HISTOIRE
TEL MACRON, TEL PROGRAMME !
UNE CAMPAGNE EN LACETS

UN CHENE DANS LA TEMPETE

Fillon trocadero
 

 

Une colère compréhensible

Je partage l’avis d’Alain Finkielkraut : François Fillon a raison de dénoncer l’acharnement judiciaire dont il est victime. Mercredi dernier, le  courrier le convoquant chez le juge « à fin de mise en examen », dans des délais aussi courts après l’ouverture de l’information judiciaire est sans doute la goutte qui a fait déborder le  vase. Il  y a de quoi alimenter tous les fantasmes et un sentiment malsain de justice TGV au détriment de la sérénité de l’instruction. Les déclarations de Maitre Lévy sur les conditions d’exploitation très partielle du dossier par les magistrats instructeurs vont dans le même sens. Enfin, les fuites des procès-verbaux, encore dimanche dernier dans le JDD en parallèle du témoignage de Pénélope Fillon, non seulement montrent la vacuité des accusations  portées contre le candidat à la présidentielle,  mais foulent une fois de plus sa  présomption d’innocence. De  là est partie l’idée de faire une démonstration d’adhésion et de protestation par une manifestation géante au Trocadéro. Elle est venue de Patrick Stéfanini, le directeur de campagne. Un  pari risqué  aussitôt exploité en « contestation des juges par la rue ». On pouvait craindre une dérive populiste.  Elle a donné lieu à toute une série de démissions et de « retraits »  de la campagne par la frange juppéiste et le mairiste des Républicains, et les centristes de l’UDI. Pression ultime de ceux qui n’ont jamais admis leur défaite ou cristallisation d’une organisation de campagne trop clanique : un peu les deux certainement.

Le rendez-vous du Trocadéro

Qui pouvait imaginer réunir en trois jours une telle marée humaine ! Pour réussir la même chose en 2012, l’équipe de Nicolas Sarkozy l’avait  préparée pendant plusieurs semaines. C’est qu’il faut compter avec l’exaspération voire la colère d’un électorat qui se sent agressé à travers les  misères qu’on fait à son candidat.  Comment voir des Fachos dans ces familles et ces seniors, aux conditions sociales mélangées, venues de la France profonde ou de la région parisienne ! Peu importe le nombre, la foule des électeurs qui soutiennent Fillon était là. Elle est la partie visible de l’iceberg qui sert de socle, et qui contre vents et  marées –c’est le cas de le dire- maintient le candidat autour de  20% des intentions de vote. Le déroulement du meeting a confirmé qu’il n’y avait pas de dérive populiste comme pouvaient  le laisser penser les rumeurs de « rassemblement anti-juges ». François Fillon a fait un discours éminemment « républicain » sans excès, ni dérive : chacun peut être rassuré. Il a fait la  preuve une fois de  plus  de sa solidité et de son épaisseur présidentielle. La  présence de Pénélope à ses côtés était la bienvenue de même que son interview dans le JDD où elle a livré, toute en pudeur, sa version des faits. Ce chapitre est clos. Il sera désormais le champ réservé des avocats.

Fillon indéboulonnable

Certes, un meeting ne fait pas tout, mais il est un symbole. Ce rendez-vous réussi  permet au candidat, le soir même, à la télé de réitérer que son retrait n’est pas à l’ordre du jour. Alain Juppé, que certains poussaient, en a tiré les conséquences dès lundi matin par une déclaration digne et lucide sur lui-même et les différents candidats. A une exception près : la droite du Trocadéro n’est pas  une droite « radicalisée » comme il le pense. On n’est plus en 2002 au moment de la création de l’UMP. Cette erreur d’appréciation lui a fait perdre la primaire. Visiblement, il ne l’a toujours pas compris. Par contre, il a profondément raison quand il dit que  la droite et le centre doivent être ensemble pour gagner. Le Comité Politique des Républicains a assuré son soutien au candidat à l’unanimité. Que pouvait-il faire d’autre ? Le recours gaullien au peuple leur a signifié qu’à la rigueur on pouvait se passer des « barons ». La plupart des partisans d’un plan B rentrent donc au bercail, à l’exception de quelques-uns. Ces derniers peuvent encore revenir. Nous aurons besoin de toutes les énergies pour relancer la campagne. François Fillon est Le candidat, et il ira maintenant jusqu’au bout. 

Les conditions pour la victoire

Solide, François Fillon l’est. Il  faut  être comme un chêne pour résister à  l’ouragan qui souffle sur lui depuis le mois de février. Puis, le calme suit toujours la tempête. Il est grand temps que la droite reprenne son chemin avec le centre. Rien d’irréductible ne sépare l’une de l’autre. C’est  la  responsabilité de François Fillon et celle de ceux qui ont voté pour lui à la primaire de comprendre que des concessions doivent être faites si on veut faire ensemble le bout de chemin qui reste et  remporter la victoire, comme aux municipales, comme aux régionales. Aujourd’hui, le centre droit est orphelin. Il  est urgent de lui tendre la main et de lui donner les garanties qu’il attend. L’enjeu est trop grave : ne rien faire, c’est laisser Marine Le Pen prospérer, et Macron et son auberge espagnole servir de refuge. François Fillon a encore des signes à envoyer : dévoiler son « pack » qui gouvernera avec lui, décliner son  projet dans toute la France. Pour ceux qui sont tentés par Le Pen, il sera facile de démontrer que Fillon fera mieux qu’elle en matière d’immigration et de sécurité, pour ceux qui sont attirés  par le miroir aux alouettes Macron, il n’aura pas de mal à montrer que  la compétence  et l’expérience c’est mieux que la nouveauté incarnée par un béotien, aussi séduisant soit-il par son apprence. Dans les deux cas, Fillon c’est plus sûr !

La victoire reste à portée de main,  à deux conditions : que toute la famille LR soit réunie, et que l’UDI revienne !

Le temps presse.

 

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