HISTOIRE
COMPETITIVITE : UNE VISION DE FONCTIONNAIRES
Le point de vue...

POURQUOI JE CHOISIS COPE

 

Copé chateaurenard

Les adhérents de l’UMP sont confrontés à un choix difficile dimanche prochain. Les deux candidats ont démontré qu’ils avaient du talent et du caractère. Chacun mérite la place convoitée, leurs compétences respectives ne peuvent être mises en doute. C’est une élection, et le match a bien lieu. C’est une compétition interne, et les sondages sur les sympathisants sont indicatifs mais pas déterminants. C’est une course, et il n’est pas étonnant que le sprint final apporte son lot de tensions, tant l’incertitude sur le résultat peut créer de stress. Toutefois, il ne faudrait pas que quelques petites phrases un peu trop acérées viennent gâcher la fête et compromettre la suite qui ne peut se faire que dans le rassemblement et l’unité du parti. Ce serait impardonnable.

Après mure réflexion, j’ai choisi de voter Copé et j’appelle tous mes amis à en faire autant.

Pour quelques raisons simples.

D’abord je trouve le discours de François Fillon sur le nécessaire rassemblement des Français intéressant mais trop daté. Cette antienne gaulliste a marqué à plusieurs reprises ses limites. Elle n’a pas permis, par exemple, de garder la Région en 2004. Appeler les Français à s’unir sur un programme courageux que j’approuve par ailleurs, n’est pas suffisant. Il faut d’abord démolir l’idéologie aveugle qui nous gouverne aujourd’hui et dont on voit les applications néfastes non seulement pour notre économie mais aussi pour la gouvernance et pour notre vie en société.  

Ensuite, j’ai trouvé les propositions de Jean-François Copé beaucoup plus précises sur le fonctionnement du parti. Avec les « mouvements », on va enfin donner de l’UMP une image moins « monolithique ». Moins « Monod tout court », disait Alain Madelin, du temps où Jérôme Monod occupait le salon argent de l’Elysée. C’est la condition de l’élargissement de notre électorat. Hors, on sait que François Fillon, par sa culture politique personnelle, est réticent à cet exercice. Il faudra en effet composer avec les différents « courants » qui se seront exprimés. Cela est peu compatible avec le culte du chef qu’avaient imposé Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy. ET, qui plus est, nous avons à mener les batailles des élections locales pour lesquelles le dispositif Copé me parait le plus à même de convaincre nos concitoyens de voter pour des listes soutenues par un parti au visage pluriel.

Enfin, il faut arrêter de courir après le mythe du centre. Le centre n’existe plus. Les centristes, ce sont des gens comme moi, qui ont fait vivre l’UDF et qui se retrouvent à l’aise dans l’UMP, comme Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau ou Pierre Méhaignerie. Nous n’avons pas changé d’idées, sur l’Europe, sur le libéralisme tempéré, sur le progrès social… mais le centre de gravité de la société française s’est déplacé vers la droite. Si bien que les centristes que nous sommes se retrouvent aujourd’hui à droite. La faute en revient à l’évolution de la pyramide des âges et du monde moderne. La pression migratoire fait peser sur notre pays un climat d’inquiétude qui se traduit par une progression du besoin de défendre notre identité. De ce point de vue, il ne faut pas avoir peur de « cliver ». Parce que la France, sans le centre d’autrefois, est majoritairement à droite. Tout simplement.

En tant que militant, j’ai envie d’un chef de guerre pour monter au front et mener toutes les contre-attaques contre tous les projets socialistes insupportables. Plus que jamais, il faut préserver François Fillon, pour qu’il soit en réserve de la République, comme on dit. Le protéger contre lui-même, car, bien qu’il soit soutenu par nombre d’élus –ce qui fait un peu « élite contre militants »- il ne ferait peut-être pas un bon chef de parti. Nous aurons besoin de lui, le moment venu. Après cinq ans de gouvernement, ce n’est pas une injure que de souhaiter pour lui un peu de « mise au vert » qui lui permettrait de retrouver la fraîcheur nécessaire pour aborder le combat suprême.

En marge de l’élection de l’équipe dirigeante, n’oublions pas de voter pour la motion des « Humanistes » afin que la sensibilité centriste, libérale et européenne soit confortablement représentée.

Lundi 19, l’UMP devra se mettre en marche en rassemblant toutes ses forces et tous ses talents. Quel que soit le vainqueur, je serai satisfait à condition qu’il préserve l’unité du parti par les gestes d’ouverture indispensables et… très attendus.

 

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