LA GAUCHE HYPERBOLIQUE, LE NET ET CIE...
05 décembre 2016
L’hyperbole est une figure de style.
Elle consiste à exagérer l'expression d'une idée ou d'une réalité, le plus souvent négative ou désagréable, afin de la mettre en relief. C'est la principale figure de l'exagération et le support essentiel de l'ironie et de la caricature. L'hyperbole correspond le plus souvent à une exagération qui tend vers l'impossible. La définition contient en elle-même toute la vacuité du discours des gauches qui en font un abus, surtout depuis la désignation de François Fillon comme candidat de la droite et du centre. Aveuglée par son nombrilisme, la gauche en général insulte plus de 4 millions de Français porte-parole de millions d’autres. Elle ne tardera pas à s’apercevoir de l’effet délétère sur elle-même d’un tel discours qui, loin de l’affaiblir, renforce l’adversaire.
Les éléments de langage en boucle…
Au supermarché de la gauche-bobo-soixante-huitarde-attardée, le rayon du prêt-à-penser est bien fourni. On y trouve tout l’arsenal anti-Fillon cet « archi-réac, ultra-libéral, pro-poutinien ». En tête de gondole, le produit phare : le Nouvel-Obs ! C’est un discours emprunté à Georges Marchais, donc qui date un peu. Il ne suffit pas de le relooker pour le rendre frais. La date de péremption est depuis longtemps dépassée, mais que voulez-vous, quand le compartiment des idées neuves est désespérément vide … Pauvre Geoffrin ! Donc on n’a pas fini de voir arriver tous ces « éléments de langage », martelés jusqu’au moindre des responsables politique de la « gauche-bien-pensante » (tous les autres sont des cons qui ne comprennent rien). Un nouvel article vient juste d’arriver en rayon : un produit « Ségolène », garanti « pure connitude », importé de Cuba ! Difficile de faire mieux : Castro en chef d’œuvre de régime démocrate garant des libertés ! De quoi dégoûter André Santini du Havane ! Quand on pense qu’elle aurait pu être présidente de la République, on en a des suées dans le dos. Vivement qu’elle rallie Macron, qu’on rigole un peu ! Justement, Macron pense qu'il est déjà Président et Bayrou qu'il est déjà son Premier ministre. On attend la primaire de la gauche avec impatience.
Manolito entre dans l’arène.
Avec l’entrée en lice de Manolito, ça va être du sport de haut niveau : une nouvelle version de « petits meurtres entre camarades ». Et abondance de biens ne nuit pas : combien de candidats déjà ? J’entends encore Camba ironiser sur le nombre des candidats de celle de la droite : de quoi faire une équipe de foot disait-il. Lui il va pouvoir constituer le XV du PS : pour un match de catch, je connaissais le « catch à quatre », mais à quinze, j’attends de voir ça ! Aussi serai-je religieusement devant mon écran (plat) à 18h30 ce soir pour voir le Catalan évryen annoncer son entrée sur le ring. A moins qu’il ne s’affranchisse de l’épreuve comme le présidenticide Macron ou comme le Chavézien Mélenchon. Ce serait comique ! Assistera-t-on à l’affrontement des « fistons flingueurs » Valls-Macron ? Voilà qui donnera du piment à la présidentielle. A gauche, j’entends bien.
Et la sélection du net.
Et on attend avec impatience Noël, et ce qui va sortir de la sélection du net, le nouveau Graal de la démocratie, comme candidat à la présidence : peut-on éviter l’écume des vagues ? Car, qu’on le veuille ou non, briguer la magistrature suprême n’est pas à la portée du premier venu. Et puis, ras-le-bol de ce discours : les partis sont dépassés, les propositions citoyennes transpartisanes, l’assemblée qui mélange élus et citoyens … C’est la culture du « soviet » remaniée à la sauce internet. Ce sont peut-être des gens intelligents, mais la politique suppose de connaître un peu l’histoire du pays, le fonctionnement de ses institutions et surtout l’histoire de ses modes de pensée. Ce n’est pas pour rien que la France a une conception unique de la laïcité en Europe : c’est le fruit de son histoire. On ne peut pas s’asseoir dessus. Alors quand j’entends que les clivages n’existent pas, j’ai envie de crier à l’ignorance, pire à l’inculture. On est forcément de droite ou de gauche quand on a à prendre une décision, et beaucoup plus souvent qu’on ne l’imagine, parce que ça sous-tend toujours un référentiel et un mode de rapport aux autres et à la société. La politique s’accommode mal de « l’oxymore », c’est-à-dire de tout et son contraire dans le même panier, des propositions contradictoires.
Tout peut arriver !
Pour une fois, j’applaudis à la victoire d’un écologiste. En Autriche, l’extrême-droite a été battue. Tant mieux. En Italie, Renzi a perdu son pari. Les referendums ne sont jamais une réponse à la question posée. Il va sortir, mais … pour mieux revenir. Tiens, on prend les paris ?
Très croustillant comme d'habitude. Bravo.
Rédigé par : Richard VIAU | 05 décembre 2016 à 13:41