce plan va stimuler l’investissement par le truchement de tous les « fonds » européens pour activer la dynamique des territoires. Un plan voté à l’unanimité.

  P1030922            Quand Michel BARNIER prend la parole, c’est pour souligner l’importance de l’Europe face aux désordres du Monde. Depuis la chute du mur de Berlin, le monde est devenu complexe sur le plan politique, et la problématique du réchauffement climatique, la plaie du terrorisme sont venus s’y ajouter. L’Europe a un rôle à jouer. Se projetant dans 20 ans, le Ministre nous fait un tableau des puissances qui seront « autour de la table ». Qui, face aux USA, la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie ? Qui, sinon l’Europe dont aucun des états n’a la taille pour rivaliser avec ces puissances. Une Europe qui entre temps aura perdu 70 millions d’habitants quand d’autres en auront gagner 100. Nous avons le choix : être spectateurs de notre avenir ou acteurs.  L’Europe est la réponse. L’Europe peut agir pour mettre de l’ordre dans ce monde. « Un ordre juste » précise Michel BARNIER. Et de définir les contours de cette Europe qu’il appelle de ses vœux : un rassemblement fort des 27 nations qui la compose. « BARNIER incarne l’Europe ». On le sent passionnément patriote et en même temps résolument européen. C’est de gens comme lui dont nous avons besoin à Strasbourg et à Bruxelles.

 Drapeau européen         Changer l’Europe, c’est possible. Nicolas SARKOZY a montré la voie. Il faut voter pour envoyer au Parlement des députés qui soutiendront l’effort entrepris.

En conclusion, Elisabeth MORIN invitera à retrouver « l’esprit Europe » qui a animé notre génération et Christophe BECHU appelle à la mobilisation pour mener une campagne de terrain et de conviction.

Le 7 juin, je vote !!!!


                                                                                                                         


BECHU LANCE SA CAMPAGNE

   Drapeaux européens                                                       

le rendez-vous est fixé à

mercredi 18H30, salle Lino Ventura à AVRILLE.

Christophe BECHU sera entouré pour l'occasion de  :

MICHEL BARNIER, Ministre de l'Agriculture, mais chef de file national de la campagne européenne de l'UMP

Elisabeth MORIN, députée sortante.

Un événement à ne pas manquer.
Venez nombreux !


        


                                                                                 Drapeau européen                                                                         


EUROPEENNES : ESQUISSE DE DECOR

     Drapeaux européens    Parlement européen                                                                                                                                                                                                                                                                  

Dans un peu plus de trois mois, nous élirons nos députés pour nous représenter au parlement européen. Une échéance importante jusque là boudée par un grand nombre de nos concitoyens. Comme les électorats « captifs » sont aussi ceux qui se mobilisent le plus, traditionnellement cette échéance électorale fait le jeu des partis extrêmes. Dans le contexte que nous connaissons actuellement, il y a tout lieu de penser que cette édition devrait ressembler aux précédentes.

 

Toutefois, le décor n’est plus tout-à-fait le même. Si l’on évoque les « extrêmes », jusque là, c’était le Front National qui jouait les « trouble-fête », au grand dam de la droite républicaine qu’étaient en leur temps le RPR et l’UDF –qui se tiraient plus ou moins la bourre- puis de l’UMP, il y a cinq ans avec un score quasi calamiteux. Cette fois-ci, le parti d’extrême droite ne devrait pas peser lourd dans le débat.

 

Par contre, à l’opposé, l’extrême gauche avec le NPA pourrait bien tailler des croupières à un PS qui sent le danger venir. D’autant plus que si Le Pen était « diabolisé », ce n’est pas le cas du « Tintin facteur » avec sa tête d’ange. C’est pourquoi, probablement, on y serre les rangs avec l’entrée dans les instances dirigeantes de « royalistes ».

Objectivement, l’UMP, qui caracole légèrement en tête dans les sondages, est la mieux placée pour tirer son épingle du jeu : une présidence française active et réussie très appréciée par l’opinion publique, peu de concurrence sur ses bords à droite comme au centre. Son seul handicap, et il n’est pas mince, c’est d’être au gouvernement et d’avoir à tenir la barre en pleine crise. Toute sa difficulté résidera dans sa capacité à mobiliser ses électeurs, traditionnellement boudeurs quand les choses vont mal.

