HISTOIRE

DICTATEUR POTENTIEL

AVERTISSEMENT 

Ceci est la dernière publication du bloc-notes.

En effet, j'ai été informé hier que la plate-forme TYPEPAD fermera le 31 de ce mois. Et vous ne pourrez consulter le "Calepindh" que jusqu'au 30 septembre.

Après 3 854 notes depuis 2007, et près de 400 000 visites, c'est évidemment très triste de vous dire au revoir.

Je remercie mes fidèles lecteurs, qui sont restés suffisamment nombreux pour me motiver dans mes rédactions . 

Je n'envisage pas de m'installer ailleurs sur le web. Je profite de cette occasion pour tirer ma révérence. Vous pourrez toujours continuer de me retrouver sur ma page facebook.

A bientôt, donc !

 

 

La meute

La « France insoumise » est-elle encore dans le champ républicain. Le fonctionnement du parti mis en lumière par l’enquête des journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou dans « la Meute » permet d’en douter. Ils mettent en lumière des pratiques où verrouillage, menaces, exclusions et mises à l’écart sont monnaies courantes dès que la parole du « Chef » est mise en doute, interrogée ou contestée.

Deux experts de la gauche.

Les deux journalistes, experts de la gauche, l’un exerçant son métier à Libération, l’autre au Monde, rassemblent dans cette enquête une multitude de faits, qui, mis en perspective, rendent plus lisibles l’esprit d’un système et renseigne sur l’organisation nébuleuse mise au point au fil des années par Jean-Luc Mélenchon dans le « back office » de la « France insoumise », ce mouvement « gazeux », sans vrais adhérents, qui lui sert de machine politique.

Un clan, voire une secte.

Le caractère clanique de l’organisation tient particulièrement à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, bien connue du grand public depuis l’épisode de « la République, c’est moi ! » lors de la perquisition de son bureau : un tempérament irascible, colérique, capable de terrifier en même temps qu’une culture vaste assortie d’une rhétorique implacable qui magnétise. Son emprise est telle qu’il est capable de faire gober aux gens tout et n’importe quoi. A l’intérieur de son mouvement, il fait souffler le chaud et le froid, distribuant les anathèmes dans les boucles de messagerie qui servent de fonctionnement quotidien, installant un climat de peur au point d’obtenir un alignement parfait. Le parallèlisme avec Trump est saisissant. Certains, mis à l’écart, n’hésitent pas à dénoncer une secte. C’est que Mélenchon a fait de la purge un mode opératoire.   

La loyauté d’abord.

La liste des « virés » est bien longue. Rien ne protège, même pas la proximité du chef dans la hiérarchie : Charlotte Girard, François Coq, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet… sans compter ceux qui ont été tourmentés par des procédés sournois comme le député ex-LFI François Ruffin, avant d’être évincé. Après coup, ceux-ci s’inquiètent des dérives autoritaires de leur ancien chef de file, l’une d’eux, Hélène Franco, confiant : « Quand j’ai commencé à avoir peur de l’arrivée au pouvoir de Jean-Luc, je me suis dit qu’il était temps de quitter le mouvement. J’avais peur du côté autocrate ». Et le livre relate dans le détail cette proscription édifiée en système de gouvernance où règne la terreur. Peu importe la compétence, il n’y a que la loyauté absolue qui compte, même la nuance n’est pas acceptée, ce qui veut dire suivre le chef quoi qu’il dise. A force d’écrémage, l’organisation repose désormais presque exclusivement sur une jeune garde qui a grandi presque exclusivement avec le gourou.

Chikirou, le cerbère impitoyable.

Se revendiquant de sa relation amoureuse avec Mélenchon, bien qu’ayant 30 ans de moins que lui, Sophie Chikirou tient une place centrale dans cet écosystème ultra-hiérarchisé. Son autorité ne pouvant être mise en discussion, le livre abonde en exemples de sa brutalité, se livrant à des diatribes violentes quand un collaborateur ne convient plus, usant même de propos antisémites quand elle réduit deux anciens associés et ex-militants à leur judéité.

L’islamisme et la Palestine.

