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LA SEMAINE D’ARCHIBALD

LA GUERRE DES « BONUS » EST COMMENCEE

Fortune_100

La guerre contre les bonus ne fait que commencer. Et c’est Nicolas Sarkozy qui l’a déclenchée. D’abord en convoquant les banquiers pour leur signifier la ligne de conduite à tenir pour ne pas s’attirer les foudres de l’Etat. Il est vrai que les banques ne manquent pas d’air : après avoir largement contribué à la récession, elles n’en continuent pas moins avec les mêmes méthodes, malgré le risque d’enrayer la reprise économique, comme si le « trading » était le seul moyen de faire des profits. S’il est vrai que c’en est un, en fait elles craignent d’être privées de cette technique d’enrichissement à laquelle les banques étrangères continueraient de recourir. Voilà pourquoi Notre Président, qui l’a bien compris, a décidé d’en faire un cheval de bataille pour le G20 qui se réunira à Pittsburg, à la fin du mois.

Pour ce faire, il s’est d’abord assuré du soutien d’Angela Merkel, ce qui semble ne pas avoir posé de problème. Plus inattendu c’est le renfort que Gordon Brown apporte au front franco-allemand. On peut donc s’attendre à une position forte de l’Europe, comme le souhaite le chef de l’Etat.

Derrière le problème des bonus, se profile celui de la régulation du capitalisme mondial. L’enjeu est donc essentiel. L’idée en vertu de laquelle il faudrait séparer les activités bancaires ordinaires et les « initiatives risquées » du trading fait son chemin. On sait très bien qu’on ne pourra jamais empêcher les variations infinies du principe du crédit et du loyer de l’argent dans un système qui s’est fondé empiriquement. L’Europe va donc s’attaquer au fondement d’un système en tentant d’imposer une discipline qui ne sera pas forcément appliquée par les Etats-Unis et le reste du monde. Il s’agit de faire en sorte qu’une banque qui gère les comptes de milliers de clients ne puisse pas jouer au poker tous les jours.

Nicolas Sarkozy ne manque pas de courage dans cette affaire. On connaît sa détermination et il espère bien obtenir de Barak Obama des gages, bien que celui-ci ait molli devant les grandes banques américaines : les Etats-Unis et la France, ça fait deux ; les coutumes et la conception du rôle de l’Etat n’y sont pas les mêmes.

Par ailleurs, et ce n’est pas innocent, Eric Woerth, notre « argentier » national, a publié une liste de 3 000 personnes qui ont un compte clandestin en Suisse. Les intéressés ont quatre mois pour se mettre en règle avec le fisc et régulariser leur situation. Les nouvelles règles internationales de transparence ont du bon ! Ceux qui dénonçaient, il y a encore peu, le goût de Nicolas Sarkozy pour l’argent sont pris à contre-pied. On peut aimer l’argent et en même temps montrer qu’on n’en est pas esclave. On peut mettre en place un bouclier fiscal parce que c’est juste, et poursuivre en même temps ceux qui ne jouent pas le jeu.

Enfin, sur un sujet aussi important, on attend encore ce que le Parti Socialiste, soi-disant ressuscité, propose sur le sujet. Les critiques qu’il continue d’adresser au gouvernement ne sont pas plus substantielles qu’avant. Pire, s’ils étaient au pouvoir, les socialistes n’en feraient sûrement pas autant, ni sur les bonus, ni sur les capitaux frauduleusement exilés !

 

 

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