Le PS, qui reste malgré tout le seul parti de gouvernement crédible à gauche, devra composer avec une ultra-gauche très offensive du PG au NPA en passant par le PC et LO. Il devra compter aussi avec le MODEM dont l’offre politique ne vise rien moins qu’à lui piquer ses électeurs modérés. En ce sens, Martin Aubry commet une erreur d’appréciation en continuant de lire dans les scores des sondages du parti de Bayrou, des voix de droite ou du centre droit,  même si celui-ci y fait encore un peu illusion sur l’échéance européenne. Encore a-t-elle la chance qu’il fonctionne plus comme une « secte avec gourou » que comme un parti démocratique. 

Les deux partis de gouvernement ont donc intérêt à faire une campagne dont l’objectif sera à peu près semblable : montrer l’importance de l’Europe pour résoudre la crise et rappeler quel rempart a été l’Euro (il suffit de voir où en est la £ivre sterling). Si, chacun dans son registre, ils arrivent à faire comprendre aux Français qu’on a besoin d’une Europe utile qui protège et d’une Europe politique qui s’affirme dans le monde,  alors notre pays enverra à Strasbourg une représentation nationale elle aussi utile pour notre avenir.

 

 

                                                                                        


 


SARKOMAGNE

                                                                                                        

Sarko Europe                                                                   

                                                                                

La Présidence Française de l’Union européenne s’achemine vers sa fin. Le bilan en est impressionnant. On peut affirmer sans se tromper et sans exagérer que jamais l’attelage n’aura été tiré à une telle allure, avec autant de dossiers en charge, de crises à gérer. Nicolas SARKOZY a tout mené de front, sans pour autant négliger les affaires de notre pays. Qui le voyait le matin en province pour égrener les mesures d’une réforme le retrouvait l’après-midi à l’autre bout de l’Europe pour une séance de travail.

                                                                          

Sans vouloir vexer personne, le commun des mortels pourrait être tenté de comparer sa redoutable efficacité au spectacle que nous a donné récemment le parti socialiste. Mais peut-être cela est-il aussi incongru que la présence d’un sourd-muet sur le plateau de la Star’Ac.

                                                                                                    

Sans tomber non plus dans l’énumération fastidieuse, et mon intention n’est pas de lasser le lecteur, citons quelques-uns des dossiers traités, dont, je vous le rappelle, la plupart soulevait le scepticisme des médias sur la possibilité de trouver un accord…. unanime, puisque le traité de Lisbonne ne s’applique toujours pas. L’union s’est prononcée sur la politique d’immigration, sur la l’Union Pour la Méditerranée, sur le « paquet climat ». Le Président a porté la parole unanime de l’Europe face à la Russie et contribué à la mise en place d’un cessez le feu rapide sur le front géorgien. De la même façon, il a réussi à parler au nom de l’Europe sur la scène mondiale en pleine tourmente financière, et s’est trouvé le principal moteur d’une réforme du système financier international au sommet de New-York, avec des résultats tangibles par les actions engagées. On le retrouve à la manœuvre pour la coordination de l’action de relance sur le vieux continent… Même pour l’Irlande, il a réussi le tour de force d’obtenir les compromis qui permettront aux adeptes de la Guinness de revoter avant juin 2009.

                                                                                    

Les esprits chagrins lui reprocheront de ne pas avoir abouti sur la TVA réduite pour la restauration. Echec provisoire puisqu’il semble que cela devrait se faire au printemps prochain.

                                                                    

Mais la présidence tournante est ce qu’elle est. Il faut bien en prendre son parti en espérant qu’après le trop plein, ce ne sera pas le grand vide. Normalement, le principe du pacte ternaire de la présidence assistée sur trois exercices (celle qui quitte, celle qui a précédé et celle qui suit), devrait assurer une cohérence à toutes les actions engagées.

                                                                      

Nous n’en sommes pas encore à l’Europe de Charlemagne, mais pendant six mois, on aurait pu s’y croire.

                                                                              

                                                                                                        

                                                                        


LES GRANDS MOYENS

 

 

Enfin l’Europe existe. Elle vient de montrer sa capacité de réaction, certes un peu laborieusement au début, mais le résultat est là. Elle va mobiliser des moyens deux fois plus importants que les Etats-Unis qui sont pourtant à la source de nos ennuis. Face à la crise financière, l’Europe est unie. L’Euroland, d’abord, toute l’Union ensuite. On le vérifiera mercredi prochain,  avec le sommet convoqué en urgence. J’ai la faiblesse de penser que ce résultat extraordinaire, nous le devons en grande partie à l’énergie et au talent de négociateur de notre Président. Mais peu importe.