L’ouvrage éclaire le choix stratégique de la nébuleuse de la « France insoumise » : capter l’électorat des musulmans pour remplacer la « classe ouvrière » partie au RN. Sous couvert de combat contre l’islamophobie, LFI assume un communautarisme qui va jusqu’à la complaisance envers l’islamisme, n’hésitant pas à charrier des relents de plus en plus fréquents d’antisémitisme comme en témoigne l’éviction de Jérôme Guedj d’une manifestation contre « l’islamophobie ». Avec le 7 octobre, la Palestine a fourni un cheval de bataille pour se rallier encore un peu plus un électorat sur lequel il compte prospérer lors des prochaines échéances électorales. Sans parler de la haine contre la police « qui tue ». Tout montre que le parti de Mélenchon s’éloigne du « champ républicain » dont il s’estimait lui-même être le gardien.

La présidentielle comme unique objectif.

La dérive du Mélenchonisme tient dans cette obsession. Le penchant autoritaire et les campagnes successives ont fini par esseuler le tribun à la cravate rouge, qui se retrouve angoissé face à la perspective de son âge et sa propre finitude. Il se réfugie dans les embardées idéologiques, multipliant les appels à la révolution, aveuglé par les résultats de ses trois candidatures présidentielles, et pressé de marquer l’histoire politique par des résultats électoraux enfin probants. C’est pourquoi il compte bien se représenter en 2027, à 76 ans, à moins que les désordres politiques ne lui offrent une opportunité avant. Et il n’y a donc rien de surprenant à le voir s’activer en ce moment, en appelant à rejoindre la nébuleuse « bloquons tout ». Pour lui il faut faire flèche de tout bois et le temps presse. On sait ce qu’il ferait du pouvoir : une bonne vieille dictature marxiste avec son cortège d’horreurs, de privation de liberté, d’appauvrissement généralisé. L’aveuglement en plus. Non, merci !
Au moins, on sait que sans lui, LFI n’existe pas et ce n’est pas Bompard qui pourra sauver le mouvement en prenant la suite. Ouf !

« La Meute », à lire absolument.

 


LE 21ème SIECLE PLONGE DANS L’OBSCURANTISME.

Casseurs 2

 

Violence partout.

C’est le moins qu’on puisse dire. On ne peut même plus faire la fête sereinement. Comment ne pas voir dans le spectacle quotidien offert par les médias qui relaient l’actualité de la planète, la plongée dans la barbarie primitive qui régissait le monde avant la « civilisation ». Il n’est pas compliqué d’observer qu’à l’origine des violences qui se produisent où que ce soit, la plupart du temps c’est l’obscurantisme qui est à l’œuvre : crime raciste, guerre religieuse, guerres d’expansions menées par des dictatures… Les « barbares » qu’on a vu à l’œuvre samedi et dimanche à Paris entrent dans ce mouvement général. A cela s’ajoute la mode de la violence politique dont Trump est l’un des modèles emblématiques, dont les fondements sont les mêmes : croyance, bêtise, ignorance, brutalité, piétinement des règles communes… Si le 18ème siècle a été celui des « Lumières », le 21ème pourrait bien être celui du retour à l’obscurité.

Violence décomplexée.

Elle sévit sur les réseaux sociaux où, sous le couvert de l’anonymat le plus souvent, elle insulte, agresse, humilie, persécute une proie jusqu’au suicide. Ce mode de réalisation de soi n’est rendu possible que par l’effacement des repères que sont le respect de soi et de l’autre, l’affaissement du jugement et l’absence d’esprit critique. Plus rien de vient freiner les pulsions d’un ego qui ne s’épanouit que dans l’absence de limites, alimenté par de nombreux modèles « d’influenceurs ». Passer du virtuel d’internet au réel n’est qu’une question d’opportunité. Ainsi, les bandes de casseurs ont saisi l’occasion de la victoire du PSG pour venir se glorifier à bon compte en brisant des vitrines, pillant des magasins, brutalisant tout ce qui était à leur portée, et casser du flic, car il n’y a rien de plus « jouissif » que de défier les forces de l’ordre devant le public des braves gens terrorisés. Qu’il y ait eu deux morts et plus de deux cents blessés ajoute au « palmarès ». N’attendez pas remords de la part de gens qui sont certains par ailleurs de l’impunité. L’important c’est la vidéo qu’on mettra sur les réseaux.

