HISTOIRE
LE TEMPS DES REGRESSISTES.
QUAND LA DETTE REVIENT DANS LE DEBAT – LE DOSSIER

RECONFINES !?

Confinement petit commerce

 

Drôle de printemps.

C’est une manière d’entamer la saison nouvelle. Les millions de Français de l’Ile-de-France et des Hauts de France sont astreints à un reconfinement dont parait-il il ne faut pas prononcer le nom. Et pour cause, en dehors du fait que vous ne pouvez pas sortir de votre région ou département, vous pouvez pratiquement vaquer à vos occupations habituelles.  Seul le shopping est limité, et ce seront les  femmes les plus punies puisque les commerces qui resteront fermés se limitent pratiquement à ceux qui vendent des vêtements. D’ailleurs pour savoir ceux qui ont le droit d’être « essentiels », il faut consulter la liste à la Prévert édictée par notre administration toujours très productive quand il s’agit de réglementer. De même, pour sortir et vous déplacer, vous devrez vous munir d’une auto-autorisation avec pièces justificatives, selon que vous serez à 1km, 10 km ou 30 km de votre domicile. Il a fallu quarante huit heures pour que nos technocrates s’aperçoivent que s’auto-autoriser à aller se promener ne nécessitait pas cette paperasse mais néanmoins, il faudra avoir avec soi un document qui atteste une domiciliation. Cohérent mais courtelinesque. C’est ainsi que les rues de nos grandes villes sont loin d’être désertes, que les endroits de promenades, parcs, bois, bords de rivières, connaissent l’affluence qu’un soleil généreux favorise. Sans que les précautions sanitaires recommandées soient toujours respectées …

Assignés à résidence.

La décision de reconfiner un tiers de la population française n’aura surpris personne, elle n’en est pas moins astreignante pour les personnes concernées. Avec 30 000 nouveaux cas quotidiens, la situation devenait insoutenable. La lenteur de la campagne vaccinale a entraîné un retour aux bonnes vieilles mesures de protection. Une nécessité, mais aussi un aveu d’échec. Fallait-il confiner il y a plus d’un mois, quand le Conseil scientifique le réclamait à cor et à cri ? Le « courage » du président à l’époque n’aura été que provisoire. Voilà qu’aujourd’hui il rentre dans le rang. Le principal objectif de nos autorités, c’est d’apporter un soulagement assez rapide aux hôpitaux dont les salles de réanimation sont saturées, faute d’avoir fait l’effort nécessaire, pourtant annoncé il y a près d’un an, d’en augmenter les capacités. Les conditions du confinement tiennent compte de l’acceptabilité limitée des Français. On devrait plutôt parler d’assignation à résidence, car le principal  interdit concerne la frontière du département dans lequel  on réside qu’il est interdit de franchir. Cependant, ce confinement « aéré » qui, selon le président de la République, n’en est pas un, ne permet de prédire une soudaine amélioration de la situation. L’attitude d’Emmanuel Macron qui, pour des raisons politiques et du fait qu’il a refusé de confiner en janvier dernier, consiste à nier la réalité du troisième confinement est puérile. Cela a conduit à la consigne imposée au porte-parole de l’exécutif, Gabriel Attal, de claironner à l’envi qu’il ne s’agit pas d’un confinement : c’est pathétique, surtout quand le Premier Ministre a fondé son annonce sur le mot proscrit. Espérons malgré tout que tout ce chari-vari portera ses fruits.

Vaccination accélérée.

La bonne nouvelle, c’est que le vaccin AstraZeneca a été réhabilité par l’Agence européenne du médicament, ce qui permet à tous ceux de nos concitoyens qui désirent se protéger d’avoir accès plus vite à l’injection salvatrice. A cet égard, l’intervention hier soir à la télévision de Thierry Breton, Commissaire européen en charge du dossier de la production des vaccins, a été réconfortante : l’Europe s’est donnée les moyens de faire face aux besoins et la montée en puissance de la production va commencer à produire ses effets, chiffres à l’appui. D’ici  le 14 juillet, pratiquement la moitié de nos compatriotes pourra se faire vacciner. Avec l’afflux des livraisons, voici qu’on va aussi changer de stratégie. Ce qui n’était pas envisageable hier va s’imposer demain : nous allons voir fleurir les « vaccinodromes » tant décriés il y a encore peu. L’armée est appelée en renfort, ce qui est aisé à comprendre puisque la logistique, c’est son point fort, et pour avoir les cadences qu’imposent les objectifs du gouvernement, il va falloir « assurer », comme on dit. Enfin, on passe aux choses sérieuses.  Comme pour les masques, tant qu’on manquait de vaccins, ça tortillait pour dire la vérité : à quoi bon faire de grands centres tant qu’on était incapable de les approvisionner !

L’essentiel c’est qu’on en sorte le plus vite. 

 

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