La réunion de dimanche soir faisait suite à celle des Ministres des finances du G7 et de l’assemblée du G20 au Fonds Monétaire International. Toutes les décisions ont été coordonnées à l’échelle de la planète : du jamais vu. C’est que la crise financière avec le gel des activités des banques, quand ce n’est pas leur débacle, était en train de déboucher vertigineusement sur une crise économique et une récession dramatiques. Car le problème le plus compliqué à résoudre dans cette sorte de crise c’est la dimension psychologique : il n’y a pas de rapports économiques sans la confiance. Et elle ne se décrète pas. Il faut donc rétablir le contexte suffisamment rassurant pour qu’elle se restaure. C’est ce à quoi toutes les mesures de garantie et de soutien qui viennent d’être décrétées sont destinées. Le rebond des bourses est un premier signe annonciateur positif. Il serait prématuré de croire que c’est gagné.

                                                                        

J’ai entendu à la radio bien des commentateurs raconter n’importe quoi après l’intervention de Nicolas SARKOZY. Ainsi sur France Info, il a été annoncé à plusieurs reprises que l’état allait « débourser » 360 milliards d’Euros. Erreur de vocabulaire lamentable. Il s’agit de fonds de garantie ! Il se peut très bien qu’il n’y ait aucune dépense. Des mairies votent tous les jours des garanties d’emprunt pour des dizaines de millions d’Euros sans pour autant qu’elles aient eu à en assurer le moindre denier. Ce sont des mesures prises pour rétablir la confiance ! Mais c’est sur ce type de message mal exprimé que se forgent des malentendus regrettables. Et que dire des sommes énoncées sur l’engagement des européens : de 1300 milliards à 1700 milliards d’euros, je crois que j’ai tout entendu. Il suffisait de changer de radio pour avoir un chiffre différent…. Et si les journalistes explicitaient un peu à quoi correspondent leurs chiffres ?

                                                                                      

Reste maintenant à passer à la mise en application. La loi va passer en urgence devant les instances parlementaires. Il est évident qu’un vote unanime des assemblées, en dehors de toute récupération politique puisque des gouvernements de gauche et de droite sont à l’origine du plan présenté, serait un signal fort envoyé aux citoyens et aux acteurs économiques pour le rétablissement de la confiance.

                                                                            

Si ça marche, il faudra bien revenir sur les causes de cette crise. Là-dessus on peut faire confiance au Président de la République, depuis le temps qu’il dénonce les dérives du capitalisme financier, il à là une occasion en or pour faire valoir sa conception entrepreneuriale du capitalisme et des règles qui doivent l’encadrer. Car ce qui nous menace c’est qu’après nous avoir appauvris, nous nourrissions une aversion contre le capitalisme qui nous priverait de ses avantages après avoir laissé ses inconvénients nous intoxiquer. Débat sur lequel nous aurons l’occasion de revenir dans un avenir proche.

                                                                                  

Une dernière remarque : la crise financière ne s’est pas doublée d’une crise monétaire. On le doit à la force de l’Euro. Imaginons seulement ce qui se serait passé si les monnaies nationales avaient été livrées à la surenchère et aux spéculations les plus imprévisibles ….

                                                                                            

                                                                                                                           


L'EUROPE, UN ATOUT DANS LA MONDIALISATION

Drapeau européen Au moment où se réunit le conseil Européen des chefs de gouvernement, pour examiner entre autre les conséquences du NON irlandais, il est peut-être bon de rappeler quelques fondamentaux.

D'abord qu'avec ses 500 millions d'habitants, notre bout de continent est devenu un "nain" en face des grands états émergents comme l'Indes, la Chine, le Brésil.... Il a fallu dix-huit siècles pour multiplier par quatre la population mondiale, il n'a fallu que deux siècles pour la multiplier par sept. Et le PIB de la planète a suivi le même mouvement : il a été multiplié par cinq durant les dix-huit premiers siècles de notre ère, par cent durant les deux cents dernières années. Cela ne s'est pas fait sans quelques avatars : des Etats-Unis aujourd'hui massivement endettés avec une monnaie dont la valeur ne cesse de décliner, l'accroissement  incontrôlé de la production des gaz à effet de serre et les conséquences que l'on découvre sur les climats, le vieillissement accéléré de nos populations qui hypothèquent l'avenir.

