HISTOIRE
LE CHOMAGE A ENCORE BAISSE ...
UN AUTRE REGARD … SUR DE GAULLE

SACRE SARKOZY !

Sarko chateaurenard_1

 

Le « service » a le dos large.

La rentrée, déjà ? Les échéances électorales galvanisent les acteurs de la politique. A  gauche, Cécile Duflot, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sont candidats à la présidence, primaire ou pas. A droite, c’est le trop plein, comme on sait, en attendant que le filtre des parrainages ait fonctionné. Qu’elles sont nombreuses ces personnalités à vouloir « faire de leur corps un rempart  pour sauver la  patrie » ! Tous le seraient par nécessité, par esprit de service, parce que leur devoir consisterait à faire barrage ou à empêcher une réélection de François Hollande. Cela, on peut le comprendre tant le bilan du quinquennat s’annonce catastrophique. L’atmosphère politique est déjà empoisonnée, elle  est même délétère à gauche où la multiplication des divisions conduit directement à l’élimination du 1er tour, même avec une primaire.

Le  retour de la droite est certain si…

Alors, sera-ce le retour de la droite ? Les sondages continuent d’accorder à Alain Juppé une avance sensible par rapport à Nicolas Sarkozy, tandis que François Fillon et Bruno Le Maire restent largement distancés. Cela n’empêche pas l’optimisme de l’ancien président qui est remarquable. Celui-ci vient d’annoncer sa candidature dans un livre intitulé « Tout pour la France » et déjà épuisé le jour de sa parution à 100 000 exemplaires. Il a entamé sa campagne pour les primaires tambour battant, dès mercredi soir sur TF1 au 20H et dès jeudi avec un meeting à Chateaurenard, sur les terres de Copé. Il a bien l’intention de lui imprimer un mouvement irrésistible. Alain Juppé n’ignore pas que ce concurrent est redoutable et qu’il s’y entend pour conquérir le pouvoir. Le maire de Bordeaux dispose cependant encore d’un atout considérable : une forte majorité de Français ne souhaite pas que se renouvelle le match de 2012. Certes, en plus, François Bayrou, hostile lui aussi à Hollande et à Sarkozy, se présenterait contre ce dernier ce qui pourrait le priver de suffrages indispensables pour sa présence au second tour. Encore qu’il faille que le scénario bayrouiste se renouvelle, ce qui n’est pas assuré au vu de la catastrophe hollandaise qu’il a provoquée. La perspective est néanmoins terrifiante puisque la candidature du maire de Pau risquerait d’aboutir à la victoire de Marine Le Pen au second tour. Une lourde responsabilité que devra endosser François  Bayrou après celle du quinquennat de Hollande. Prendra-t-il vraiment un tel risque pour le pays. Je le  crois plus intelligent.

Ce diable d’homme.