Violence institutionnelle.

La guerre d’agression que mène la Russie contre l’Ukraine, en accumulant les crimes de guerre contre la population civile, celle que mène le gouvernement Netanyahu contre le Hamas, avec un déluge de feu sur la population de Gaza, qu’on peut juger disproportionné tout en ayant à l’esprit l’horreur des progroms du 7 octobre, nous abreuvent d’images de destructions et de souffrances sans que les institutions internationales puissent y mettre fin. Ne nous y trompons pas, les massacres de Boutcha perpétrés par des soldats russes rejoignent ceux des « djihadistes » qui laissent leur cortège de villageois égorgés derrière eux partout où ils passent et procèdent des mêmes ressorts d’endoctrinement et d’obscurantisme. Force est de constater que partout où la démocratie recule, le pouvoir sans limite s’installe et conduit à la violence soit pour se maintenir au pouvoir, soit pour le reconquérir. Et le recul des démocraties dans le monde conduit à l’impuissance l’organisation qui avait été mise en place après la 2nde guerre mondiale afin de promouvoir la paix. Ne serait-ce que parce que l’une des nations fondatrices, dotée de l’arme nucléaire, la Russie, a bafoué tous les traités qu’elle a signés et toutes les règles.

 Violence et politique.

Le spectacle qu’une partie de nos élus offre à l’Assemblée nationale n’est pas fait pour apaiser les esprits. Mais on ne peut pas attendre de ceux qui rêvent du grand soir révolutionnaire qu’ils utilisent un vocabulaire châtié : la violence fait partie de leur mode de pensée et de leur stratégie. Peut-être même se réjouissent-ils du spectacle de chaos que nous avons vécu le week-end dernier. Ils en sont quelque part les protagonistes indirects par leurs discours. Pour Eric Coquerel, des voyous attaquent des boutiques à coups de barre de fer, mais c’est Retailleau que le président de la commission des finances traite de « provocateur ». Faut-il rappeler au député de Seine-Saint-Denis que Mélenchon avait lui-même employé il y a quelque temps le mot de « barbares », mais pour désigner les policiers ? Inutile d’en rajouter. On connaît par cœur la rhétorique LFI : « c’est nous faire un procès d’intention de nous accuser de justifier la violence ou de défendre les casseurs ; ce que nous contestons, ce sont les méthodes de maintien de l’ordre employées ». D’une certaine manière, cette inversion de la culpabilité rappelle la toute première réaction de LFI à l’attaque du 7 octobre commençant par pointer la responsabilité de la politique israélienne dans la bascule terroriste du Hamas. Cette même inversion de la culpabilité préside au déclenchement de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. C’est fou comme la mauvaise foi conduit aux mêmes errements intellectuels.

 


LES ETATS-UNIS « EMBOURDES » PAR TRUMP !

Donald Trump

 

Trump n’en finit pas d’accumuler les bourdes : immigration, économie, international, droits de douane, croissance, Ukraine … quel que soit le côté où il se tourne, il se prend un mur. En trois mois, il a paraphé cent trente-neuf « executive orders », déclenché une guerre commerciale et décrété deux états d’urgence. Donald Trump se targuait d’être un expert en économie : son offensive douanière a sévèrement entamé son crédit.

Trump la Polka.

