S’ILS TUENT FILLON, ILS AURONT LE PEN !
02 mars 2017
J’ai l’impression de revivre un cauchemar.
Celui de 1981, avec « l’affaire des diamants de Bokassa » dont Giscard n’avait pu se dépêtrer et qui lui avait finalement fait perdre une réélection qui lui était promise. Evidemment c’était une histoire inventée de toute pièce. Giscard n’avait rien à se reprocher. J’étais à l’époque membre du bureau politique national des Jeunes Giscardiens et nous savions par Henri que le Président se demandait bien de quels diamants il s’agissait. Il a fallu des recherches minutieuses dans tous les « cadeaux officiels » reçus au cours du septennat pour découvrir une plaquette de petits diamants dont la valeur ne dépassait pas ce qui est habituellement permis par le protocole. Elle fut d’ailleurs vendue ensuite au profit d’une œuvre de charité. Mais le mal était fait. Même défense maladroite du candidat, celle des gens de bonne foi qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. La campagne qui se faisait avec des grandes affiches sur les panneaux publicitaires vit celles de Giscard complétée par de gros diamants à la place des yeux… On a eu Mitterrand !
Le même scénario se reproduit 36 ans plus tard.
Ce ne sont pas les mêmes qui sont à la manœuvre, mais le but est le même : toucher le candidat à l’endroit le plus sensible aux yeux de l’opinion publique : sa probité. Face à une justice dont on peut raisonnablement douter de l’indépendance, François Fillon se bat avec les seules armes qu’il possède : sa bonne foi et son courage. Certains disent que sa défense a été maladroite et qu’il n’aurait pas dû s’en remettre aussi facilement à une instance judiciaire dont la compétence est discutable. Soyons persuadés que cela n’aurait rien changé à la suite : l’emballement de la procédure ne doit rien au hasard. Maintenant, il faut faire face : on voit bien que le remplacer pose problème au sein même de la famille républicaine et que l’unanimité souhaitable ne sera jamais réunie. Continuer … mais on voit bien que les défections se multiplient pour des raisons diverses dont la survie électorale fait partie. Le recours au peuple … oui, mais les études d’opinion laissent peu de marge de manœuvre et le matraquage des médias dont on connait l’engagement à gauche de ceux qui tiennent la plume n’y est pas pour rien. L’affaire paraît bien mal engagée. Cependant, la seule solution, c’est la contre-attaque sur le seul terrain qui vaille : celui de la démocratie. Il a raison de porter l’affaire devant l’arbitre suprême de notre société démocratique : le suffrage universel ! Car céder aux injonctions de développements judiciaires hors normes aurait été l’acceptation d’un déni de justice, avec une présomption d’innocence allègrement piétinée, en même temps qu’un déni de démocratie.
Les conséquences peuvent être très graves pour l’avenir du pays.
Ceux qui sont à la manœuvre -suivez mon regard- prennent un risque énorme. Ils n’ont pas compris que la droite républicaine est le rempart contre l’avènement du FN au pouvoir. La digue rompue, tout peut arriver. Ils n’ont pas voulu de Fillon, ils auront Le Pen. Car sa meilleure chance d’être élue, c’est que Fillon ne soit pas au 2ème tour. Ce que j’entends autour de moi, parmi mes proches ou mes amis va dans ce sens ; ce ne sera peut-être jamais dans les sondages, mais ça pourrait bien se mesurer dans les urnes… Le seul frein qui joue encore c’est son projet débile de sortie de l’euro et de l’Europe, mais pour combien de temps ? Je ne dis pas que c’est ce que je ferai personnellement, mais il ne sert à rien d’être sourd. Les Français ne veulent plus de la gauche et découvrent chaque jour un peu plus que Macron est le clone de Hollande. Son projet publié ce matin, directement sorti des énarques de Bercy, le confirme. Libérer les voix de droite c’est ouvrir la boite de Pandore. Cela me renforce dans mon mépris de cette gauche qui est prête à tout pour garder le pouvoir, tous corps confondus : juges politiquement engagés, journalistes orientés, commentateurs partisans, … au mépris de l’avenir du pays. La gauche a répondu aux accusations d’assassinat de François Fillon en tentant de l’abattre en flammes. Même François Hollande s’y est mis qui, plus que jamais, a perdu une occasion de se taire.
Les juges ne peuvent piétiner la démocratie.
On ne demande pas que les hommes politiques soient au-dessus de la justice, mais pas plus que les juges ne sont au-dessus de la démocratie. Car c’est au nom du peuple qu’ils rendent la justice. Ils ne sauraient donc en suspendre ni en fausser l’expression, sauf à tomber dans une justice inquisitoriale. Au moment d’une échéance électorale majeure, la « trêve judiciaire » est une sage coutume. Jacques Chirac en a bénéficié, ce qui n’a pas empêché qu’il soit jugé par la suite. Le symptôme supplémentaire de l’instrumentalisation est fourni par l’ahurissante intervention du Garde des Sceaux, qui a publiquement demandé aux juges de l’ignorer. Election confisquée donc ! Il ne reste plus qu’au peuple souverain de trancher librement. Aucun coup de force des juges ne saurait retirer ce droit à François Fillon. Car une vérité reste et perdure : le seul présidentiable qui soit au niveau des défis du pays c’est lui. Il est encore le président le plus souhaitable pour la France, celui qui a le plus d’expérience, le seul qui dise la vérité sur l’état de nos finances publiques, la nécessité de lutter contre le totalitarisme islamique, l’obligation de réduire le poids de la fonction publique par rapport au privé. Le seul aussi à proposer les mesures de libération de l’économie seules susceptibles de parvenir au plein emploi.
Tout cela mérite bien de résister et de se mobiliser pour le soutenir dans sa démarche.
A FORCE DE TAPER SUR LA DEMOCRATIE, LES MEDIAS VONT PROVOQUER UN BURN OUT CHEZ UNE MAJORITE D'ELECTEURS.
Marine en sera l'expression, non pas d'une adhésion mais d'un rejet du système.
Rédigé par : Richard VIAU | 03 mars 2017 à 12:01