HISTOIRE
LE PETIT COURS D’ORTHOGRAPHE
UNE BELLE VICTOIRE !

MIEUX PARCE QUE C’EST PAS PIRE … ???

 

 La croissance en panne


En attendant les résultats du 2ème tour et le moment de commenter la situation politique après les Départementales, attardons-nous un peu sur les indicateurs économiques tombés la semaine dernière.

« La reprise, elle est là … fragile, mais elle est là ! »

Cette petite musique serinée par l’hôte de l’Elysée à chacun de ses interlocuteurs, relayée par Manolito avec son porte-voix, s’appuie sur des éléments très fragiles et l’affirmation est pour le moins prématurée. Un léger mieux se conçoit avec autant de facteurs favorables autour de la France, dont aurait pu rêver tout gouvernement. Mais la triste réalité vient contredire ce discours enchanteur. N’est pas Merlin qui veut !

Enfumage, comme d’habitude.

Ah bon ! Voilà que le déficit sera moins important que prévu et que la France, finalement n’aura fait que 4% au lieu des 4,4% attendus. D’abord c’est encore plus que la prévision budgétaire qui était de 3,8%, et si on a moins dérapé, c’est à cause du freinage des investissements des collectivités territoriales étranglées par la réduction des transferts de l’Etat. Pas de quoi se glorifier comme l’a fait le Sapin de service. Le résultat obtenu est le fruit d’un exercice purement comptable. Le déficit moyen de la zone euro est à 2,6%. Nous restons les mauvais de la classe. La réalité, c’est que pendant le même temps la dette a continué de progresser ! Elle a atteint 95% du PIB fin 2014, en forte hausse par rapport à fin 2013 (92,3%). Elle s’établit à 2037,8 milliards d’euros et aucune baisse n’est visible à l’horizon, en dépit des promesses gouvernementales.

Et pour le chômage ? … Le rebond !

Mais dans le mauvais sens. Le chômage a progressé. Encore. C'est insupportable. Insupportable car nous sommes le seul pays de la zone où il ne baisse pas. Insupportable car le  gouvernement est plus focalisé sur les élections et ses jeux d'alliances avec les écolos et la gauche de la gauche que sur ce drame humain et économique au point que le 1er Ministre n’est plus à s’occuper des affaires du pays : « il fait campagne ! ». Insupportable car la France bénéficie de facteurs exceptionnels de relance mais le gouvernement n'a pas le courage de faire les vraies réformes nécessaires. Loin de s’inverser, la courbe continue de monter. Avec près de 30 000 chômeurs de plus (1 000 par jour) en février, la situation continue de s’aggraver. Comment pourrait-il en être autrement, avec une croissance qui reste atone. On sait que le marché du travail accueille 100 000 personnes de plus chaque année du fait de notre démographie, et comme dans le même temps, notre économie continue de détruire des emplois, il faut au moins 1,5% de croissance pour commencer à équilibrer la situation. Le pacte de responsabilité et son usine à gaz de CICE n’est pas à la hauteur de l’enjeu, ni dans la forme ni dans l’emploi que les entreprises peuvent en faire. Il y en a un qui propose bien une solution détonante : c’est le Mr Martinez de la CGT, que l’organisation syndicale est allée chercher dans le congélateur de l’ère stalinienne, et qui nous propose de passer aux 32 heures ! Les 35 heures nous ont ruinés, les 32 heures achèveront le travail (au sens propre) ! Avec ça, on va avancer !

Pendant ce temps-là…

La Grèce et l'Irlande étaient en faillite en 2009. Dépression, récession, chômage, aide européenne : à peu près le même scénario dans les deux cas. L'Irlande a suivi à la lettre le programme d'austérité imposé par l'Europe et a adopté des réformes structurelles spectaculaires. La Troïka était très présente à Dublin, comme elle l’a été à Athènes, mais sans être contestée. L'objectif de revenir à un déficit inférieur à 3% cette année va être atteint et la verte Erin est devenue le pays qui connaît la plus forte croissance économique de la zone euro : 4.8% de croissance en 2014, 4.4% prévus en 2015 et 3.7% en 2016. A Paris, j’en connais qui en rêve ! Or l'Irlande a connu la récession, la dépression même et l'explosion du chômage assortis de l'aide d'urgence de l'Europe. Aujourd'hui elle a la plus forte croissance de la zone euro et un chômage inférieur à celui de la France. La Grèce de son côté a suivi un chemin tumultueux qui a abouti à l’élection de l’extrême gauche qui gouverne avec l’extrême-droite, sur des promesses démagogiques intenables. La Grèce est en déroute ! À l'heure où celle-ci tente vainement de racler les fonds de tiroir pour maquiller une faillite totale, l'Irlande apporte une réponse éclatante à ceux qui pensent que l'austérité ne peut pas mener à la croissance. Dites-le à « Sapin-la vantardise » et à Philipot dont le modèle est la calamiteuse Argentine, parce qu’ils refusent de voir cette réalité qui dérange leurs arguments.

 

Commentaires

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)