HISTOIRE
BREVES DE NET
UNE PEPITE ET TROIS BOULETS

LA CRISE, ELLE EST LA ! JE LA VOIS ! ...

 

Hollande pit

La crise politique, bien sûr. La France n’avait pas besoin de cet avatar supplémentaire pour affronter les difficultés qu’elle rencontre depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir.

De la gauche plurielle à la gauche « plus rien ».

L’exécutif ne pouvait pas faire autrement après les déclarations Montebourg-Hamon du week-end que de réagir. Il le fait avec la pugnacité d’un Manuel Valls dont ses détracteurs avaient oublié que le Matamore pouvait se transformer en matador.  La démission du gouvernement, on imagine que « Tout mou 1er » aurait bien voulu l’éviter, mais c’était se retrouver de toute façon sans 1er Ministre. Maintenant, avec un gouvernement resserré sur la cohérence de la ligne du pacte de responsabilité, il va falloir passer le cap de la « responsabilité devant le parlement », avec une gauche « frondeuse » renforcée. Y aura-t-il une majorité de gauche pour soutenir la politique présidentielle, rien n’est moins certain. Dans ce contexte, il serait surprenant que le centre serve de béquille pour suppléer aux défections des écolos et de la gauche-gauche.

La dissolution point à l’horizon.

La « bombe Aubry » qui a façonné la majorité parlementaire à sa façon est en train de péter à la face des Hollandais. Des voix s’élèvent déjà ici et là pour réclamer la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce serait évidemment la solution. Redonner la parole au peuple pour trancher le différend entre les « gauches » parait légitime. Mais c’est un calcul à haut risque : même si elle n’est pas vraiment en ordre de marche, l’opposition, avec le scrutin majoritaire et son implantation dans les circonscriptions, pourrait revenir en force. Beaucoup d’élus socialistes y perdraient leur siège, forcément, et c’est ce qui peut les rendre … raisonnables. Mais le cœur à gauche a ses raisons que la raison ne connait pas !

Le roi est nu.

Depuis deux ans on assiste à une lente décomposition du pouvoir. En cause, les atermoiements, l’incapacité à afficher clairement un cap qui ne peut être qu’en contradiction avec des promesses électorales irréalistes et surtout l’inadaptation de l’idéologie économique qui pourrait faire l’unité de la gauche sur une politique de relance par les dépenses mais dont le gouvernement actuel sait bien qu’elle conduirait à une catastrophe encore plus grande. Ce que prônent les Montebourg-Hamon fait totalement l’impasse sur la globalisation de l’économie en feignant de croire que tout se passe dans le cadre étroit de l’hexagone. C’est une méconnaissance des réalités que vivent les entreprises concurrencées par celles du « village mondial », à moins que, et c’est le plus probable, ce ne soit un gros mensonge bien démagogique pour tenter de rallier le « petit peuple ». Après avoir perdu le soutien du Front de Gauche, le plus jusqu’au boutiste et qui vient de licencier son âme damnée, après avoir éconduit les Verts qui se vengent aujourd’hui à travers le livre réquisitoire de Cécile Duflot, après avoir dû supporter les critiques acerbes des députés « frondeurs » du PS, c’est maintenant les chefs de file qui font défaut. Le carré des soutiens de l’exécutif se rétrécit comme peau de chagrin. Le coup de tonnerre de la démission du gouvernement n’est en fait qu’un coup de poker : « ça passe ou ça casse ! ».

De la crise politique à la crise de régime.

Les institutions de la Vème République sont ainsi faites : le régime est présidentiel et s’appuie sur une majorité élue pour le soutenir. Si celle-ci fait défaut, pas d’autre moyen que de revenir devant les électeurs soit par la démission du Président, soit par la dissolution de l’Assemblée. Le mieux serait que le Président démissionne. Ce serait le plus simple. Même à 17%, il ne le fera certainement pas. Alors la dissolution ? Elle est possible, comme il est probable qu’une nouvelle majorité obligera à une cohabitation. Le mieux ce serait qu’elle refuse de gouverner pour obliger le président à démissionner, sinon, bonjour les dégâts, parce que c’est elle qui devra se taper le « sale boulot » du redressement. C’est bien une crise de régime !

Les deux prochains mois vont être « passionnants ».

 

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