Dans ce décor, pourtant, les entreprises européennes continuent de tenir des secteurs de marché non négligeables. C'est que la globalisation ne fonctionne pas comme un rouleau compresseur et n'empêche pas l'expression des particularismes régionaux. Ainsi le directeur de Carrefour précise :" Sur 80% de nos marchés, nous sommes en concurrence avec des acteurs locaux. en face d'eux, un savoir-faire théorique ne suffit pas. Il faut savoir comprendre les consommateurs aussi bien qu'eux". Autrement dit, depuis l'exemple de la romanisation qui avait donné la civilisation "gallo-romaine", les Européens ont une faculté que beaucoup d'autres n'ont pas : l'adaptation. Un prestataire se fait Tunisien en Tunisie et Français en France. On constate alors que la majorité des multinationales sont en fait "multirégionales". L'exercice suppose une ouverture mentale à laquelle l'Europe continentale -peut-être en raison de son multilinguisme- paraît mieux préparée que les Etats-Unis. Des Européens qui n'ont pas la culture du "one best way" !

Alors, dans tout cela, l'Euro ? Justement, c'est un atout de plus. Dans l'Euroland, l'avance technologique suffit de moins en moins à compenser l'envolée de la monnaie unique. Mais des pans entiers de la production industrielle sont très sensibles aux coûts de transport. Ce qui fait, par exemple, que la laine de verre cesse d'être rentable au-delà de 800 km et ce qui oblige à multiplier les points de production : une monnaie forte qui est une fantastique incitation à se déplacer et qui explique pourquoi Saint-Gobain vient s'installer à Chemillé. Mais, alors que la mondialisation crée de la "convergence" comme le montre l'évolution des salaires qui augmentent dans la zone Pacifique, stagnent ou baissent en Europe ou en Amérique du Nord, les entreprises européennes ont le sentiment qu'elles sont condamnées à se battre à la fois contre leurs concurrents et contre l'administration. C'est sûrement dans la capacité qu'auront les dirigeants à inventer une gouvernance mieux adaptée aux mutations en cours, plus réactive à une actualité dont le cours s'accélère, que l'avenir de l'Europe sera plus confiant.

Voilà pourquoi il serait très dangereux pour tous nos pays de transformer le "non" irlandais en crise d'identité majeure. Alors que plus que jamais, on a besoin d'une diplomatie européenne sur la scène mondiale. Notre continent est en train d'établir un modèle unique au monde de paix et de prospérité basé sur la réconciliation entre des  peuples longtemps antagonistes. Son modèle social qui est un réel "réducteur de chocs" la différencie des Etats-Unis et des autres grandes puissances. On a vu à quel point la BCE pouvait jouer un rôle stabilisateur et protecteur dans la crise financière que le monde traverse. De tout cela personne ne s'étonne plus, tant cela paraît naturel et acquis. Et pourtant, si les acquis vont de soi, il importe de regarder l'avenir. Et l'avenir, pour l'Europe, c'est jouer de sa diversité tout en étant unie, mais à condition de pouvoir s'appuyer sur un pouvoir politique reconnu par les peuples européens. C'est à cette tâche passionnante mais compliquée que le traité de Lisbonne tente d'apporter une réponse.

Les peuples marcheront et suivront s'ils ont le sentiment, non pas que cela sera utile pour leur vie quotidienne parce que c'est déjà le cas, mais que cela répondra à leur angoisse de l'avenir. Il s'agit donc de réconcilier les peuples avec leurs élites pour qu'ils croient à nouveau dans la politique. Alors ils auront confiance dans leur destin commun au sein de l'Union.

La France a cette chance unique de jouer le rôle de catalyseur d'énergie pendant six mois pour les en convaincre.

Bon courage, Nicolas !

                                                                                


FAIRE BOUGER LES LIGNES

J'entendais ce soir Serge JULY sur RTL commentant l'actualité et le déplacement de Nicolas SARKOZY en Tchèquie, énumérer le nombre de "tsunamis" qu'il s'est pris en pleine figure depuis son arrivée au gouvernement, depuis la crise des "subprimes" jusqu'à la flambée de l'énergie, en passant par la crise institutionnelle que le non irlandais a déclenchée. Et de poser la question : "quel dirigeant aurait surnagé face à un tel déluge ?" tout en s'adressant directement aux dirigeants socialistes en émettant de sérieux doutes sur la capacité de leur candidat(e) s'il (elle) avait été élu(e).

