C’EST DIMANCHE, ON S’DETEND !
13 mars 2016
FRANCHIR LE RUBICON
Expression qui s’impose cette semaine avec la multiplication des annonces de candidatures à la primaire de la Droite et (peut-être) du Centre . Il est bien possible qu’elle s’applique aussi à Manolito face aux contestataires avec sa loi sur le Travail… encore que j’en doute.
A l’instar de Jules César, « franchir le Rubicon » consiste à prendre, en toute connaissance de cause, une décision dont on sait que les conséquences seront décisives et irréversibles. Par extension de sens, l’expression peut aussi vouloir dire : « passer outre… »
Petite histoire de l’importance que peut avoir le franchissement d’un ruisseau.
En 60 av. J.C., Rome est agitée de guerres civiles incessantes. Crassus, Pompée et Jules César forment le triumvirat, déterminés à gouverner la République en s’affranchissant de l’avis du Sénat. Chacun des trois reçoit la gouvernement d’une région. Jules César s’installe en Gaule cisalpine (Nord de l’Italie) et en profite pour faire la conquête de la Gaule. Crassus, quant à lui, est tué à la bataille de Carrhes (Turquie) contre les Parthes en 50 av. J.C. et Pompée est nommé consul à Rome. Celui-ci, jaloux de son pouvoir et suspicieux, interdit à tout général de passer avec ses armées le Rubicon, petite rivière du Nord de l’Italie. En 49 av J.C., Jules César, après avoir prononcé son célèbre « Alea jacta est » (le sort est jeté), franchit le cours d’eau avec la XIIIème légion. Pompée s’enfuit de Rome avec ses troupes. Jules César soumet l’Italie puis l’Espagne et rejoint son adversaire en Thessalie (Nord-est de la Grèce). Pompée est défait à la bataille de Pharsale et s’enfuit en Egypte où il est assassiné peu de temps après.
NKM a « franchi le Rubicon » la semaine dernière. On ne sait pas si elle a prononcé la formule consacrée : « alea jacta est ».
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