HISTOIRE
ET MOI JE VIS TOUJOURS …
COULIS D’ETE

COULIS D’ETE.

Aout geluck001

 

LA PLAGE ET LE SABLE

Une plage sans sable, c’est une plage de galets. Ce n’est pas le pied. Ou plutôt, ça fait mal aux pieds, et pas qu’aux pieds. A moins d’avoir un matelas bien épais, on peut compter ses abattis en se relevant d’une petite sieste. Donc, le mieux, c’est la plage de sable fin. Voire …

Le sable de la plage n’est jamais comme il faut. Quand il est sec, il est brûlant, on y marche malaisément, il s’insinue dans les chaussures où il nous picote. Quand il est mouillé, il colle et on ne peut plus s’en défaire. Enfiler les nu-pieds devient alors une torture. Pourtant, il ne dissuade guère les amateurs de plage qui s’agglutinent sous leur parasol, s’étalent sur leurs nattes, serviettes et autres accessoires. En fait, à la plage, quand il fait beau et chaud, il n’y a que dans l’eau qu’on est bien. A condition que des cailloux ou galets vicieux, charriés au gré du flux et du reflux, ne viennent pas meurtrir vos pieds douillets.

Je soupçonne les vacanciers d’être un brin masochistes.

En temps ordinaire, ils jugeraient cette activité insupportable s’il s’agissait de conditions de travail. Rendez-vous compte : une expédition à la plage nécessite d’emporter et transporter un parasol ou une tente pliable, autant de nattes que de personnes, les serviettes de bain, le ballon, les raquettes type Jokary, les anciens ajouteront un siège pliant et je n’oublie pas les planches de surf des enfants, sans parler des goûters et des rafraîchissements qu’il faut trimbaler dans une glacière. On y va à pied, c’est une galère. On y va en voiture, il faut charger le coffre, trouver une place pas trop loin ce qui s’avère être un pari aventureux, surtout si on en cherche une à l’ombre. Ensuite il faudra de toute façon parcourir un bout de chemin « pedibus cum jambis ».

C’est marée haute.

Les gens sont tassés, faute de place. L’océan impose ses règles : il faut tenir compte des marées. On se dit que tout-à-l’heure, il y aura un peu plus de place quand la mer commencera à redescendre. Donc, on s’adapte. Une fois installés, le parasol planté, ployant sous les coups de vent, chacun commence à s’occuper. Le plus simple c’est de s’allonger sur la serviette et de se laisser aller sous le soleil jusqu’à ce point de somnolence où tout s’estompe dans une atmosphère sirupeuse. Le cri des mouettes se fait lointain et le bruit du ressac tout proche couvre les braillements des bambins. On peut aussi reprendre la lecture du polar entamé la veille. Comment se mettre : à plat-ventre, le dos cambré ne tarde pas à protester ; sur le dos, il faut tenir le livre en l’air, à contre-jour ; allongé sur le côté, appuyé sur un coude, ça n’est pas pratique quand il faut tenir les pages à deux mains à cause du vent ; assis en tailleur alors, mais il faut changer souvent de position. Je ne vous parle pas du sudoku et des mots fléchés qui nécessitent en plus de jongler avec un crayon en main. Autant aller au bain.

Quand on est dedans, elle est bonne !

Encore faut-il entrer un corps surchauffé et gorgé de soleil dans une eau à 18-20°. L’océan est rarement plus chaud. Mieux vaut y pénétrer tout doucement. Sauf qu’une vague traîtresse va régler le problème en vous arrosant copieusement. Au moins c’est fait. Alors, c’est vrai, voilà enfin un peu de vrai plaisir. Subitement on se sent mieux dans un corps rafraîchi à se laisser porter par l’eau. Les enfants ont enfourché leur planche et surfent sur les vagues qui se forment près du rivage. Ils vont s’épuiser en allers-retours joyeux. Au moins ils dormiront bien ce soir. Le temps passe, le soleil décline. Il est temps de sortir de l’eau pour sécher un peu avant de penser à tout plier pour le retour.

Attention de ne pas exposer le corps mouillé au sable sec. Déjà, les pieds sont enveloppés d’une gangue dont il faudra se départir tout-à-l’heure. C’est tout un art que de se sécher avec la serviette, en une sorte de danse du scalp, avant de retrouver une position propice au séchage, au soleil et au vent. Mais déjà, on pense à la suite. Le petit apéro bien frais sera la récompense de tant d’efforts pour « se reposer ».

Je ne voudrais pas être grain de sable, l’été sur la plage.

 

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