Le fait est que notre Président exerce pleinement sa compétence en matière de politique extérieure, qu'il s'agisse de l'Europe ou de théâtres extérieurs où notre présence est traditonnellement engagée comme au Liban. Par son activité, il fait bouger les lignes, même si c'est au prix de la visite d'un KHADAFI ou de la présence au défilé du 14 juillet d'un Bachar  AL-ASSAD (président de la Syrie). Avec lui, les projets avancent. Il montre que la France a un rôle à jouer dans beaucoup de parties du monde. Il fait de la géopolitique active.  Celle qui ne se contente pas des échanges de notes diplomatiques rituelles, de prises de positions figées, mais qui se fonde sur la relation directe entre les hommes, sur le dialogue en temps réel. Le Président a deux grands projets : réussir l'Europe pour jouer un rôle régulateur dans la mondialisation, et fonder "l'Union de la Méditerranée" qui en est le complément indispensable.

Au moment où il va présider l'Union européenne pendant les six courts mois que le traité de Nice a prévu, il est obligé de déployer un surcroît d'énergie pour inciter les pays qui ne l'ont pas encore fait à ratifier le traité de Lisbonne, afin que le processus aille le plus près possible de son terme. C'est en effet le choix le plus raisonnable afin de trancher le moment venu en connaissance des réalités. S'il n'y a qu'un pays à ne pas l'avoir fait, pourra-t-on raisonnablement considérer que 850 000 citoyens peuvent bloquer la marche d'un ensemble de 500 millions d'habitants ? Il est aidé dans cette tâche par Angela MERKEL, comme quoi les rapports franco-allemands ne sont pas si mauvais que cela, et indirectement par Gordon BROWN qui a fait savoir que la Grande Bretagne procéderait aussi au vote de ratification... comme quoi les relations personnelles tissées entre les Hommes ne sont pas si inutiles que cela !

Le vote irlandais est un contretemps fâcheux, mais il ne justifie pas l'avalanche de commentaires catastrophistes de la presse pour la présidence française de l'Union. Comme si certains commentateurs faisaient le voeur secret que Nicolas SARKOZY s'y enlise. Il en faudra plus pour l'émouvoir, lui qui a passé sa vie à se battre et qui n'a jamais rien obtenu que de haute lutte.

                                                                                             


NO ! ..... Désolant

P1020287P1020294 C'était annoncé et c'est arrivé : l'Irlande a voté "non" à son referendum de ratification du traité de Lisbonne. Pourtant syndicats et partis politiques majoritaires appelaient à voter oui. Mais comme toujours, il y a des démagogues prophètes des catastrophes annoncées pour réveiller les peurs et les craintes des peuples. C'est tellement plus facile de dire non que oui !

Et pourtant s'il y a un pays qui a profité de l'Europe, c'est bien l'Irlande. On ne fera pas l'injure, comme l'ont fait certains, trop complaisamment, de rappeler le flot d'aides et de crédits qui s'est déversé sur la "verte Erin" en provenance des fonds de développement, pour faire de ce pays rural et pauvre une économie aujourd'hui moderne et prospère. Les Irlandais en votant "non" ont exactement pérennisé les difficultés que la mise en oeuvre du traité devait permettre de résoudre. Mais tant que le problème institutionnel ne sera pas résolu, il sera impossible de passer à autre chose.

862 415 votes "non" peuvent-ils bloquer l'application d'un traité que déjà 18 pays sur 27 ont ratifié ? Ce soir on sait que le processus de ratification va continuer. Il y a toutes chances qu'il le soit finalement par 26 pays sur 27 ! Il sera temps alors pour l'Irlande de se reposer la question... En décembre ?

On ne sait jamais, le Père Noël pourrait mettre la ratification dans sa hotte !

