POUR RESTER BRANCHE MAIS COOL EN AOUT
28 juillet 2015
Difficile de déconnecter avec cette actualité qui n’en finit pas de nous abasourdir : une fille tabassée parce qu’en bikini, un roi qui privatise une plage, des chiffres du chômage bidouillés, la bourse qui fait du yoyo, un copain casé à ERDF avec une paie de roi du pétrole, … que le monde serait triste si nous n’avions pas un président audacieux. Mais en cette veille du mois d’août qui s’annonce à quelques encablures, le hit de l’actu c’est … Grey et la pire atrocité c’est… le passage des guignols en crypté !
Au moins, dans ce fatras a-t-on une bonne nouvelle : demain est le jour de la libération. C’est en effet à partir du 29 juillet cette année que les Français commencent à travailler pour eux et ont fini de remplir le tonneau des Danaïdes de l’Etat ventripotent : 57,5% de prélèvements. Le record d’Europe.
Alors à quoi allons-nous passer le temps d’août ?
Voici quelques lectures que je vous conseille :
ON VA DANS LE MUR, d’Agnès Verdier Molinié.
La militante de la baisse des dépenses fait l’autopsie de l’Etat et de ses satellites, et recense tout ce qui est dépensé souvent en pure perte, gaspillé, mal utilisé. A la tête de la fondation IFRAP, vous l’avez souvent vue à « C dans l’air » défendreune stratégie vigoureuse de réduction de nos dépenses publiques. Son livre est un recueil explosif : elle nous fait pénétrer au cœur d’un labyrinthe administratif que n’aurait pas désavoué Kafka et où le plus brillant de nos hauts fonctionnaires se perdrait. On y découvre une accumulation de taxes, de primes, de statuts particuliers, souvent bien cachés. Elle y trouve des règles, des normes ineptes, des doublons à foison qui s’empilent comme les crèpes le jour de mardi gras. Des économies : on peut en faire partout et de colossales, c’est plus de cent milliards par an qu’on pourrait éviter de prélever… Mais il faut réformer. Là aussi elle a des propositions qui décoiffent mais les Français sont-ils prêts. On va dans le mur et il faut agir d’urgence !
UNE CRISE DEVENUE FRANCAISE, d’Eric Woerth.
Eric Woerth est un clinicien de l’économie. Il n’a pas son pareil pour vous décortiquer une situation, l’analyser méthodiquement et vous exposer pédagogiquement les ressorts et les freins qui y ont conduit. Vous voulez des réponses à quelques-unes des questions qui nous hantent comme par exemple : « pourquoi la France est-elle le seul pays où le chômage de masse n’a pratiquement pas cessé depuis trente ans ? » ou encore : « comment en est-on arrivé à une fiscalité qui est devenue une punition et a dépassé le seuil de tolérance ? »… En quelques 180 pages Eric Woerth vous donne les réponses, honnêtement, sereinement, sans chercher la défausse où l’exagération militante qui affaiblit une démonstration. Et puis en une soixantaine de pages, il tente de nous redonner espoir : la France a sa place dans la mondialisation si elle le souhaite, nous pouvons croire à nouveau dans l’avenir à condition de retrouver la confiance… Vaste programme. Justement son livre pourrait en être un, ou en constituer un excellent support à tout le moins. Avec lui l’Etat-providence auquel nous autres Français sommes très attachés ne meurt pas, il est repensé, reconfiguré. Le chemin indispensable pour obtenir une adhésion populaire.
Les deux livres sont complémentaires. Avec eux on gagne en lucidité.
Pour la partie détente, deux revues d’excellent niveau et très passionnantes :
BLAKE ET MORTIMER face aux grands mystères de l’Humanité, Beaux-Arts hors série.
Pour les amateurs de cette BD très particulière, on trouve là un filon d’informations et de nombreux détails sur les particularités de l’univers Jacobsien. C’est fouillé, avec de nombreuses illustrations et la participation de spécialistes de haut niveau. On n’échappe pas, de ce fait, à quelques redites, mais c’est pardonnable vu la qualité de l’ouvrage. Vivement recommandé aux fans des deux anglais. Cette revue est un vrai délice « Old Chap’ » !
Voilà une revue magnifique tant par sa présentation que par la qualité de ses illustrations. On replonge avec ferveur dans la Provence intérieure de la belle époque, dessins savoureux de Dubout à l’appui. On y fréquente le bon Fernandel, le Grand Raimu, les égéries successives de l’académicien…. Le tout illustré de magnifiques photos. Les articles sont copieux et attrayants. De quoi passer un bon moment sur le transat ou à la plage !
Passez de bonnes vacances et rendez-vous pour la prochaine "Chronique des jours qui passent" !
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