APPEL A VOTER PECRESSE
29 mars 2022
On y est, la campagne officielle est lancée. Douze prétendants se pressent sur la ligne de départ, tous y croient, mais leurs chances sont très inégales.
D’abord il y a les inamovibles d’extrême gauche, Arthaud et Poutou qui sont là surtout pour témoigner. Il y a longtemps que en dehors de quelques endoctrinés, les Français n’écoutent plus leurs balivernes du 19ème siècle. Le nouveau venu qui réussit son entrée dans la compétition, c’est Fabien Roussel, le communiste, personnage empathique, plein d’allant, bien que la tâche soit titanesque pour des idées qui n’ont plus cours. Il y a aussi l’inamovible de la droite de la droite, Dupont-Aignan qui ne comprend toujours pas qu’il ne fait qu’affaiblir son camp. Pour clore le club des « petits » que les sondages cantonnent à moins de 5%, on trouve la candidate du PS, Anne Hidalgo dont l’essentiel de l’électorat est parti chez Macron, et le rocailleux Jean Lasalle enfoui dans sa France profonde, tellement profonde qu’il n’arrive pas à en émerger.
Vient ensuite Yannick Jadot pour les Verts. Il a exclu de sa campagne la féministe extrémiste Sandrine Rousseau qui plombait son élan, mais le mal est fait. On a connu les écolos en meilleure forme. Le peloton de tête doit vivre avec un électorat agité de mouvements incertains et fluctuants. On note la montée régulière de Jean-Luc Mélenchon qui voudrait bien nous refaire le coup de 2017 ; son talent de tribun réussit à accoler à ses insoumis des orphelins de la gauche et des jeunes attirés comme des papillons par la lumière d’un réverbère.
A contrario, Eric Zemmour ne semble pas retrouver le souffle qui avait marqué son entrée en campagne. Il faut dire qu’il a accumulé bévues et énormités, et ses sympathies poutiniennes, mêmes reniées, lui coûtent cher. Il ne tardera pas à découvrir, comme d’autres naguère, que les grandes foules ne font pas les urnes pleines. En plus il a raté sa manœuvre : au lieu de déstabiliser Marine Le Pen, il lui sert de repoussoir si bien qu’elle passe pour modérée, filon qu’elle exploite habilement ce qui lui permet de garder une position pour le moins inespérée.
Quant à Macron, il est fidèle à lui-même ; il s’est enfin décidé à faire campagne, enfonçant les portes ouvertes, piochant ici ou là dans le programme des autres au gré de la démagogie électorale, accumulant les promesses dont on sait, plus que jamais avec lui, qu’elles n’engagent que ceux qui les écoutent. La crise ukrainienne lui offre une opportunité inespérée d’apparaître comme le rempart qui protège les Français et reconnaissons lui son talent de communicant pour en tirer le meilleur parti. Mais son bilan ne plaide guère pour lui et ses postures droitières ne doivent pas faire illusion.
Reste le cas de Valérie Pécresse. Certes, elle a raté son zénith, mais depuis elle n’a enchaîné que des bonnes prestations. Elle fait une campagne énergique, elle a le meilleur programme de loin, complet et financé. Il lui manque un coup de pied au cul à son électorat qui se disperse avec une prédisposition évidente à être cocufié. Alors je vais faire appel à celui qui reste son principal inspirateur, puisque le Nicolas reste muet.
« Françaises, Français, c’est moi, le grand Charles qui vous parle de là-haut ! Je reviens vers toi, cher et vieux pays, il faut bien que je me dévoue puisque celui qui devrait se remuer semble manquer de courage. Le 10 avril, le destin de la France se jouera et votre vote sera décisif. Il importe que la candidate qui porte nos idées de toujours soit mise en position de l’emporter. C’est elle qui montre le chemin, celui du rassemblement du peuple français, c’est celui d’une France généreuse et ouverte mais ferme sur son identité et ses principes, c’est celui du rétablissement d’un Etat régalien, respecté et juste, c’est celui de l’effort pour le redressement de notre économie et de nos finances, c’est le chemin de la France, de la seule France qui vaille, de la vraie France ! »
Vous m’avez compris !
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