Revenons à Nicolas Sarkozy, puisque c’est l’événement de la semaine. Reconnaissons qu’il s’y est entendu pour faire de l’annonce de sa candidature un événement, bien qu’elle fût prévisible puisqu’il lui fallait impérativement démissionner avant jeudi 25 août de son poste de président des Républicains. Il trouve encore le moyen d’innover en « démédiatisant » son rendez-vous avec l’électorat, en choisissant de se livrer dans un ouvrage plutôt que de recourir à l’interview classique, la conférence de presse ou le discours devant ses partisans. Encore qu’il fasse les trois. Comme le livre du début de l’année, « Tout pour la France », c’est lui qui l’a écrit : du pur Sarkozy dont les fans vont retrouver la voix rien qu’en lisant. Et beaucoup vont être bien ennuyés : ses propositions ne peuvent que plaire  avec la baisse des impôts sur le revenu, et surtout sur les sociétés, la baisse des charges sociales, la hausse du temps de travail dans le secteur public, la suppression de fait des 35h, la suppression de l'ISF, la réduction de la fiscalité sur les placements, le décalage, raisonnable, de l'âge de départ à la retraite, la réduction des inégalités entre le secteur public et le secteur privé… On entend déjà la gauche : «  Tout pour les riches » !!! Les classes moyennes devrait-on rectifier, mais pour ces gens-là, c’est la même chose. Alors bien sûr, il y aura toujours ceux que le personnage crispe : je peux les  comprendre. Il fait pourtant beaucoup d’efforts  pour gommer ses tics et ses phrases assassines. Et puis ceux qui lui intenteront le  procès du « pourquoi il ne l’a pas fait avant »… suivi du sempiternel : « Pourquoi tiendrait-il ses promesses s'il était élu alors qu'il ne les a pas tenues en 2017 ? » C’est fou ce que cette croyance rabâchée par les médias, y compris Yves Tréhard, a fini par convaincre la multitude, alors que rien n’est  plus faux.  Je ne sais pas encore si je voterai pour lui,  mais je ne laisserai jamais dire que rien n’a été fait de 2007 à 2012. Je serai encore prêt à lui faire  autant confiance qu’à Juppé ou Fillon… Enfin, reconnaissons qu’il lui faut un sacré courage ou culot pour y retourner. C’est le premier président battu à pouvoir se représenter. La presse rappelle, à juste titre, ses démêlés avec la justice qui risquent de le rattraper à tout moment pendant la campagne électorale. Les sondages, qui persistent à ne pas lui accorder la première place, continuent de donner à Alain Juppé une avance impressionnante, même si elle est appelée à se réduire sous l’effet de la multiplication des débats. Les études d’opinion confirment toujours un rejet massif de l’électorat, presqu’aussi fort que celui de Hollande.  Il n’en a cure !

« Il a ça dans le sang », aurait dit ma grand-mère.

C’est qu’en effet, Nicolas Sarkozy a une manière inimitable de concentrer sur sa personne la lumière des projecteurs, peut-être a-t-il plus de talent que ses principaux rivaux et il n’est pas interdit de penser que la primaire de la droite peut se jouer non pas sur le choc des programmes mais sur l’éloquence et l’autorité personnelle. Il continue de croire qu’il n’a pas vraiment perdu il y a quatre ans et que si la campagne d’alors avait duré quelques semaines de plus, il l’aurait emporté –ce qui n’est pas faux- . Il est convaincu que sa dynamique sera assez puissante pour dépasser Alain Juppé, dont la subtilité, pourtant nécessaire à la résolution des problèmes complexes de l’État, ne constitue pas forcément un avantage sur un podium où les bons orateurs sont plus efficaces que les bons penseurs. Alors, pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que la machine « Sarko » est déjà lancée à grande vitesse et que sa technique de conquête du pouvoir, même si elle a échoué de peu en 2012, sera d’autant plus puissante que cette fois-ci, l’envie est forte : « On part à fond, ensuite, on accélère ». Nicolas Sarkozy est persuadé que, ces temps-ci, il a la baraka qui lui a fait défaut en 2012. La querelle sur la place de l’Islam ne tombe-t-elle pas à point nommé ? Simplement, on aimerait que son éventuel succès à la primaire serve à améliorer son offre politique et qu’il pense à un programme de gouvernement pour tous les Français et pas seulement pour ceux de la droite pure et dure. Peut-être pourrait-il reprendre les quelques principes macroéconomiques simples du Général De Gaulle, dont il se réclame et dont il retrouve par moments les accents : équilibre budgétaire sur la base d’un niveau de prélèvements publics raisonnables, redistribution équitable de la « richesse » préalablement créée par les entreprises, importance accordée par la puissance publique à l’investissement, à la recherche et à l’éducation, évolution des « signes monétaires » en proportion de celle de la croissance économique réellement créée (ce dernier point suppose une négociation avec la BCE) et enfin inscrire l’action de court terme à partir d’un objectif de long  terme qui s’inscrit dans une vision de l’histoire. C’est ce dernier point qui manque le plus à tous les candidats.

Attendons-nous néanmoins au grand déchainement « sarkophobe » des médias et de la gauche pour le faire passer pour une « brute » ou le  « drôâtiser » … Des mots, de la virulence, c’est comme contre le terrorisme, c’est tout ce qu’ils savent faire.

 

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