IL N’Y A QU’UNE DROITE !
24 janvier 2022
Ma droite, c’est celle que l’on appelle généralement la « droite républicaine ». Elle est représentée par le parti « Les Républicains » auquel on adjoint les partis centristes d’Hervé Morin et de Jean-Christophe Lagarde. Le « Rassemblement National » de Marine Le Pen et « Reconquête » d’Eric Zemmour, créé récemment, sont des partis d’extrême-droite. Même assagi, le discours de Marine Le Pen reste un discours populiste et Eric Zemmour n’a rien à lui envier.
Ma droite ne peut pas se reconnaître dans le Rassemblement national, héritier du Front national. Par son histoire et son mode de fonctionnement centralisé, les thématiques privilégiées et le programme économique, il s’apparente encore, pour moi, à la famille des partis totalitaires. Allez donc contredire celle qui est aux commandes et essayez donc de la déloger de sa place : le bureau politique y fonctionne comme un « politbureau » et on a vu que la direction n’hésitait pas à procéder à des « purges ». Des Bruno Mégret ou Florian Philippot en savent quelque chose. Un parti populiste se moque totalement de la faisabilité de ce qu'il propose, puisque son fonds de commerce est de recueillir les voix contestataires et de leur faire croire qu'en « renversant la table » on va tout régler en quelques semaines. Même « dédiabolisé », le RN est un parti qui prospère dans la contestation et est capable de mettre en avant des orateurs brillants à la dialectique efficace, mais qui manquerait des ressources humaines nécessaires en cas de prise du pouvoir. Et puis on ne tarderait pas à vérifier le dicton « chassez le naturel, il revient au galop ». Le risque est toujours là !
Ma droite ne peut pas non plus se retrouver dans « Reconquête » d’Eric Zemmour. Le chroniqueur de télévision peut faire des constats que tout le monde peut partager, mais sa radicalité, ses outrances pour attirer la lumière n’en font pas un homme d’Etat. Il a fait le choix de construire sa candidature en reprenant in extenso la doctrine de l'extrême droite française imaginée à la fin du XIXe siècle par Charles Maurras, Léon Daudet et Édouard Drumont. Sa vision politique est très sombre et si sa thématique principale c’est de « sauver la France », on a du mal à y entrevoir « les lendemains qui chantent ». Et puis, cet homme qui n’a jamais été élu, qui n’a jamais exercé la moindre fonction élective, est-il en capacité d’exercer le pouvoir suprême ? Vous le verriez chef des armées ? Il lui manque la stature présidentielle qui ne se décrète pas. Éric Zemmour ne pourra pas gagner l'élection présidentielle parce qu'une majorité de Français n'ont pas du tout envie de l'offre de confrontation systématique et passéiste qu'il incarne. D’ailleurs il fait peur à 2/3 d’entre eux. On cherche avec qui il gouvernerait et les quelques recrues, transfuges de partis où ils étaient en mal de pouvoir, et qui le marquent un peu plus à l’extrême-droite, n’offrent pas un substrat suffisant pour imaginer un gouvernement crédible. Sa manière de lire l’Histoire et de revendiquer une filiation gaulliste ne permettent pas d’identifier clairement sa conception de la démocratie. Conservateur, certes, mais républicain: à voir. Beaucoup de ses annonces le renvoient au populisme.
Ma droite se reconnaît pleinement dans la candidature de Valérie Pécresse. Les Français habitués de la démocratie et du suffrage universel percevront la profondeur et la force de sa personnalité et feront la différence. Elle appartient à une famille politique qui offre toutes les garanties en matière de respect de la démocratie et des valeurs républicaines et elle incarne une droite moderne, celle qui correspond très exactement aux attentes d'une majorité de Français en 2022, avec le juste équilibre entre le rétablissement indispensable de l'autorité et une véritable politique de progrès. L'Autorité, c'est-à-dire toutes les fonctions régaliennes de sécurité, de justice, de contrôle de l’immigration, d’éducation, et qui est aujourd'hui gravement défaillante et constitue certainement l'un des grands échecs du quinquennat. Dans le pays profond, il y a le sentiment que la France n'est plus tenue, que l'équilibre entre les droits et les devoirs est rompu et que le roi règne mais ne gouverne pas. Le Progrès, c'est le deuxième pilier, progrès économique, social, scientifique et environnemental… Mais une politique de progrès n'a de force que si les réformes structurelles sont mises en œuvre. Valérie Pécresse, a déjà montré que la notion d’efficacité et l’obligation de résultats ne sont pas dans les mots, mais dans les actes. Le faire. En garantie, elle apporte la légitimité d’une présidence d’une grande région où elle a fait la preuve de sa fiabilité, ce qui renforce son degré de crédibilité. Elle a l’expérience du pouvoir et de l’administration du pays. Elle sait rassembler comme on le voit en Ile-de-France où elle pilote une majorité diverse mais soudée. De plus, elle est entourée d'une équipe de personnes expérimentées de toutes les générations et de toutes origines qui se préparent à prendre la relève. Alors oui, elle a toutes les qualités pour faire une Présidente de la République au service de tous les Français, alliant sobriété de comportement et cohérence. Elle ne brutalise pas, elle ne bouscule pas, elle est paisible et ferme, elle a la détermination de la volonté tout en développant un charme sage. Quand certains effraient, elle, elle rassure.
Ce serait un formidable symbole que les Français élisent pour la première fois une femme à la Présidence de la République. Un symbole pour la France, l’Europe et le monde.
Heureusement qu'il y a d'autre droite - alliée aux gros mous de centristes humanistes comme le dit Houellebeck dans son dernier roman Anéantir - pour sauver la France.
La droite molle a fait la démonstration depuis 40 ans de son incapacité à régler nos problèmes, non pas par méconnaissance mais par "pétochardise".
Revoter Macron ou voter Pécresse, c'est l'assurance de voir dans les années à venir de nombreuses villes de France devenir des "Roubaix".
Rédigé par : simonin | 01 février 2022 à 17:37