FAIRE BOUGER LES LIGNES
16 juin 2008
J'entendais ce soir Serge JULY sur RTL commentant l'actualité et le déplacement de Nicolas SARKOZY en Tchèquie, énumérer le nombre de "tsunamis" qu'il s'est pris en pleine figure depuis son arrivée au gouvernement, depuis la crise des "subprimes" jusqu'à la flambée de l'énergie, en passant par la crise institutionnelle que le non irlandais a déclenchée. Et de poser la question : "quel dirigeant aurait surnagé face à un tel déluge ?" tout en s'adressant directement aux dirigeants socialistes en émettant de sérieux doutes sur la capacité de leur candidat(e) s'il (elle) avait été élu(e).
Le fait est que notre Président exerce pleinement sa compétence en matière de politique extérieure, qu'il s'agisse de l'Europe ou de théâtres extérieurs où notre présence est traditonnellement engagée comme au Liban. Par son activité, il fait bouger les lignes, même si c'est au prix de la visite d'un KHADAFI ou de la présence au défilé du 14 juillet d'un Bachar AL-ASSAD (président de la Syrie). Avec lui, les projets avancent. Il montre que la France a un rôle à jouer dans beaucoup de parties du monde. Il fait de la géopolitique active. Celle qui ne se contente pas des échanges de notes diplomatiques rituelles, de prises de positions figées, mais qui se fonde sur la relation directe entre les hommes, sur le dialogue en temps réel. Le Président a deux grands projets : réussir l'Europe pour jouer un rôle régulateur dans la mondialisation, et fonder "l'Union de la Méditerranée" qui en est le complément indispensable.
Au moment où il va présider l'Union européenne pendant les six courts mois que le traité de Nice a prévu, il est obligé de déployer un surcroît d'énergie pour inciter les pays qui ne l'ont pas encore fait à ratifier le traité de Lisbonne, afin que le processus aille le plus près possible de son terme. C'est en effet le choix le plus raisonnable afin de trancher le moment venu en connaissance des réalités. S'il n'y a qu'un pays à ne pas l'avoir fait, pourra-t-on raisonnablement considérer que 850 000 citoyens peuvent bloquer la marche d'un ensemble de 500 millions d'habitants ? Il est aidé dans cette tâche par Angela MERKEL, comme quoi les rapports franco-allemands ne sont pas si mauvais que cela, et indirectement par Gordon BROWN qui a fait savoir que la Grande Bretagne procéderait aussi au vote de ratification... comme quoi les relations personnelles tissées entre les Hommes ne sont pas si inutiles que cela !
Le vote irlandais est un contretemps fâcheux, mais il ne justifie pas l'avalanche de commentaires catastrophistes de la presse pour la présidence française de l'Union. Comme si certains commentateurs faisaient le voeur secret que Nicolas SARKOZY s'y enlise. Il en faudra plus pour l'émouvoir, lui qui a passé sa vie à se battre et qui n'a jamais rien obtenu que de haute lutte.
L’Europe de serait le Paradis si : Les allemands sont les ingénieurs - Les suisses sont les banquiers - Les français les cuisiniers - Les anglais les policiers - les italiens les amants.
Par contre ça pourrait être l’enfer, si : Les allemands sont les policiers, - Les suisses les amants - Les français les ingénieurs - les anglais les cuisiniers - Les italiens , les banquiers !
Quand au NON de l'Irlande, ça me donne l'Ulster à l'estomac !
Rédigé par : Jibé 124 | 17 juin 2008 à 09:49