Après avoir annoncé l’établissement de droits de douanes extravagants, pays par pays, tableau en main, le monde était sous le choc face au chaos provoqué par la bombe qu’il avait lancée ce mercredi 2 avril pour faire exploser l’ordre du commerce mondial en vigueur depuis l’après-Seconde Guerre mondiale. Alors que chacun réfléchissait au moyen le plus adapté pour répondre à la volonté américaine, et devant l’effondrement de la bourse de New-York et le chaos généralisé, la défaillance du système financier qui s’amplifiait, une semaine plus tard, le même Trump annonçait une pause de 90 jours des droits décrétés pour 75 pays, mais en gardant une surenchère qui continuait avec la Chine. Trois pas en avant, deux en arrière, comme la polka… Dans cette affaire, les Etats-Unis sont l’arroseur arrosé. Aujourd’hui, la thématique des traders est le « sell America » : ils vendent l’Amérique. L’indice Nasdaq des valeurs technologiques, qui évoluait à plus de 20 000 points en début d’année, est tombé autour de 17 000. Le S&P 500 est passé de 6 100 points aux alentours de 5 500. Wall Street, après deux années euphoriques, enchaîne les séances chaotiques. Le dollar a dégringolé : l’euro s’est apprécié de 10 % par rapport à lui depuis le début de l’année. La politique commerciale erratique du président a désorienté les investisseurs. Elle risque de coûter cher à la croissance américaine. Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance, avec une chute marquée pour celle des États-Unis. C’est un événement historique.

Trump le traître.

Dans les négociations avec la Russie pour obtenir un cessez-le-feu dans la guerre avec l’Ukraine, il prétend s’accaparer le monopole du dialogue avec Poutine, en reprenant à son compte les conditions du maître du Kremlin, menaçant de suspendre l’aide à la résistance ukrainienne, réclamant des sommes pharaoniques sorties de nulle part pour prix de son soutien, il trahit purement et simplement ses alliés. Il trouve sur son chemin un Volodomyr Zelenski qui ne se laisse pas faire, et les nations de l’Union européenne, et partenaires de l’OTAN, qui n’entendent pas accepter l’inacceptable. Lui qui affirme que tous les dirigeants viennent lui « lécher le cul » pour bénéficier de ses faveurs tarifaires, c’est lui qui est surpris en train de lécher celui de Poutine pour obtenir une paix à n’importe quel prix !

Trump le niais.

Y a-t-il une stratégie crédible ou une politique de gribouille derrière l’hyperactivité de Donald Trump ? À mesure que les semaines passent, le monde économique s’interroge de plus en plus. Chacun constate les incohérences patentes entre les objectifs affichés et les moyens déployés. Le président s’obstine à nier le potentiel inflationniste de sa politique tarifaire. Il s’aliène ses alliés à force de les brutaliser ou de les humilier. Il prétend avoir les « cartes » en main pour en faire levier dans ses négociations tous azimuts, mais les affaiblit en semant le doute sur la fiabilité des États-Unis. Pour Alain Minc, il représente le degré zéro de l’économie.

Trump le Néron sans lauriers.

Canada, Groenland, Crimée … Se comportant comme un tyran ayant tout pouvoir, il prétend annexer des territoires au mépris des populations qui les habitent et de leur consentement. C’est à la fois grotesque et monstrueux. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il n’en a apparemment jamais entendu parler, ni du droit international d’ailleurs. Résultat : il a réveillé le nationalisme canadien et permis la victoire des Libéraux qui étaient pourtant ne mauvaise posture avec Trudeau ; les Groenlandais, qu’il veut acheter à coups de milliers de dollars lui tournent le dos et le Danemark reçoit le renfort de l’Union européenne pour faire face aux prétentions trumpiennes ; dans le conflit russo-ukrainien, il donne raison à l’agresseur en prévoyant de reconnaître l’annexion de la Crimée par la Russie, là encore au mépris du droit international, un pas que même la Chine n’a pas fait…

Trump le loser.

Est-il atteint, comme le prétend un ancien ambassadeur, du « syndrome de l’abruti qui se prend pour un génie » ? On pourrait le penser. Quand il est arrivé au pouvoir, Les Etats-Unis bénéficiaient d’une économie, saine, d’une croissance solide, et l’inflation commençait à reculer. En 100 jours, il a semé le chaos et créé un tel climat d’incertitude que de toutes ses promesses, aucune ne sera tenue. Sur tous les fronts, il est en échec et obligé d’habiller ses reculades en « stratégie du deal » qui ne trompe personne.

Trump est un loser. Son passé en atteste, son présent le prouve. Après 100 jours, 25% de ses électeurs regrettent d'avoir voté pour lui et 60%  des américains ont honte de sa politique...