BIENVENUE DANS LE MONDE D’APRES !
11 mai 2020
Constats.
11 mai 2020 : il paraît que le « monde d’après » commence aujourd’hui. Nous ne savons pas encore ce qu’il adviendra mais nous avons une certitude : le « nouveau monde » de Macron est mort. Au cours de la pandémie, le vieux monde a refait surface et jeté au rancart les piètres réformes en cours. Le « progressisme » en a pris un vieux coup derrière la cravate. On en avait déjà connu les prémisses avec le 1er tour des municipales qui avait vu LREM se bananer de première et fait des Républicains la première formation politique par son ancrage territorial et le nombre de ses élus dès le 15 mars. Au point que la rumeur court que Macron voudrait virer Philippe qui lui ferait trop d’ombre et qu’il se préparerait à un « green deal de grande ampleur ». Quand on n’a aucune conviction, on peut les avoir toutes ! Verra-t-on le charismatique Jadot premier Ministre ? Mister Président est prêt à tout pour tenter de se faire réélire. Son obsession.
Le nouveau monde des donneurs de leçons.
« Mes chers compatriotes, il nous faudra demain, tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties ». Et un peu après : « Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond à d'autres, est une folie ». Ces quelques mots de Macron prononcés le 12 mars sont passés inaperçus à beaucoup d’entre nous, mais ils ont alimenté tous les fantasmes de nos spécialistes des utopies fumeuses et nostalgiques des révolutions radicales. Beaucoup de « millenials » remettent en question depuis longtemps notre modèle de développement, dénonçant la surconsommation responsable selon eux de la destruction programmée de la planète, cette tendance à la déconsommation étant une des explications de la faiblesse de la croissance mondiale avant la crise, avec la démographie et la technologie. Donc la solution ce serait la « croissance durable », concept très à la mode que le Président aimerait bien reprendre à son compte pour se refaire une santé. D’ailleurs, le déconfinement n’était pas encore commencé que Nicolas Hulot y allait de son « appel » : « Le temps est venu ! » annonce-t-il prophétique. Il a tellement d'idées qu'il devrait être ministre de l'Écologie... Ah c'est vrai, j’oubliais, il l'a été et a préféré partir. On n’est pas puriste pour rien, surtout quand on se repose sur un patrimoine enviable. A défaut son texte serait une mine d'or pour les futures candidates Miss France, juge Marc Fiorentino. Et puis on a eu droit aux fadaises de ceux qu’Eugénie Bastié (du Figaro) appelle « la gauche morale » : deux cents artistes et scientifiques ont signé un «manifeste» dans Le Monde appelant à «une transformation radicale» de nos sociétés après le Covid. «Il nous semble inenvisageable de “revenir à la normale”», proclament-ils ! Et ce sont ceux qui ont les plus gros cachets qui appellent à en finir avec le consumérisme. J’en ai la mâchoire qui se coince tellement ça me fait rire. Et puis, il y a le coup de gueule de l’acteur Vincent Lindon sur Médiapart ; l’acteur propose de créer une nouvelle «contribution exceptionnelle, baptisée “Jean Valjean”, et payée par qui ? Je vous le donne en mille : par les riches ! Qu’est-ce que c’est nouveau !
Les choses sérieuses.
On peut se bercer encore d'illusions en essayant de ménager une chose, la croissance, et son contraire, l'environnement. Mais cette illusion ne durera pas. La conversion écologique, la nécessité de ralentir et de retrouver le sens des limites, mérite pourtant mieux que des injonctions infantiles. Faut-il craindre, comme Luc Ferry, que le « jour d’après » dont on nous rebat les oreilles soit le même que le jour d’avant, mais en plus pauvre ? Car, en vérité, il faudra bien restaurer les richesses et le travail perdus et faire des efforts intenses si l’on veut retrouver un peu de prospérité. Dans cette perspective, l’invraisemblable que les idéologues de tout poil vont essayer de nous vendre n’a pas sa place. Mieux vaudrait se fier au 10 réformes que nous propose L’Ifrap, avec Agnès Verdier-Molinié. Contentons-nous d’en énoncer les titres : d’abord, sauver le plus d’entreprises possibles, puis desserrer l’étau fiscal qui les enserre, travailler plus, en finir avec la dette en en faisant une règle d’or constitutionnelle, rembourser le plus tard possible, baisser les impôts sur la transmission pour débloquer l’épargne, faire revenir les exilés fiscaux, décentraliser et décloisonner la santé, l’éducation, faire maigrir l’administration. Vaste chantier : de quoi occuper deux ou trois quinquennats. Mais ce sont les réformes qui peuvent sortir la France de l’impasse où elle se trouve depuis de trop nombreuses années. Inutile de compter sur les populistes de droite comme de gauche. La crise aura été une épreuve de vérité pour Le Pen et Mélenchon : à part s’opposer frontalement, ils n’ont rien à proposer. Si l’Allemagne fait mieux que la France en matière de chômage, de pouvoir d’achat et de dette, c’est parce que les industriels allemands ont mis en œuvre depuis très longtemps une politique de l’offre et de l’innovation. Rien ne nous empêche de commencer à en faire autant. Ce sont justement les chantiers sur lesquels travaillent Les Républicains.
Bonjour Daniel
Content de lire tes articles et j'en conclue que tu es en pleine forme ce dont je me réjouis, et j'espère qu'il en va de même de ton épouse;
Pour la pandémie il est urgent d'attendre et de rester sur nos gardes car selon moi tant que les chercheurs n'auront pas trouvé de vaccin, le virus continuera ses dégâts plus ou moins importants.
Bien amicalement
Rédigé par : Georges | 14 mai 2020 à 17:16
En pleine forme et j'espère qu'il en est de même pour toi;
Amitiés
Rédigé par : da,iel | 17 mai 2020 à 11:20