                                                             


LONDRES, PARIS, BERLIN

Plus attaché au "paraître" qu'à "l'être", nos médias ont surtout porté leur attention sur la capacité de notre président à respecter le protocole anglais et sur l'aptitude de Carla à jouer son rôle de première dame, focalisant plus qu'il n'était besoin sur son teint et ses toilettes.... Là n'était pourtant pas l'essentiel. La visite d'Etat d'un Président français au Royaume Uni est toujours un événement. Ce sont deux grandes nations démocratiques, deux vieilles comparses de l'Histoire de l'Europe qui se retrouvent. Au-delà du faste et de la symbolique des toasts portés, ce qu'il faut retenir, c'est que cette visite officielle aura été l'occasion d'aborder des sujets hautement importants comme la construction de la défense européenne qui ne peut pas se concevoir sans la Grande-Bretagne. Les Anglais n'ont pas que des torts quand ils dénoncent certains excès de la politique agricole commune, mais il est impérieux de les convaincre de l'utilité pour eux d'intégrer l'Europe. Les gages subtilement atlantistes donnés par notre président, comme sur l'OTAN,  étaient évidemment les bienvenus dans ce contexte. Un président qui leur apparaît comprendre leurs doutes sur l'euro dont la puissance commence à nuire aux intérêts économiques des européens au point d'inquiétér les industriels allemands. Sur tous ces sujets, le point de vue des britanniques est utile. Comme l'a dit Nicolas SARKOZY à Lisbonne : "we need Gordon !"

La France n'a pas pour autant abandonné ses relations privilégiées avec l'Allemagne. Il n'y a pas de choix cornélien. La bonne entente avec l'Angleterre n'empêche pas celle avec l'Allemagne. Pour une raison toute simple : ces deux dernières sont capables de dialoguer directement et ne sont pas des ennemies que je sache. Mais l'Europe sera toujours plus forte d'une addition des puissances qui la composent que de la multiplication de ses bilatéralismes. Au moment où la France s'apprête à prendre la Présidence de l'Union, on comprend que Nicolas SARKOZY ait voulu s'assurer de la coopération de Londres. Si le moteur franco-allemand demeure nécessaire, il n'est pas suffisant, surtout dans une Europe à 27 qui n'est pas encore gouvernée selon le traité de Lisbonne. Et le moteur franco-allemand continue de tourner à bon régime, quoi qu'en disent les médias, s'attardant plus sur les émois de Mme MERKEL face à un Président parfois trop familier, qu'au fond des décisions qui sont prises. N'oublions pas que c'est grâce à  leurs efforts communs que l'Europe va sortir de l'ornière du traité constitutionnel. Le travail préparatoire à la Présidence française a permis de dégager de nombreux points d'accord entre les deux pays sur les thèmes prioritaires qui seront abordés : l'immigration contrôlée et sélective, l'énergie, la protection du climat et l'attachement au protocole de Kyoto, la défense... Même sur l'Union méditerranéenne, un terrain d'accord a été trouvé. Le seul point qui fait diverger la France avec son principal partenaire, et d'ailleurs aussi avec le Royaume-Uni, c'est la santé de son économie et son déficit budgétaire. Les efforts déployés en ce moment pour accélérer les réformes qui visent à diminuer les dépenses de l'Etat, non seulement sont indispensables et correspondent aux promesses de la campagne, mais sont aussi autant de signaux envoyés à nos partenaires pour les rassurer sur les objectifs poursuivis par le gouvernement français afin d'entrer dans les clous des impératifs budgétaires communautaires. C'est la condition pour que notre pays puisse exercer son magistère avec l'autorité attendue. Pour être respecté, il faut être respectable.

                                                                               


COMPRENNE QUI POURRA !

Les socialistes n'iront pas au Congrès de Versailles afin de modifier la constitution, procédure nécessaire à la ratification du traité. Parce qu'ils voulaient un referendum. Mais ils voteront le traité européen. Et c'est "par cohérence" qu'ils n'iront pas au congrès. Ah bon !  Pourtant, en y allant, ils auraient pu empêcher la ratification par voie parlementaire et contraindre à recourir au referendum... Oui, mais la démagogie aidant, ce serait prendre le risque d'un nouvel échec, ce que la majorité d'entre eux ne souhaite pas. Au moins en n'y allant pas, le succès de la procédure est garanti. Quel courage tout de même ! Et ça donne des leçons aux autres ! Dans le même ordre d'idées ils ont rejeté l'hypothèse d'une candidature de Tony BLAIR à la future présidence de l'Union . "Y sont sympa entre eux, pas vrai ?" 

Où est la logique dans tout ça ? 

