L’incident « Peillon »
doit nous ouvrir les yeux. En réclamant la démission d’Arlette Chabot et de l’équipe
des journalistes de France 2, il nous donne une petite illustration de la
chasse aux sorcières que les socialistes n’hésiteraient pas à mener pour « tenir »
l’information (la « rendre démocratique » qui diraient) s’ils
revenaient au pouvoir. Cela doit amener la Majorité Présidentielle à faire une
campagne sans concession, et d’abord convaincre ceux de nos parlementaires
quelque peu défaitistes que les meilleures campagnes sont celles qui se font
quand on n’a rien à perdre. Avec 20 régions à regagner, les Régionales sont de
celles-là.
La cote du Président ne doit
pas être l’arbre qui cache la forêt. D’abord, compte tenu des circonstances,
elle n’est pas mauvaise du tout. Simplement, il faut que la majorité fasse
comme l’opposition : marteler quelques messages simples, toujours les
mêmes. Depuis Coué, on n’a rien inventé de mieux pour convaincre. Quelques exemples auxquels
notre électorat soit sensible : sortir quelques bons points du bilan des trois
ans de présidence (le RSA, l’autonomie des universités, les peines plancher, le
non remplacement d’un fonctionnaire sur deux…), rappeler la gestion exemplaire
de la crise et les réussites du plan de relance (l’auto-entreprise, le zéro
charges...), le pari gagné du maintien de la consommation. Que sais-je ?
Il faudrait aussi montrer de
la conviction face aux réformes en cours qui ne demandent qu’à être populaires :
la réforme territoriale et celle de la taxe professionnelle.
Enfin, mettre en avant les
efforts pour tenir les dépenses publiques et ne pas laisser la gauche faire
croire qu’il y a une fuite en avant de la dette. Faire la part des choix
politiques pour financer la crise en laissant jouer les amortisseurs sociaux,
et la réalité du budget hors effets de la crise. Les recettes manquent à l’appel,
mais les dépenses de l’Etat ont été tenues. Sans quoi, on n’aurait pas le
déficit moindre que prévu qui est constaté aujourd’hui. Il faut mettre un terme
définitif au débat sur le bouclier fiscal. Si j’étais le président, je
profiterais de l’interview de lundi prochain pour mettre clairement sur la table
tous les arguments qui plaident en sa faveur. Les gens de gauche évoquent
toujours les gros chèques rendus aux contribuables fortunés… en oubliant que
ceux-ci versent la moitié de leurs (gros) revenus et en oubliant que la clause
joue aussi en faveur de propriétaires à petits revenus, comme à la Réunion.
Une fois ce travail fait, en
rangs serrés, en ne perdant jamais une occasion de répéter tous ces arguments, sur
tous les plateaux, à toutes les inaugurations, sur toutes les ondes, il sera
temps de décliner les ambitions à afficher pour nos Régions : la formation
professionnelle, l’emploi, la mobilité, l’éducation dont la gauche n’a pas l’apanage.
La gauche avait gagné en
2004 sur le thème du « KO social », la Majorité peut gagner cette
fois-ci sur la dynamique du mouvement : « les réformes pour éviter le
KO ». Les Régions ne doivent pas être autant de « baronnies »
conservatrices dont l’objectif serait d’empêcher de les réaliser. Il faut donc rééquilibrer
la balance. Rappelons-nous qu’on a perdu à cause d’une douzaine de
triangulaires ici ou là et de quelques voix ailleurs, face à un électorat hyper
mobilisé.
A nous de montrer qu’on est
capable d’en faire autant !
La taxe carbone est une taxe de plus même si c'est bon pour l'écologie .Beaucoup de gens en ont marre de payer . L'essence est déjà chère , l'augmenter encore avec cette taxe n'est pas une super idée .D'autant plus qu'il est difficile pour beaucoup de personnes de ne pas utiliser de voiture .
Rédigé par : chris | 21 janvier 2010 à 19:16