HISTOIRE
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L’UDI N’A PAS LE MONOPOLE DU CENTRE

CHOMAGE, L’ANNEE NOIRE

Jamais la France n’a compté autant de chômeurs.

  Pole emploi directionFlanby découragé

Merci la gauche !

Merci HOLLANDE !

 Près de 6 millions de demandeurs d’emplois avec une explosion très nette en 2014, un chômage des jeunes en augmentation (+ 9 000),  une aggravation de la situation des chômeurs de longue durée, une politique de l’emploi toujours plus coûteuse : voilà le tableau.

Le mois de décembre n’a pas clos la chute mensuelle qui a jalonnée l’année 2014 : 8 000 chômeurs de plus en catégorie A. La France compte 189 100 chômeurs de plus, soit presque trois millions et demi de personnes sans travail. C’est 190 000 chômeurs de plus qu’il y a un an (5,7%) et 602 000 depuis mai 2012. Le mois dernier, la hausse du chômage a surtout touché les seniors (+0,6%) quand le chômage des jeunes a légèrement diminué (-0,2%). 43% des demandeurs d'emploi, soit plus de 2,2 millions de personnes, sont inscrites à Pôle emploi depuis plus d'un an. Il n’y a rien de surprenant à ce constat : tant qu’il n’y a pas de croissance, il n’y aura pas de créations d’emplois. Les mesures prises pour lutter contre se sont révélées coûteuses, insuffisantes et inopérantes. Il ne suffit pas d’accuser les patrons de ne pas embaucher quand on n’offre pas à ceux-ci les perspectives dont ils ont besoin pour envisager sereinement l’avenir. Pire, le gouvernement a utilisé des méthodes de lutte contre le chômage dont il pouvait se douter qu’elles seraient inopérantes. Il faut en finir avec cette pantomime tragique qui consiste à déclarer d’abord la «bataille de l’emploi», à bricoler ensuite des mesures usées à coups de contrats aidés, d’exonérations de charges et de grands plans, pour finalement se taire face à l’échec, attendant un retour de la croissance comme on « attend Godot ».

On ne peut pas se satisfaire de cette situation.

Ceux qui ont élu l’actuel président qui avait fait de la résorption du chômage une de ses principales promesses peuvent être déçus.  Deux ans après, le bilan est désastreux avec au pouvoir des responsables qui ne comprennent rien à l’entreprise et à ses logiques. En attendant, le cancer ronge l’économie et la société françaises. Le mal sévit depuis trop longtemps pour qu’on n’ait pas envie de ruer dans les brancards. Il réduit la croissance potentielle, contribuant au déclassement de la France, provoque la baisse du niveau de vie et l’appauvrissement des Français,  dont la richesse est 6% en –dessous de la moyenne des pays développés, et fournit évidemment le terreau de l’islamisme radical à une jeunesse privée d’avenir.

Logo_Pôle_Emploi

Aujourd’hui, la situation atteinte est critique. Tous les voyants sont au rouge avec près de 6 millions d’inscrits à Pôle Emploi. Non seulement la courbe ne s’inverse pas, mais elle s’accélère, avec un taux d’emploi qui reste faible (64%) et des destructions d’emplois qui s’emballent. Il ne suffit plus de se demander pourquoi notre pays est le seul parmi les pays développés à n’avoir jamais rétabli le plein emploi depuis les années 1970. Et pourquoi, encore aujourd’hui, il est le seul avec l’Italie, à voir le chômage continuer de progresser alors que le taux a chuté  en zone euro de 12,1% à 11,5%. Si rien ne change, La France n’a pas fini de pleurer sur sa misère sociale de s’émouvoir de la ghettoïsation et de l’apartheid imposé par ceux venus d’ailleurs, de s’insurger contre les inégalités, de s’effrayer d’une génération perdue… Le chômage de masse est un poison dont plus personne ou presque ne s’offusque.