Ne cherchez pas. A défaut d'être lisibles, ils ont de graves préoccupations qui s'appellent "rénovation du parti" et "qui prendra la suite...", ce qui évidemment les oblige à dépenser beaucoup d'énergie en surveillance des copains. Etonnons nous ensuite qu'ils manquent de lucidité.

                                                                                        

                                                                                                         


400 MILLIONS

Drapeau_europenCe soir à minuit nous serons 400 millions d'Européens dans le même espace sans frontières.  En effet, l'espace dit de "SCHENGEN" s'ouvre à 9 pays supplémentaires, de l'ex-Europe de l'Est pour la plupart. "Nous pourrons voyager sur plus de 4000 km de Tallinn en Estonie à Lisbonne au Portugal sans aucun contrôle frontalier" s'est exclamé M. FICO, le Premier Ministre Slovaque. Il a scié symboliquement avec le Chancelier autrichien une barrière du poste frontière de Berg-Petrzalska. Des festivités vont avoir lieu sur de nombreuses frontières sur le thème "Noël sans frontières": feux d'artifice, discours, bals.... Cette ouverture est perçue comme l'ultime démantèlement du "rideau de fer" qui avait coupé l'Europe en deux pendant la période des démocraties populaires communistes.

Cette ouverture s'est faite après d'intenses préparatifs pour coordonner les polices, le système des visas, mettre en place les fichiers informatiques, etc... Ces pays prennent une responsabilité importante puisqu'ils deviennent les nouvelles frontières de l'Europe. Mais pour ces peuples, la joie, c'est de partager avec tous les autres européens la même liberté de mouvement. Cette liberté devenue si banale chez nous.

L'Europe n'en finit pas de franchir les étapes de sa communauté de destin. Ce qui a fait dire à José Manuel BARROSO :"Ensemble, nous avons supprimé les contrôles aux frontières, ces obstacles à la paix, à la liberté et à l'unité en Europe, tout en instaurant les conditions favorables à une sécurité accrue".

                                                                         


LE TRAITE DE LISBONNE

13 décembre 2007, une date pour l'Histoire !

Parlement_europeen_newsletterLa constitution s'appellera donc "Traité de Lisbonne". C'est une victoire pour la France.

Cet événement est aussi une victoire de Nicolas SARKOZY dont l'engagement sans faille sur le dossier européen est une nouvelle fois salué. Ce traité simplifié, c'est son idée. Il a su convaincre personellement un à un les autres chefs d'état européens. Il l'a portée tout au long de sa campagne électorale.

L’énergie, la détermination, la rapidité auront réveillé les consciences européennes assoupies ou effrayées par des opinions publiques inquiètes. Ce traité est absolument nécessaire : pour assurer un développement durable, promouvoir la protection des salariés, maîtriser les flux migratoires, seule l’Union peut faire la force ; seule l’Union peut faire ce dont aucun pays européen n’est capable individuellement : réguler la mondialisation, en dégager les bienfaits, en juguler les méfaits.

Ce traité n’est pas un succédané honteux de la défunte constitution : il tire les leçons des non français et néerlandais ; il est la réponse adéquate à la peur, qui s’était faite jour alors, d’une Europe au service d’une économie anarchique et injuste. Les instruments d’une Union efficace et juste sont aujourd’hui entre nos mains.

Le traité n’est qu’un début : il nous donne les moyens de réaliser ces grandes ambitions ; à nous d’être à la hauteur de la tâche. Le traité simplifié est plus qu’une étape majeure de la construction européenne ; c’est un nouveau commencement.

"Pour arriver à ce résultat, tous les gouvernements ont fait preuve de courage politique. Je vous invite maintenant à faire preuve de la même détermination pendant la période de ratification", a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Conscient du scepticisme grandissant vis-à-vis du projet européen, il a aussi appelé les gouvernements à "communiquer" sur les bienfaits du traité et à répondre à l'attente des citoyens, qui "veulent des résultats".

48heuresLa France sera probablement le premier pays européen à le ratifier en janvier prochain. Un signal fort envoyé à tous ses partenaires, un exemple à suivre pour dire la bonne nouvelle : la France est de retour et active dans la construction européenne qu'elle avait mise en panne. D'autant plus active qu'elle va prendre son tour de présidence au second semestre 2008 et qu'elle est déjà à la tâche pour aider la Slovénie qui lui a demandé son assistance pour assumer la sienne au premier semestre.

2008, une grande année pour l'Europe.