Le chômage n’est donc pas une fatalité.

S’il ne se résorbe pas et continue à croître, c’est qu’on ne prend pas les mesures qui conviennent. Il faut en finir en France avec la préférence pour le chômage qui était un luxe qu’on pouvait se payer autrefois et qui condamne aujourd’hui notre pays au sous-développement. Le dialogue social, comme on vient de le constater ne débouche sur rien. Et pourtant les solutions existent, expérimentées ailleurs avec des résultats, qu’on refuse toujours de mettre en œuvre. La France préfère détruire des emplois plutôt que de réformer un modèle caduc. C’est insupportable ! Le retour au plein emploi est possible en France, il suffit d’en avoir la volonté politique pour lever tous les freins qui pèsent sur l’embauche et que durant des décennies on n’a cessé d’accumuler.

Il faut prendre le taureau par les cornes.

Six chantiers pour retrouver le plein emploi :

1 – Les seuils sociaux. D’abord, commençons par relever les seuils sociaux qui paralysent les patrons des petites et moyennes entreprises et qui les empêchent de passer de 9 à dix, de 49 à 50, etc… Il suffit pour s’en convaincre de constater le nombre d’entreprises par catégories et de constater qu’il y a très peu d’ETI (entreprises de taille intermédiaire), celles qui font la richesse de l’Allemagne à l’export.

Code du travail2- Le marché du travail. Réformons drastiquement le marché du travail qui est le seul en Europe à n’avoir pas été réformé. Il est structurellement malade, segmenté et grevé de surcoûts. Et commençons par réécrire le code du Travail pour en faire un document simple qui garantit l’essentiel. Il est évident que si les entreprises n’embauchent pas, c’est parce que le licenciement d’un salarié est devenu très coûteux pour elles. Il s’agit donc de les rassurer sur ce point.

Salaire-fiche-de-paie3 – Les charges et les impôts. Engageons résolument la baisse des charges et des impôts sur le travail en les finançant par la baisse des dépenses publiques et le transfert sur la TVA. Il est vital d’interrompre d’urgence l’hémorragie des faillites (63 000) qui résulte de l’effondrement des marges. Le CICE est une usine à gaz insuffisante qui ne transfère que 11 milliards quand l’Etat en a prélevé 35 depuis 2010.

35 heures 2

4 – La durée du travail. Décidons-nous, une bonne fois pour toutes à supprimer les 35 heures qui ont augmenté le coût du travail de 17% et durci le chômage structurel, pour relever la durée du travail à 39 heures, en assouplissant les conditions d’embauche et de licenciement des CDI tout en confortant les droits à la formation des CDD et des intérimaires.

Chômeur pro5 – L’assurance-chômage. Enfin, agissons aussi sur le ressort d’aubaine qui fait préférer l’inactivité. L’assurance-chômage doit être réformée et les allocations devenir dégressives, avec deux objectifs : celui d’inciter au retour à l’emploi et celui de réduire le déficit qui atteint 19 milliards d’euros.

Apprentissage6 – L’alternance. Complétons le dispositif, en matière de politique de formation et d’éducation, en privilégiant les filières qui débouchent sur l’emploi, en valorisant et facilitant l’apprentissage et les contrats emploi-formation.

 

Il sera temps ensuite, ou conjointement de s’intéresser aux progrès de l’économie de la connaissance et de lutter contre l’exil massif des talents et des cerveaux provoqué par une fiscalité confiscatoire, par une réglementation désuète et la condamnation du risque et de la réussite.

Celui (ou celle) qui aura l’audace de mettre en œuvre cette politique sera le sauveur de l’économie française. Car ailleurs en Europe, dans des pays moins saturés d’idéologie que le nôtre, le quasi plein emploi existe. Rien ne l’interdit en France. Encore faut-il ne pas préférer à la remise en cause de doctrines obsolètes la facilité de l’échec… payé à crédit !

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